Occasion : les secrets d’un achat réussi

Rebutés par les tarifs prohibitifs du neuf, une majorité de Français optent pour une voiture d’occasion. Mais le monde de la seconde main n’est pas sans cacher quelques pièges. Pour ne pas tomber dans l’un d’entre eux et réaliser une bonne affaire, il suffit de suivre quelques règles.

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Ne laissez pas de place au doute

Cédric Morançais le 23/06/2015

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Denise Chan, CC BY-SA 2.0

Choisir le modèle de l’auto que l’on va acheter, cela ressemble parfois à la quadrature du cercle. Il y a toutefois une donnée sur laquelle personne n’est prêt à faire de concessions, le possible manque de fiabilité de tel ou tel modèle. La presse spécialisée ne manque pas de se faire l’écho des défaillances les plus courantes : n’hésitez pas à la consulter. Les forums internet sont également une bonne source mais il faut garder à l’esprit que ne prennent la peine de s’y plaindre que ceux qui ont rencontré des problèmes avec leur voiture. Il convient également de savoir déterminer, pour un problème donné, s’il résulte d’un défaut de conception de l’auto ou s’il est le fruit de l’utilisation de son propriétaire (il est « normal » que quelqu’un qui ne fasse que des petits trajets urbains avec un diesel moderne rencontre des problème de filtre à particules, de turbo ou d’injecteurs, par exemple).

Il est alors temps d’aller voir les voitures qui vous intéressent. Premier point important, une auto se juge à la lumière du jour. Pas question d’en faire le tour au crépuscule ou dans un parking, la pénombre vous empêcherait de distinguer certains défauts de carrosserie tels que des différences de teintes entre deux éléments peints. Traquez les rayures, les bosses, les traces de choc et de corrosion... Vérifiez ensuite l’usure des pneus. S’ils sont usés à plus de la moitié, exigez leur remplacement si votre vendeur est un professionnel ou servez-vous de cet argument pour faire baisser le prix dans le cas d’un particulier. Dans l’habitacle, assurez-vous que l’usure des sièges ou des pédales soient en adéquation avec le kilométrage annoncé afin d’éliminer tous risques de compteur « rajeuni ». Regardez également la date et le kilométrage indiqué sur la dernière étiquette de vidange (dans la feuillure de porte conducteur ou sous le capot). Testez, un à un, tous les équipements, surtout les plus sophistiqués. Une climatisation ou un GPS qui ne fonctionnent plus, c’est de 100 € à 2 000 € de factures à prévoir.

Demandez ensuite à consulter tous les documents de la voiture. La carte grise doit forcément être établie au nom du vendeur (demandez-lui une pièce d’identité). S’il n’est propriétaire que depuis quelques semaines, méfiance. Peu de gens achètent une auto pour la revendre quasi-immédiatement même s’ils prétextent que leur femme n’aime pas la voiture ou qu’ils ont subitement un besoin de liquidités. Contrôlez également toutes les factures de passage en atelier et le carnet d’entretien. Ils doivent vous permettre de retracer un historique parfait de l’auto (pas d’opérations manquantes ou réalisées en retard). Sachez qu’au besoin, avec le numéro de série, un représentant de la marque de l’auto est capable de vous indiquer toutes les fois où l’auto est passée dans un atelier du constructeur. Enfin, décortiquez le contrôle technique pour voir quelles réparations seront prochainement à prévoir. Méfiez-vous également d’un compte-rendu totalement vierge sur une auto âgée, probablement annonciateur d’un contrôle « bidon » destiné à cacher de graves défauts.

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