4x4 compacts : lequel choisir ?

TOYOTA RAV4 136 D-4D VX

Vincent Desmonts le 12/12/2006

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Un monarque sous pression

Un monarque sous pression

Depuis près de 13 ans, le Toyota RAV4 domine de la tête et des épaules le marché des 4X4 de loisirs, autant en termes de ventes qu'en matière de prestations. Agile comme une petite sportive, haut perché comme un monospace, habitable comme une bonne berline compacte, compact et maniable pour la ville, le Toyota RAV4 réalisait jusqu'à présent la quadrature du cercle.

Mais cette troisième génération change la donne. Elle abandonne le style dynamique au profit de volumes plus massifs et d'un profil plus bonhomme. Plus grand, le nouveau Toyota RAV4 améliore son habitabilité et soigne sa modularité avec une banquette arrière fractionnable et inclinable. La planche de bord élégamment dessinée flatte le regard, mais les matériaux apparaissent juste corrects eu égard aux tarifs exigés. Quant aux sièges, ils mériteraient un dessin plus ergonomique.

TOYOTA
Toyota
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Sous le capot trône un moteur 2.2 D-4D de 136 ch qui remplace avantageusement l'ancien 2.0 D-4D de 116 ch : performances et insonorisation font un bond en avant, sans que les consommations n'en pâtissent. Ce bloc fait preuve d'une belle souplesse à bas régimes, ce qui permet d'éviter de trop fréquentes manipulations du levier de vitesses, par ailleurs un peu accrocheur.

Le châssis revu adopte un différentiel central à embrayage multidisque piloté électroniquement conjointement avec le contrôle électronique de stabilité. Une architecture dernier cri, capable de faire varier la répartition AV/AR du couple de 100/0 (traction pure) à 45/55, et qui donne à ce châssis une grande efficacité. Le potentiel d'adhérence apparaît remarquable quelque soit l'état de la route. Mais le Toyota RAV4 s'est assagi : le châssis de kart de l'ancienne génération n'est plus qu'un souvenir. Alourdi de 275 kg, le nouveau 4X4 de loisirs Toyota affiche une inertie plus marquée lors des changements d'appuis, tandis que la direction assistée électrique manque de ressenti lorsque le rythme de conduite s'accélère.

TOYOTA
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Hors-piste, le Toyota RAV4 peut désormais compter sur un blocage du différentiel central pour évoluer en terrain très glissant. Mais les géométries de suspensions et leurs réglages donnent priorité à l'usage routier, au détriment des débattements et de la garde au sol. Le RAV4 reste donc l'un des 4X4 de loisirs les moins à l'aise hors du bitume...

Toyota RAV4
Toyota RAV4 Toyota
Toyota RAV4
Toyota RAV4 Toyota

En changeant de génération, le Toyota RAV4 est passé d'une adolescence prometteuse mais turbulente à un âge adulte où le sérieux a pris le dessus. Les petites familles y trouveront leur compte, mais ceux qui appréciaient le caractère un rien primesautier de l'ancienne génération seront quelque peu déçus.

Et même s'il conserve une longueur d'avance sur ses rivaux, le RAV4 doit se méfier : le Honda CR-V affiche ainsi un confort supérieur, le Nissan X-Trail apparaît plus efficace en tout-terrain et les Hyundai Tucson ou Jeep Compass cassent les prix. Le Toyota RAV4 brille toujours au firmament du segment grâce à sa grande homogénéité... mais pour combien de temps encore ?

Toyota RAV4
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