Grand Prix Historique de Pau 2002

Grand Prix Historique de Pau 2002 Disputée les 25 et 26 mai, la deuxième édition du Grand Prix de Pau historique fut de l'avis de tous une superbe réussite. Contrairement à l'année passée, où elle avait été noyée sous les trombes d'eau, la manifestation fut épargnée par la pluie, bien que celle-ci menaçât tout le week-end. Ce succès tient à la présence en grand nombre de voitures exceptionnelles que le public eut le privilège de voir évoluer sur le magnifique circuit tracé au cœur de la cité d'Henri IV. Circuit dont André Labarrère, le sénateur-maire de Pau, eut le privilège de faire le tour dans l'AC Cobra de l'écurie ATS pilotée par Henri Pescarolo. Pilotée et non conduite, vu la vitesse à laquelle fut effectuée la démonstration, qui n'avait rien d'un train de sénateur ! Plus de 200 machines de course étaient réparties en neuf plateaux, qui, comme à l'accoutumée, étaient majoritairement composés de véhicules appartenant à des Britanniques, venus nombreux en Béarn. Un ensemble d'une grande richesse, dans lequel les plus jeunes pouvaient découvrir les voitures anglaises des années cinquante et soixante, comme les HWM Jaguar, Lister Bristol, Cooper Bristol et Climax, Lotus, Brabham, March, Lola, etc. L'époque des Jack Brabham, Stirling Moss, Jim Clark, Bruce Mac Laren… Mais on se gardera bien de passer sous silence les Maserati 250 S, 300 S et 250 F (au nombre de quatre), ni les Bugatti, ERA et autres Amilcar. Très disputées, les épreuves ont permis à de nombreux pilotes amateurs de faire apprécier leur maîtrise, surtout sur un tracé aussi difficile, qui, à l'image de tous les circuits urbains, ne tolère pas l'erreur. Les courses les plus spectaculaires furent celles mettant aux prises les monoplaces trois litres de Formule 1, impressionnantes sur l'étroite et sinueuse piste paloise, les Prototypes, avec les surpuissantes Lola T70 et Chevron (B8 et B16) dominées par la belle Ford F3L de Jonathan Baker. Mention spéciale également pour la superbe course d'endurance d'une heure organisée en clôture du week-end, sans oublier les belles monoplaces à moteur avant et celles à moteur arrière antérieures à 1966. Côté pilotes, les stars du week-end s'appelaient Stirling Moss, Jean-Claude Andruet et Henri Pescarolo. Si ces derniers furent à la hauteur de leur réputation en remportant haut la main la course d'endurance au volant de l'AC Cobra 289 de l'écurie ATS engagée par Robert Sarrailh, le premier fut très frustré - et les spectateurs pas moins - de ne pouvoir faire apprécier son talent, le moteur Coventry Climax de sa Lola ayant rendu l'âme aux essais du samedi matin. Moins prestigieux mais très doué, Flavien Marçais, qui entame une vraie carrière de pilote VHC, s'est imposé avec autorité et brio dans les deux courses qu'il pouvait prétendre remporter - Grand Prix avant 1959 sur Cooper Bristol et Formule 1 trois litres sur BRM P180 V12 -, terminant quatrième dans la troisième, l'épreuve d'endurance, au volant de la puissante mais peu agile ISO Grifo A3/C.