Autostadt, le nouveau parc de loisir de VW

Inauguré en juin 2000, Autostadt réunit sur 25 hectares un vaste ensemble de pavillons dédiés aux marques du groupe VW, et plus généralement à l’automobile.

sommaire :

Présentation du Parc

Gilles Bonnafous le 27/11/2000

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Motorlegend vous propose un dossier complet exclusif sur Autostadt, le parc de loisirs du groupe Volkswagen. Inauguré en juin 2000, Autostadt réunit sur 25 hectares un vaste ensemble de pavillons dédiés aux marques du groupe VW, et plus généralement à l’automobile.

Inauguré le 1er juin 2000, en même temps que l’Exposition Universelle de Hanovre, Autostadt constitue une première mondiale. Unique en son genre, il est à la fois parc d’attractions, musée automobile (historique et technique), show room et centre de distribution de véhicules.


P. Garcia

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Autostadt se propose de divertir le visiteur tout en enrichissant sa connaissance de l’automobile et, de manière plus générale, de ce qu’on appelle aujourd’hui la mobilité. Conjuguant le rationnel et l’émotionnel et accordant une large place à l’interactivité, le parc entend faire du visiteur un sujet actif. Naturellement, le multimédia est à l’honneur avec de nombreux jeux informatiques et de simulation.

Situé au cœur de l’Allemagne réunifiée, Autostadt apparaît également comme une vitrine du savoir faire du groupe Volkswagen. Il se veut ainsi le reflet des quatre principes fondamentaux que s’est donnés le groupe : qualité, sécurité, compétence sociale et respect de l’environnement. Représentant un investissement de 824 millions de DM, Autostadt constitue la plus importante opération de marketing réalisée jusqu’à présent par Volkswagen AG.


P. Garcia

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Au total, treize bâtiments sont répartis sur un espace de 25 hectares. Autostadt s’ouvre par un pavillon d’accueil, le Forum, vaste atrium haut de 20 mètres qui sert d’écrin à un globe terrestre, une sculpture signée Ingo Günther. Six pavillons illustrent par leur architecture et leur traitement artistique la philosophie de chaque marque du groupe : Volkswagen, Audi, Seat, Skoda, Bentley et Lamborghini, auxquels il convient d’ajouter le bâtiment VW consacré aux véhicules utilitaires (centré pour l’essentiel sur les loisirs et l’évasion). Bientôt, un nouveau pavillon accueillera Scania, la firme suédoise de véhicules industriels récemment acquise par le groupe. Autostadt offre également un musée, baptisé Zeithaus (littéralement maison du temps), et le Kundencenter, un centre de distribution de véhicules flanqué de deux tours de stockage hautes de 48 mètres. Enfin, l’ensemble est complété par sept restaurants et un hôtel, le Ritz-Carlton, dont la décoration intérieure a été confiée à la Française Andrée Putman.

L’ambitieux projet d’Autostadt a germé en 1994, lorsque Ferdinand Piëch, président du directoire de Volkswagen AG, se prononce pour une revalorisation du site de Wolfsburg. Les premières idées sur un aménagement plus attrayant sont alors lancées. Mais c’est quand Hanovre, capitale du Land de Basse Saxe, se voit confier l’organisation de l’Expo 2000 que Volkswagen opte, en 1996, pour un projet de grande envergure. Menée tambour battant, la construction démarre en mai 1998. Deux ans plus tard, le parc ouvrait ses portes.


P. Garcia

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Situé au cœur du site historique de Volkswagen et de ses usines d’où sont sorties des millions de Coccinelles, Autostadt se veut aussi un projet global d’urbanisme. Il s’agissait pour ses géniteurs de jeter un pont entre la ville et les installations industrielles. Car après la guerre, on avait opéré une séparation entre l’usine et la cité, le Mittellandkanal et la voie ferrée jouant le rôle d’écran entre les valeurs du travail et celles plus légères des loisirs ! De même, Autostadt opère un lien entre la ville et le vieux château de Wolfsburg, lieu de mémoire excentré aujourd’hui doté d’un musée municipal et d’un centre culturel. Symbole de cette union, le nouveau Stadtbrücke (littéralement pont municipal) enjambe le canal et conduit à l’entrée d’Autostadt. Le parc a été construit sur une zone précédemment occupée par un immense parking et par des aires de stockage d’hydrocarbures et de charbon destiné à la centrale énergétique.

Abrité par le génie tutélaire des quatre imposantes cheminées de cette centrale, flèches orgueilleuses d’une gigantesque cathédrale industrielle, Autostadt se veut à la fois une image futuriste de l’avenir et le témoin d’un passé glorieux. Cet heureux parti pris nous vaut des images paradoxales, qui jouent sur une dialectique esthétique riche de contrastes saisissants.


P. Garcia

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P. Garcia

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Réalisé sous la responsabilité de Gunter Henn et des architectes de son atelier, Autostadt propose un univers de transparence architectonique faite de verre et de métal. La topographie a été rendue plus attrayante grâce à de nombreuses buttes artificielles, qui alternent avec des plans d’eau agrémentés de plusieurs ponts.

Un large succès

A l’origine, les responsables d’Autostadt tablaient sur un million de visiteurs annuels. Or la fréquentation a largement dépassé ces prévisions initiales, puisque le millionième visiteur a été accueilli à la fin du mois d’octobre, soit après cinq mois d’ouverture. Revues à la hausse, les perspectives visent maintenant les deux millions de visiteurs par an.

Autostadt n’a pas oublié les enfants, auxquels de nombreuses aires de jeux sont consacrées. De même, des attractions interactives à caractère éducatif permettent d’allier le plaisir de la découverte à l’apprentissage de la technique.


P. Garcia

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Mais un tel parc ne peut assurer la pérennité de son succès que par le renouvellement régulier de ses présentations et de ses attractions. S’il est facile de changer les véhicules exposés, il paraît moins aisé (et plus coûteux) de renouveler les spectacles, à l’image du pavillon Lamborghini entièrement construit autour du show qui y est donné. Des équipes spécialisées sont en charge de cette mission (plus de mille personnes travaillent à Autostadt). L’objectif est de renouveler les scénographies tous les six mois. Dans l’immédiat, les responsables du site comptent sur des animations basées sur la neige et sur les illuminations de Noël pour agrémenter la saison hivernale.

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