Louis Vuitton Classic 2000

A l’occasion de l’an 2000, le concours "Automobiles Classiques et Louis Vuitton" change de nom et devient Louis Vuitton Classic. Il rejoint ainsi la famille des autres Louis Vuitton Classic organisés à Londres (au Hurlingham Club) et à New York (au Rockfeller Center).

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Interview de Sergio Pininfarina

Gilles Bonnafous le 09/09/2000

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Le Louis Vuitton Classic 2000 a rendu hommage à la carrosserie Pininfarina, qui fête cette année son 70ème anniversaire. Pour l’occasion, Sergio Pininfarina, président de la carrosserie qui porte son nom, avait été invité en qualité de président d’honneur du jury du concours d’élégance. Il a bien voulu répondre à nos questions.

Sergio Pininfarina
Sergio Pininfarina Motorlegend.com

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Motorlegend : Que pensez-vous du Louis Vuitton Classic de Bagatelle, et quel est votre sentiment sur les voitures présentées ?

Sergio Pininfarina : C’est la première fois que je viens ici. Je suis très impressionné par la qualité de cette manifestation. Les voitures sont remarquablement restaurées, et elles le sont dans le respect de l’origine, dans un louable souci d’authenticité. Cette fidélité à l’histoire est à mes yeux très importante. Une restauration ne doit pas aller au-delà de l’origine, notamment en ce qui concerne les chromes.

Par ailleurs, la composition du jury est remarquable. Les meilleurs designers d’Europe sont là, et tous les jurés partagent avec les propriétaires la même passion de l’automobile.

Motorlegend : Parmi les voitures exposées, quelles sont, en dehors des vôtres, celles que vous préférez ?

Sergio Pininfarina : Les Rolls-Royce et Bentley, qui sont des chefs d’œuvre de finition, la MG Magnette et la Maserati 300 S, sont les voitures qui ont provoqué chez moi la plus grande émotion, et aussi la plus grande admiration.


Motorlegend.com

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Motorlegend : Des nombreuses Ferrari carrossées par Pininfarina, quelle est celle pour laquelle vous avez le plus gros coup de cœur ?

Sergio Pininfarina : Je vous en donnerai trois : la berlinette 250 GT châssis court, qui est d’une remarquable pureté de ligne ; la première Dino, exposée sur le stand Pininfarina du salon de Paris de 1965. Elle a considérablement influencé le style des voitures de sport. De plus, comme ce fut la première voiture dont j’étais entièrement responsable, elle est particulièrement chère à mon cœur. Enfin, la 456 GT, qui, malgré ses quatre places, a l’apparence d’un coupé deux places. Ceux qui l’ont comparée à la Daytona m’ont fait un grand compliment. Je pense également que la Modena 360, coupé ou spider, est fortement innovante, tout en restant très fidèle à l’esprit Ferrari.

Motorlegend : Quel regard portez-vous sur l’évolution de la place du design dans l’automobile ?

Sergio Pininfarina : Le design a pris aujourd’hui une très grande importance. Quand j’ai commencé à travailler, on n’accordait que peu d’importance au style. La mécanique primait tout et les ingénieurs étaient les rois. Un jour, par exemple, j’ai demandé de baisser le niveau d’un radiateur de deux centimètres : il me fut répondu que je ne devais toucher à rien, que j’étais un tailleur, rien de plus. Aujourd’hui, les ingénieurs et les designers travaillent de concert. Les constructeurs ont compris que cette association était efficace, car l’esthétique participe au succès commercial des modèles. C’est la victoire de l’idéal de ma vie, qui a toujours été de concilier technique et esthétique.

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