Saga Bugatti

Mécanicien de génie et constructeur avant-gardiste, Ettore Bugatti donnera naissance à de nombreux chefs-d’œuvre.

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BUGATTI Type 37

Gilles Bonnafous le 04/09/2006

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Evolution de la 35, la Bugatti Type 37 appartient à une période particulièrement féconde de la marque. Voiture de Grand Prix de la catégorie 1,5 litre, elle remplace la Brescia.

Basée sur le même châssis que celui de la Type 35, la Bugatti Type 37 porte également la même carrosserie, dont le radiateur étroit des premiers exemplaires de sa devancière. Extérieurement, rien ne distingue la 37 de la 35 mis à part les roues à rayons Rudge (par souci d’économie, comme sur la 35 A) et les petits tambours de frein. La différence, et elle est de taille, tient à son nouveau moteur, un quatre cylindres.

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Comme souvent chez Bugatti, on fait sinon du neuf avec du vieux, du moins on reprend des éléments de mécaniques préexistantes. Le quatre cylindres de la Bugatti Type 37 correspond donc à la moitié du huit cylindres de la Type 28, un trois litres jamais utilisé. Avec des cotes de 69 par 100 millimètres, il donne une cylindrée de 1496 cm3. Comme sur toutes les huit cylindres Bugatti à un seul arbre à cames en tête, dont il retient l’architecture, il possède trois soupapes par cylindre. Les bielles sont à palier lisse. L’allumage se fait par distributeur, d’où la présence d’une batterie et d’une dynamo. Alimentée par un carburateur unique, Zenith ou Solex, cette mécanique développe 60 ch et entraîne la voiture à 145 km/h. La boîte séparée possède quatre rapports.

La Bugatti Type 37 remporte un succès immédiat. Si elle est moins puissante que la huit cylindres, elle s’avère très agréable à piloter. Presque aussi rapide aussi grâce à son poids inférieur. Ses performances lui permettront de dominer ses concurrentes de la classe 1500. De plus, son moteur se révélera très endurant.

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La catégorie 1500 connaissant un grand succès, Bugatti se doit d’augmenter la puissance de la Bugatti Type 37 pour mieux résister à la concurrence. Au milieu de la saison 1927, est lancée la Bugatti Type 37 A (ou CP, appellation officielle) équipée d’un compresseur de type Roots. Il s’agit du petit compresseur monté au début de la carrière de la 35 C, qui porte la puissance à 90 ch (170 km/h). L’allumage par distributeur est remplacé par une magnéto, tandis que le moteur reçoit également un graissage sous pression. Dès lors, la grande majorité des 37 produites seront suralimentées.

Conçue pour les pilotes privés et les clients sportifs (et fortunés) de Molsheim, la Bugatti Type 37 sera également confiée à des pilotes d’usine, qui remporteront à son volant des succès significatifs à Montlhéry et Brooklands notamment.

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Fabriquée pendant quatre ans à partir de la fin 1925 et livrée jusqu’en 1931, la Bugatti Type 37 sera construite à environ 270 exemplaires. Voiture de Grand Prix en réduction, elle sera une excellente machine d’apprentissage de la course. Attachante, elle sera aussi l'une des Bugatti les plus fiables.

A l’image de celui de sa cousine la Type 35 A, le succès commercial de la 37 constituera une bonne affaire pour la santé économique de Molsheim, d’autant que la voiture s’avérera peu coûteuse à construire. Son moteur assagi motorisera un nouveau petit modèle de tourisme, la Type 40.

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Commentaires

avatar de franciss
franciss a dit le 22-11-2013 à 10:08
Une excellente voiture, peut être la meilleure et la plus attachante des Grand Prix , n'en déplaise aux afficionados des 8 cylindres.