Le Mans Classic 2002

Le Mans Classic 2002 Enfin ! Avec Le Mans Classic, la France possède le digne équivalent des grandes manifestations anglaises sur circuit à l'instar de Goodwood. Le week-end fut un grand succès et le spectacle offert exceptionnel. Du jamais vu en France, le Mans Classic a assurément comblé un vide. Si on le doit à l'Automobile Club de l'Ouest et à Peter Auto, ce succès est également à mettre au crédit des sujets de sa Gracieuse Majesté qui ont fourni - comme toujours en pareille circonstance - un fort contingent de voitures. Tous avides de réaliser un rêve, courir sur le mythique circuit de la Sarthe, les concurrents français et allemands étaient toutefois nombreux, tandis que certaines machines venaient d'horizons plus lointains, Etats-Unis ou Brésil. Le Mans Classic a rassemblé plus de 300 voitures ayant participé aux 24 Heures entre 1923 et 1975. Il s'agissait de modèles équivalents mais aussi, pour 80 d'entre elles, des vrais châssis ayant couru l'épreuve. Parmi ces dernières, on comptait même trois machines victorieuses au scratch, la Lorraine Dietrich de 1926, la Jaguar Type D (1955) et l'Aston Martin DBR1 (1959). Citons également la Ferrari GTO deuxième en 1962 et la Matra 650 de Jean-Pierre Beltoise et Piers Courage quatrième en 1969. Regroupées en cinq plateaux chronologiques, les voitures étaient réparties en une soixantaine d'équipes (ou " teams "), le classement final se faisant par équipe. Chacun des cinq paddocks était parrainé par les constructeurs : Porsche, Jaguar, Aston Martin, Ferrari et Alfa Romeo. La marque milanaise avait fait les choses en grand en présentant (de manière statique) trois voitures, qui se sont illustrées sur le circuit sarthois. Evénement rare, le musée d'Arese avait notamment déplacé la berlinette aérodynamique 8 C 2900 B 1938 carrossée par Touring. A son volant, Sommer et Biondetti écrivirent en 1938 une page glorieuse des 24 Heures : dominant la course, ils cassèrent une soupape peu avant l'arrivée. Honneur à celles qui ont survolé leurs plateaux, comme l'Alfa Romeo 8 C 2900 A (1936) du Team 14, la Ford GT 40 pilotée par Raymond Bellm ou l'Alfa T33 de Shipman dans le plateau cinq. A l'inverse, certaines ont eu moins de chance, qui n'ont fait que quelques tours avant de disparaître. La Matra 650 fit une brève apparition aux essais, où elle cassa sa boîte de vitesses, tandis que la sympathique 4 CV, très applaudie par le public, sortit de la piste pour effectuer plusieurs tonneaux. Il s'agissait de la vraie voiture au volant de laquelle François Landon termina l'épreuve en 1950 et qui avait été restaurée par un passionné. Les pilotes de renom étaient légion à n'avoir pas manqué le rendez-vous, à l'image de Brian Redman, David Piper, Boby Rahal, Jean-Claude Andruet, Dick Attwood, Jean-Pierre Jaussaud, Henri Greder, Jean Ragnotti sur une Alpine M 64, etc. Parmi les nombreuses personnalités et gentlemen drivers qu'il serait fastidieux d'énumérer, citons Hervé Poulain et au titre des habitués du Tour Auto Hans Hugenholtz et Ruiz Picasso. Le Mans Classic est une première réussie, qui mérite sans doute quelques ajustements. A titre d'exemple, il serait judicieux d'inverser l'ordre des plateaux, la majorité du public étant plus passionnée par les bolides des sixties et les monstres surpuissants des années 70 que par les machines d'avant guerre. On a également regretté le terme un peu plat de la manifestation. A cette fin tronquée, il a manqué un point d'orgue, une sorte de feu d'artifice à la hauteur du caractère exceptionnel de l'événement. Quant à l'affluence, si les tribunes étaient fort garnies le samedi après-midi, tel n'était pas le cas de la journée de dimanche. La France a besoin de manifestations de cette envergure. Mais il faut que le public suive…

Sommaire

 Le Mans Classic 2002

Le Mans Classic 2002

Avec Le Mans Classic, la France possède le digne équivalent des grandes manifestations anglaises sur circuit.

 Les clubs au Mans Classic

Les clubs au Mans Classic

Les clubs ont offert une mobilisation assez exceptionnelle qui aurait pu à elle seule justifier le déplacement.

 Les plateaux

Les plateaux

Les présentations et résultats des 5 plateaux, de 1923 à 1975.

ALFA ROMEO 33/2 Daytona

ALFA ROMEO 33/2 Daytona

Après avoir participé à toutes les grandes classiques, cette Alfa Romeo 33/2 Daytona à longue queue partit courir en Afrique du Sud, Rhodésie et Angola... où elle fut retrouvée en 1986 !

ALFA ROMEO 8C 2900 A

ALFA ROMEO 8C 2900 A

Victorieuse des Mille Milles 1936 au sein de la Scuderia Ferrari, l'Alfa Romeo 8 C 2900 A du Team 14 était l'une des voitures les plus illustres du Mans Classic.

ASTON MARTIN DBR 1

ASTON MARTIN DBR 1

Outre sa victoire aux 24 Heures du Mans de 1959, l'Aston Martin DBR1 présente au Mans Classic a également triomphé aux 1000 Km du Nürburgring et au Tourist Trophy.

AUTO UNION Monza

AUTO UNION Monza

L'Auto Union Monza fait partie de celles qui ont apporté leur contribution à la gloire des 24 Heures. Entièrement restaurée, elle revenait pour la première fois au Mans depuis qu'elle participa à...

FERRARI 250 GTO

FERRARI 250 GTO

La Ferrari GTO d'Ed Davies n'est autre que la voiture qui, pilotée par Jean Guichet et Pierre Noblet, prit la deuxième place des 24 Heures du Mans en 1962.

FORD USA GT 40

FORD USA GT 40

La Ford GT 40 4,7 litres de Pierre Bos est la voiture de la Scuderia Filipinetti, qui s'illustra aux 1000 Km de Monza et aux 24 Heures du Mans en 1966. L'année du triomphe Ford dans la Sarthe.

JAGUAR Type D

JAGUAR Type D

Victorieuse des 24 Heures du Mans de 1955, la Jaguar Type D châssis XKD 505 était l'une des vedettes du " Mans Classic ".

MASERATI Birdcage Type 61

MASERATI Birdcage Type 61

Originale et très performante, la Maserati Birdcage, construite de la fin 1959 à 1961, est l'une des dernières et des plus spectaculaires machines Sport-prototypes à moteur avant.

PORSCHE 917

PORSCHE 917

La seule Porsche 917 présente au Mans Classic était la 4,5 litres pilotée par David Piper et Gijs Van Lennep en 1970, l'année de la première victoire Porsche sur le circuit de la Sarthe.