Saga Porsche

PORSCHE Boxster

Gilles Bonnafous le 23/05/2001

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Au début des années 90, Porsche a connu une période de turbulences, qui ont bien failli emporter la marque, à tout le moins son indépendance. Ces difficultés avaient attisé l'appétit de quelques Moloch prédateurs, qui ne demandaient qu'à dévorer le prestigieux poucet de Zuffenhausen.

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Grâce à la solidarité de ses propriétaires, les familles Porsche et Piëch qui ont mis la main à la poche, la situation a été rétablie. Porsche a pu repartir de l'avant en sauvegardant son autonomie, gage de l'âme de la firme.

Ce rétablissement a été l'oeuvre d'une nouvelle direction, qui, sous l'impulsion de Wendelin Wiedeking, a compris que Porsche était condamné à construire des Porsche. On a donc revu la stratégie de la marque en termes de gamme. Porsche a trouvé son chemin de Damas en se recentrant sur son métier, à savoir le concept historique de la 911, pour opérer une mutation dans la continuité.

Cette stratégie a été développée avec le lancement du Boxster, porteur du gène héréditaire de sa glorieuse devancière. Le nouveau modèle illustre brillamment la renaissance de la marque, dont il constitue un instrument essentiel de la nouvelle jeunesse. Le succès du Boxster a été complet, offrant à Porsche un quasi doublement de ses ventes. En France, 45 % des Porsche distribuées sont des Boxster.

Développé en même temps que la 911/996 et présenté au Mondial de Paris en 1996, le Boxster retient l'architecture à moteur central arrière. Modèle entièrement nouveau et artisan (partiel) du renouveau de la marque, ce roadster n'en constitue pas moins un retour aux origines de Porsche. On sait en effet que le premier prototype de la 356 réalisé à Gmünd (également roadster) adoptait cette architecture, qui a toujours eu la préférence de Ferdinand Porsche. Une disposition qui, outre les voitures de compétition, a caractérisé la 914 et a été reprise sur la Carrera GT.

Fidèle aux canons esthétiques de la marque, le Boxster illustre également le savoir-faire de Porsche, qui, depuis sa création, a réussi à préserver l'originalité de son design. Sous tous les angles, le Boxster est bien une Porsche.

Côté mécanique, le Boxster reçoit une nouvelle génération de six cylindres boxer à refroidissement liquide. Ce moteur bénéficie d'une distribution variable VarioCam à quatre soupapes par cylindre. D'abord doté d'un 2,5 litres (2480 cm3) de 204 ch, il a vu sa cylindrée portée à 2687 cm3 et sa puissance à 220 ch. Ainsi gréé, le Boxster bénéficie de performances brillantes : 0 à 100 km/ en 6,6 secondes et le kilomètre départ arrêté en 26,8 secondes. La vitesse maximum atteint 250 km/h.

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Le Boxster s'est enrichi d'une variante plus musclée, la version S qui inaugure ainsi une gamme Boxster. Apparu sur le millésime 2000, ce modèle reçoit le six cylindres boxer dans une définition de 3,2 litres, la puissance grimpant à 252 ch. Ces vitamines supplémentaires profitent aux accélérations (5,9 secondes pour le 0 à 100 km/h et 25,6 secondes au kilomètre départ arrêté) ainsi qu'au couple (305 Nm contre 260 Nm pour la version normale), qui offre à la voiture une plus grande souplesse et donc un agrément de conduite accru. La vitesse, quant à elle, ne progresse que de 10 km/h. La transmission est confiée à une boîte de vitesses à six rapports (contre cinq sur la version standard), le Tiptronic étant en option.

A l'avant comme à l'arrière, le châssis est doté d'essieux McPherson avec bras transversaux et jambes de suspension. L'ensemble permet de réduire les mouvements de roulis et de tangage en virages, lors des freinages et des accélérations. Sur la route, les qualités dynamiques du Boxster sont un régal, sa remarquable stabilité en courbe devant beaucoup à la disposition centrale de son moteur.

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