Grand Prix de l\'Age d\'Or 2007

Entamées sous la pluie, les festivités du Grand Prix de l’Age d’Or 2007, organisé les 23 et 24 juin sur le circuit de Dijon-Prenois, s’annonçaient sous de bien mauvais auspices. Mais l'arrivée du soleil samedi finit de parfaire ce week-end exceptionnel.

sommaire :

LOTUS Elan 26 R

Gilles Bonnafous le 27/06/2007

Partagez

réagir

Présentée au salon de Londres de 1962, l’Elan se caractérise techniquement par deux éléments : son moteur Lotus-Ford et son châssis à poutre centrale. C’est la première Lotus routière ainsi construite. La technique du châssis-poutre offre maints avantages : rigidité, légèreté, simplicité de fabrication et faible coût. Elle caractérisera dès lors toutes les Lotus de route.

Le moteur à double arbre à cames en tête est le fruit du partenariat noué avec Ford. Au terme de l’accord conclu entre les deux parties, le géant américain fournit le bloc à cinq paliers du quatre cylindres 1500 cm3 de la Cortina. Ce dernier passera rapidement à 1,6 litre — et 1800 cm3 en version de compétition.

LOTUS
Gilles Bonnafous
LOTUS
Gilles Bonnafous

Grâce à la culasse conçue par Lotus et œuvre de Harry Mundy, le moteur délivre 105 ch dans sa version de base. La boîte de vitesses et le différentiel sont également d’origine Ford. L’Elan est par ailleurs équipée d’une suspension à quatre roues indépendantes et de quatre freins à disque.

Voiture de compétition, l’Elan 26 R a peu de choses à voir avec le modèle de série. Colin Chapman ayant homologué à l’époque les pièces de la 26 R sous les fiches d’identité du modèle de base, toutes les Elan qui courent aujourd’hui sont des 26 R. Avec 178 ch à 7800 tr/mn et un poids plume de 580 kilos, le rapport poids-puissance se révèle particulièrement favorable. Credo de Chapman oblige… De nos jours, des améliorations sont apportées en termes de fiabilité grâce à la qualité des matériaux. Toutefois, des faiblesses demeurent, à l’image des doigts d’allumeur qui cassent fréquemment à cause des vibrations.

LOTUS
Gilles Bonnafous
LOTUS
Gilles Bonnafous

La passion de Jean-Pierre Lajournade pour Lotus est relativement récente. Le venin lui a été inoculé sur le circuit de Pont-l’Evêque, un jour où il essayait l’Elise. Enthousiasmé, il en achetait une quelques jours plus tard.

Pour autant, Jean-Pierre Lajournade est loin d’être un néophyte. En 1975, il débute sa carrière de pilote dans le cadre de la Coupe Renault 5 Elf, qu’il remportera en 1978. Il pilote ensuite en Formule Renault, avant de participer au championnat de France des voitures de production pour le garage du Bac, avec Jean-Pierre Malcher. Après avoir arrêté la compétition, Jean-Pierre s’est rabattu sur les automobiles de collection — il possède notamment une Jaguar Type E et une Ferrari 512 BB.

LOTUS
Loïc Bailliard
LOTUS
Loïc Bailliard

Mais le démon de la course ne s’éteint comme ça ! Jean-Pierre Lajournade revient sur les circuits dans le cadre des sorties du Club Lotus. Et rapidement l’envie lui prend de courir le Tour Auto. Dans ce but et sur les conseils d’un ami, il acquiert en 2004 une Elan 26 R chez Thompson. Après avoir mis au point la voiture, il s’inscrit au Challenge ASAVE. Dès la première course, il termine troisième. Il s’engage ensuite au Tour Auto 2006, qu’il termine à la troisième place à sa grande surprise.

Avec la complicité de son mécanicien et ami Dominique Bachard, actuellement chez Renault F1, Jean-Pierre réalise d’importantes modifications à la fin 2006. Le châssis et la coque sont notamment changés pour gagner en légèreté. Résultat : il se classe deuxième du Tour Auto 2007 derrière Hans Hugenholtz.

Jean-Pierre Lajournade et Dominique Bachard
Jean-Pierre Lajournade et Dominique Bachard Gilles Bonnafous
LOTUS
Loïc Bailliard

Habitué aux machines de course modernes, Jean-Pierre Lajournade ne tarit pas d’éloges sur son Elan. Sa tenue de route exceptionnelle et son agilité lui procurent un plaisir de pilotage incomparable. Un beau jouet qui se comporte un peu à la manière d’un kart.

LOTUS
Loïc Bailliard
LOTUS
Loïc Bailliard

Si elle l’est moins sur circuit, son Elan s’avère très performante en épreuves spéciales, bien que lui-même n’ait jamais couru en rallyes. Cette année, les quatre courses du Challenge ASAVE auquel il est inscrit et dont le Grand Prix de l’Age d’Or constitue une épreuve, ont pour objectif d’améliorer la voiture afin de la rendre plus performante en vue du Tour Auto 2008. Pour le remporter ? « Aller chercher Hugenholtz suppose une assistance à la hauteur et donc un budget en rapport ! ». Rendez-vous en avril 2008…

LOTUS
Gilles Bonnafous
LOTUS
Loïc Bailliard
article précédent KURTIS 500 S

Page précédente
KURTIS 500 S

article suivant MARCOS GT 1800

Page suivante
MARCOS GT 1800

Partagez

réagir

Commentaires

avatar invité
un internaute a dit le 07-03-2008 à 18:20
Bravo Jean-Pierre ! Tu vas finir par l'avoir ce Huguenôt. Ah non, Hugenholtz... :-) Signé: Vincent