Essai AUDI A7 Sportback II

Julien Marcos le 23/04/2018

Positionnée entre les ambitieuses A6 et A8, la deuxième génération d'Audi A7 Sportback allie le confort d'une routière au dynamisme d'un coupé sportif. Une concurrente de choix pour la nouvelle Mercedes CLS.

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Coupé Statutaire

Audi a indiscutablement réussi son entrée sur le segment très exclusif des berlines coupés. L'Audi A5 Sportback réalise une belle carrière et l'Audi A7 Sportback, dont le premier opus a été présenté en 2010, nous arrive dans une version plus ambitieuse.

Vendue à près de 250 000 exemplaires en 7 ans de carrière, l'Audi A7 (I) a rencontré un certain succès. Guère étonnant me direz-vous, puisque cette Audi-là est plus charismatique que les autres berlines frappées des anneaux.

Pourtant, fidèle à la tradition maison, cette deuxième génération évolue dans la continuité, tout en se permettant quelques touches exotiques.

Celle qui s'inspire d'ailleurs du concept-car Prologue de 2014, établit, selon le constructeur « de nouvelles normes dans la catégorie des coupés de luxe et incarne un nouveau style de Gran Turismo, avec des lignes dynamiques, une numérisation systématique, une expérience de conduite sportive et un concept d'espace polyvalent ».

Concrètement, ce travail esthétique se traduit une proue plus agressive : nouvelle signature lumineuse avec trois options différentes, capot très travaillé, calandre en forme d'hexagone plus suggestive, nombreuses prises d'air... Cette Audi A7 Sportback se fera à coup sûr remarquer.

Pourtant, c'est vu de l'arrière que le coupé Audi marque sa différence. Cette bande lumineuse qui ceinture toute la malle est sa marque de fabrique. Beaucoup plus réussi en tout cas que la tentative de Ford avec sa Scorpio à la fin des années 90 !

Un mot enfin des dimensions, qui n'évoluent pas, à l'exception de l'empattement qui progresse de 12 mm.

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Bienvenue dans le futur

Dans la course que se livrent Audi, Mercedes et Porsche sur ce segment du coupé berline, Mercedes a pris une belle avance avec l'habitacle de sa nouvelle CLS. Sa planche de bord se distingue notamment par son immense dalle numérique, aussi grande que pratique à l'usage.

Audi se devait de répliquer, et l'A7 Sportback met en avant ses trois écrans. Outre le fameux cockpit virtuel encore amélioré, le coupé d'Ingolstadt dispose d'un double écran sur la console centrale. Dans la partie supérieure, il est possible de piloter les commandes multimédia, alors que dans la partie inférieure, le conducteur ou le passager pourront gérer les fonctions de confort comme la climatisation ou les sièges chauffants. À noter qu'il faudra un certain temps d'adaptation pour assimiler toutes les subtilités du système. Patience mes amis, patience.

Selon le niveau de finition, il est possible de disposer jusqu'à 39 systèmes d'aide à la conduite, avec bientôt la possibilité de stationner son A7 à distance, sans être physiquement à bord. Le futur, c'est aujourd'hui.

Bien entendu, si vous êtes comme votre serviteur, plutôt à l'ancienne, vous apprécierez davantage la qualité de l'installation audio (7000 € tout de même pour le système Bang & Olufsen Advanced Sound System en 3 dimensions) ou le niveau de finition réellement saisissant.

Un mot aussi de l'habitabilité, qui progresse très légèrement à l'arrière, mais qui est pénalisée comme souvent par ce tunnel de transmission très intrusif. La visibilité vers l'arrière est également médiocre, mais c'est malheureusement devenu une tendance.

Un gros bébé agile

Avec tant de technologie embarquée, l'Audi A7 Sportback fait ce qu'elle peut pour réduire sa masse, mais il n'y a pas de miracles à attendre. Avec un poids compris entre 1,9 et 2 tonnes selon les versions, elle sera bien entendu plus à l'aise sur Autobahn, que sur une spéciale du Tour de Corse.

C'est là qu'Audi dégaine son joker. Contre une rallonge de 2 200 €, l'A7 peut recevoir un système à quatre roues directrices qui améliore nettement son agilité en virages. Au-dessus de 60 km/h, le système fait braquer les quatre roues dans la même direction. Ainsi, il est possible de ressortir plus vite des épingles, tout en gagnant en stabilité et en sécurité. Nous ne saurons que trop vous conseiller cette option, d'autant que le système joue aussi sur le rayon de braquage.

Audi oblige, l'A7 Sportback est équipée de série de la transmission intégrale Quattro, et d'un différentiel sport qui favorise les roues arrière. Assez plaisant.

Hybridation douce

Avec un barème de Malus hallucinant sur le marché français, il était à craindre qu'avec sa masse élevée et ses grosses motorisations, l'Audi A7 assomme ses clients de taxes. Elle limite la casse avec son système d'alterno-démarreur évolué, qui est ici associé à une batterie de 48V.

Sans remplacer un vrai système hybride, le procédé permet de réduire la consommation moyenne d'environ 0,7 litre aux 100 km grâce à un mode roue libre lorsque l'on évolue entre 55 et 155 km/h (sur Autobahn) et une fonction stop-start améliorée (elle se déclenche sous 22 km/h).

Au lancement, l'Audi A7 dispose notamment d'un V6 3,0 litres essence de 340 ch très recommandable. Doux et progressif en ville, il montre un certain tempérament en écrasant la pédale de droite. C'est ainsi que l'épreuve du 0 à 100 km/h est réalisée en 5,3 s. La firme d'Ingolstadt propose aussi un V6 TDI de 286 ch, aux performances proches (0 à 100 km/h en 5,7 s) mais offrant davantage d'allonge en reprises, le tout avec une consommation plus raisonnable.

A lire aussi : les concurrentes

Les tarifs

Face à ses concurrentes directes, l'Audi A7 Sportback est loin d'être la plus chère. Et ce n'est pas la plus mal lotie non plus équipements. Vendue à partir de 74 000 € en 55 TFSI de 340 ch, elle offre déjà les jantes alliage de 18 pouces, le pack chrome, la climatisation 2 zones, les radars de stationnement (bien utiles), les projecteurs Full LED...

À retenir

quoteNous avons passé deux jours au volant de la nouvelle Audi A7 Sportback. Si le style est une donnée forcément subjective, le grand coupé frappé des anneaux ne laissera personne insensible. Son style à part dans la galaxie Audi, ses prestations dynamiques de haute volée et son contenu technologique de limousine propulsent l'A7 au rang des routières les plus plaisantes à conduire. Prochaine étape, une mécanique un peu plus démonstrative !
points fortsLigne séduisante, Contenu technologique, Agilité avec les 4 roues directrices, Performances, Rayon de Braquage
points faiblesMasse élevée, Visibilité vers l'arrière, Prix des options, Sonorité trop discrète
16.2

20
Les chiffres
Prix 2018 : 105 235 €
Puissance : 340 ch
0 à 100km/h : 5.3s
Conso mixte : 7.1 l/100 km
Emission de CO2 : 161 g/km
Notre avis
Note de coeur : 16/20
Agrément de conduite
  • Accélération
  • Reprises
  • Direction
  • Agilité du châssis
  • Position de conduite
  • Commande de boîte
  • Etagement de la boîte
:
17/20
Sécurité active et passive
  • Adhérence
  • Freinage
  • Equipements de
    sécurité
:
17/20
Confort et vie à bord
  • Habitabilité
  • Volume du coffre
  • Visibilité
  • Espaces de rangement
  • Confort de suspension
  • Confort des sièges
  • Insonorisation
  • Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
:
17/20
Budget
  • Rapport prix/prestations
  • Tarif des options
  • Consommation
:
13/20

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