Louis Vuitton Classic 2000
Gilles Bonnafous le 09/09/2000
A l’occasion de l’an 2000, le concours "Automobiles Classiques et Louis Vuitton" change de nom et devient Louis Vuitton Classic. Il rejoint ainsi la famille des autres Louis Vuitton Classic organisés à Londres (au Hurlingham Club) et à New York (au Rockfeller Center).
- 1. Sommaire
- 2. Hammond Lakester de record 1962
- 3. Interview de Sergio Pininfarina
- 4.La femme et l'automobile
- 5. Compte rendu
- 6. Pic-Pic et Gima
- 7. BUGATTI Type 35B
- 8. CADILLAC Sedan V16
- 9. FERRARI 330 GTC
- 10. MASERATI 250 F
- 11. ROLLS ROYCE Silver Ghost
- 12. GORDINI 24 S
La femme et l'automobile
Gilles Bonnafous, le 09/09/2000
Modernes aphrodites et voitures de rêve ont toujours fait bon ménage et par la splendeur de ses formes, l'automobile a de tout temps été associée à l'élégance et au charme féminins. Très tôt toutefois, des émules de George Sand ne se sont pas satisfaites de ce rôle galant et ont tenté de se faire une place dans le monde très viril de l’automobile. C’est l’époque où quelques intrépides à la forte personnalité s’approprient le statut de pionnières. Si ces audaces de marginales ouvrent des brèches et montrent la voie, elles défraient aussi la chronique. Mais à l’image des aviatrices, elles font avancer " la cause des femmes ".

De la garçonne des Années Folles...
© Motorlegend.com

...aux héroïnes du film Thelma et Louise, les femmes prennent les commandes de leur destin.
© Motorlegend.com
Les premières héroïnes
C’est à la naissance même de l’automobile que le beau sexe a apporté sa contribution, lorsque Carla Benz et Madame Levassor jouent un rôle de premier plan dans la réussite de leurs pionniers de maris.
La première automobiliste française officiellement reconnue comme telle est la duchesse d’Uzès. Féministe active, cette personnalité de la vie politique, artistique et mondaine reçoit en1898 son " brevet " de conductrice. En 1903, Madame Camille du Gast est la première femme à s’engager dans une compétition automobile, en l’occurrence la terrible course Paris-Madrid. Alors qu’elle occupe la huitième place sur une de Dietrich, elle compromet ses chances pour sauver la vie d’un concurrent anglais gravement blessé au cours d’un accrochage. Malgré ce geste généreux, sa hardiesse choque les mentalités de l’époque et provoque des réactions d’hostilité. L’année suivante, l’Automobile Club de France lui interdit de s’inscrire à la Coupe Gordon Bennett. C’en est fait de la participation féminine aux courses automobiles et il faudra attendre 1926 pour que soit créé l’Automobile Club féminin, placé sous la présidence de la duchesse d’Uzès.
Si la Première Guerre mondiale, véritable point de départ de leur émancipation, voit les femmes prendre la place des hommes dans les usines, elle les installe également au volant des ambulances, voire des autobus. Avec les Années Folles et la mode des " garçonnes " naît un nouvel idéal, celui de la femme moderne et sportive. Les vedettes de cinéma et les artistes de music-hall donnent l’exemple, à l’image de Mistinguett qui roule en torpédo Delage et de Joséphine Baker qui possède une Voisin. Même les Sœurs de l’Assomption assurent le ravitaillement des hospices en Citroën 10.
C’est en 1929 que le comte de Rohan-Chabot crée le célèbre rallye Paris-Saint-Raphaël. Première grande classique féminine, l’épreuve réunit une cohorte d’aristocrates, comtesses et baronnes. Amazones modernes, Miss Betty Haig, Yvonne Simon ou l’aviatrice anglaise Amy Johnson s’y illustreront au volant de leurs Bugatti, Delahaye, Voisin et autres Amilcar.
C’est à la naissance même de l’automobile que le beau sexe a apporté sa contribution, lorsque Carla Benz et Madame Levassor jouent un rôle de premier plan dans la réussite de leurs pionniers de maris.
La première automobiliste française officiellement reconnue comme telle est la duchesse d’Uzès. Féministe active, cette personnalité de la vie politique, artistique et mondaine reçoit en1898 son " brevet " de conductrice. En 1903, Madame Camille du Gast est la première femme à s’engager dans une compétition automobile, en l’occurrence la terrible course Paris-Madrid. Alors qu’elle occupe la huitième place sur une de Dietrich, elle compromet ses chances pour sauver la vie d’un concurrent anglais gravement blessé au cours d’un accrochage. Malgré ce geste généreux, sa hardiesse choque les mentalités de l’époque et provoque des réactions d’hostilité. L’année suivante, l’Automobile Club de France lui interdit de s’inscrire à la Coupe Gordon Bennett. C’en est fait de la participation féminine aux courses automobiles et il faudra attendre 1926 pour que soit créé l’Automobile Club féminin, placé sous la présidence de la duchesse d’Uzès.
Si la Première Guerre mondiale, véritable point de départ de leur émancipation, voit les femmes prendre la place des hommes dans les usines, elle les installe également au volant des ambulances, voire des autobus. Avec les Années Folles et la mode des " garçonnes " naît un nouvel idéal, celui de la femme moderne et sportive. Les vedettes de cinéma et les artistes de music-hall donnent l’exemple, à l’image de Mistinguett qui roule en torpédo Delage et de Joséphine Baker qui possède une Voisin. Même les Sœurs de l’Assomption assurent le ravitaillement des hospices en Citroën 10.
C’est en 1929 que le comte de Rohan-Chabot crée le célèbre rallye Paris-Saint-Raphaël. Première grande classique féminine, l’épreuve réunit une cohorte d’aristocrates, comtesses et baronnes. Amazones modernes, Miss Betty Haig, Yvonne Simon ou l’aviatrice anglaise Amy Johnson s’y illustreront au volant de leurs Bugatti, Delahaye, Voisin et autres Amilcar.

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