La renaissance Bugatti

Rénové et modernisé, le musée de Mulhouse devient la Cité de l'Automobile. Celle-ci accueille une exposition consacrée à la renaissance Bugatti à travers un parcours qui mène de l’EB 110 à la Veyron récemment présentée.

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BUGATTI EB 18-3 Chiron

Gilles Bonnafous le 06/07/2006

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Après avoir dévoilé coup sur coup deux prototypes de voitures hyper performantes mais bourgeoises dans leur esprit, le coupé l’EB 118 et la berline l’EB 218, le groupe Volkswagen et son patron Ferdinand Piëch présentent la Bugatti EB 18-3 Chiron. Vedette en octobre 1999 du salon de Francfort, cette GT à très hautes performances s’inscrit dans le droit fil de la première Bugatti de la renaissance lancée sous l’époque de Romano Artioli, l’EB 110.

BUGATTI
Cité de l'Automobile
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La Bugatti EB 18-3 Chiron se veut une interprétation moderne des Bugatti d’avant guerre. Elle porte du reste le nom de l’un des pilotes Bugatti de Grand Prix les plus célèbres des années vingt et trente. Un homme qui a participé à la construction du mythe de Molsheim.

Construite sur la plate-forme de la Lamborghini Diablo (synergie de groupe oblige), la Chiron reprend l’empattement de 2,65 mètres de sa cousine italienne. La carrosserie en fibre de carbone apparaît sous sa belle et intense livrée de couleur « Blu Côte d’azur ». Son dessin est le fruit d’une collaboration entre Italdesign et le Centre de design Volkswagen de Wolfsburg. La Chiron est l’œuvre de Fabrizio Giugiaro, le fils du maître Giorgietto, et de Hartmut Warkuss, designer VW. Elle est décorée de l’arête dorsale des Bugatti de Giugiaro, tandis que les feux avant et arrière en forme de flèches impriment du dynamisme à la ligne, par ailleurs assez massive. Quant aux rétroviseurs, ils sont montés sur deux petits supports à la manière des Sport-prototypes. La calandre porte naturellement le traditionnel motif Bugatti en forme de fer à cheval.

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A l’image du prototype Bentley Hunaudières, le moteur est visible de l’extérieur à travers l’élégante forme arrondie de la lunette arrière. Si l’habitacle ne dédaigne pas le luxe, avec notamment une belle sellerie bleue et havane, il propose surtout une ambiance compétition. On retrouve le classique décor en aluminium (bouchonné ou non) sur le tableau de bord, les quatre branches du volant, la console et l’habillage des portes. Est-il décent de préciser que la Chiron ne dispose d’aucun coffre à bagages ?

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Cette nouvelle supercar Bugatti reçoit le moteur des EB 118 et EB 218, qui ne pèse pas moins de 315 kilos à sec… Disposé longitudinalement devant l’essieu arrière, ce 18 cylindres en W à 60° de 6,25 litres (à 72 soupapes) développe 555 ch à 6800 tr/mn, avec un couple de 66,3 mkg à 4000 tr/mn. Son lancement fait appel à une sorte de rituel, qui consiste à d’abord tourner la clé de contact avant de presser un gros bouton rouge, qui met le feu aux 18 cylindres… Après quoi, il n’y a plus qu’à s’envoler vers les hauteurs du compte-tours pour dépasser les 330 km/h !

La cavalerie passe aux énormes roues de vingt pouces à huit branches (chaussées de pneus de 265/30 à l’avant et 335/30 à l’arrière) par l’intermédiaire d’une transmission intégrale permanente (système Visco-Traction de la Lamborghini Diablo) et d’une boîte de vitesses à six rapports.

Dans son concept, la Chiron annonce l’EB 18/4 Veyron, dont nous reparlerons, et qui, contrairement à sa devancière, sera finalement mise en production.

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D.R.
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