Essai AUDI A3 40 TFSIe

Walid Bouarab le 12/05/2025

Sans surprise, le restylage de la compacte star d'Audi s'apprend plus qu'il ne se remarque. La nouvelle A3 en profite surtout pour renouveler sa technologie hybride, toujours plus endurante.

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La marathonienne

Modèle phare de la gamme aux Anneaux, l'Audi A3 est passée par une profonde mise à jour. Tellement profonde qu'elle ne se voit pas. Pour ce millésime 2025, cette rivale des BMW Série 1 et Mercedes Classe A continue de capitaliser sur un design simple mais efficace, aux proportions réussies. Les plus habitués décèleront des boucliers modernisés, une calandre remaniée et une signature lumineuse – une véritable spécialité de la maison – que l'on peut désormais personnaliser via les feux avant Matrix LED. Oui, oui, tout se joue dans le détail. Cette nouvelle A3 en profite pour étoffer son offre de teintes pour la carrosserie, mais c'est à peu près tout. A bord, les modifications sont encore plus discrètes, à quelques détails de décoration près. Un intérieur qui reste clairement dans l'actualité, même si on continue de regretter un niveau de finition inférieur à ce que nous avait habitués la marque d'Ingolstadt. Un moindre mal, surtout que l'ergonomie reste cohérente, dans une période où la surenchère de commandes tactiles, ou via les écrans, continue de faire mauvaise œuvre.

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Une batterie grosse comme ça

L'intérêt de cette version restylée concerne surtout ses motorisations. On retrouve une palette simplifiée mais finalement pertinente avec un petit moteur essence de 116 ch, et deux versions de 150 ch (en essence et diesel). Au-dessus, c'est la gamme hybride rechargeable qui prend le relai avec deux déclinaisons : 40 TFSIe pour la version 204 ch (à l'essai ici), et 45 TFSIe pour la déclinaison pointant à 272 ch. Si le moteur thermique reste le même dans les deux cas (1.5 TFSI de 150 ch), c'est le moteur électrique, installé dans la transmission automatique à 6 rapports, qui fait la différence. Une chaîne de traction déjà connue sur les versions pré-restylage, mais qui puise désormais son énergie dans une nouvelle batterie à la taille doublée. Ici, l'accumulateur pointe à 25,7 kWh en capacité brute. C'est beaucoup, et désormais égal à ce que propose d'imposants SUV hybrides rechargeables. Au moins, cette nouvelle batterie à la densité optimisée permet de ne pas davantage rogner sur le volume de coffre, déjà moyen pour la catégorie (280l). Ainsi armée, l'Audi A3 40 TFSIe annonce une autonomie tout électrique record pour la catégorie, avec un optimiste 142 km.

Dans les faits, il ne faut pas trop en faire pour dépasser les 100 km. Voilà qui donne un tout nouveau rayon d'action à cette A3 plug-in qui joue les électriques en milieux urbains. De quoi couvrir la grande majorité des trajets quotidiens, si ce n'est plus, tout en profitant du plaisir de conduite zéro-émission. Les performances sont suffisamment solides pour ne pas avoir besoin d'actionner le bloc thermique. Par temps plus frais, et sur autoroute, là où le 100% électrique a certes moins de pertinence, l'autonomie se situera aux alentours des 80 km. Voilà encore une distance finalement confortable. La question se pose désormais de savoir si cette grosse pile ne devient pas un boulet au pied une fois vidée. La réponse est non. En trajets péri-urbains, la consommation affichée reste franchement basse, avec moins de 5l/100 km relevés lors de notre trajet lorsque le mode hybride effectue son travail de manière automatique. Preuve d'une intégration bien pensée qui coordonne toute la machinerie avec pertinence.

Pour le reste, on retrouve toutes les qualités d'une A3 franchement bien née. Sur cette déclinaison PHEV, pas de châssis sport ou de suspension pilotée, mais un amortissement passif à deux lois qui effectue honorablement son travail. On reste sur une philosophie plutôt typée dynamique avec une certaine fermeté mais jamais d'inconfort. De quoi profiter d'un châssis très efficace et d'une conduite possiblement enjouée, notamment avec l'optionnelle direction à démultiplication variable qui donne un regain d'agilité en ressenti. Une belle mise au point donc, et des performances suffisantes, à défaut de créer le grand frisson. Quant à la question du tarif, qui dépasse sans trop forcer les 50 000 € avec options, elle trouve essentiellement une réponse en fonction de la cible. Le surcoût de près de 9000 € par rapport à une A3 1.5 TFSI 150 ch est difficilement rentabilisable, à moins de profiter de la fiscalité avantageuse pour les entreprises.

À retenir

quoteToujours aussi homogène, l'A3 profite de ce restylage pour améliorer sa connectivité mais surtout son hybridation. La batterie devenue conséquente autorise une autonomie record pour une "petite" voiture. Pratique au quotidien, sans que cela n'entache la polyvalence de l'Allemande.
points fortsAutonomie en électrique, agrément de conduite, consommations mesurées
points faiblesDétails de finition, options sous abonnement, peu intéressante pour les particuliers
13.6

20
Les chiffres
Prix 2025 : 51 850 €
Puissance : 204 ch
0 à 100km/h : 7.4s
Conso mixte : 0.3 l/100 km
Emission de CO2 : 6 g/km
Notre avis
Note de coeur : 14/20
Agrément de conduite
  • Accélération
  • Reprises
  • Direction
  • Agilité du châssis
  • Position de conduite
  • Commande de boîte
  • Etagement de la boîte
:
14/20
Sécurité active et passive
  • Adhérence
  • Freinage
  • Equipements de
    sécurité
:
15/20
Confort et vie à bord
  • Habitabilité
  • Volume du coffre
  • Visibilité
  • Espaces de rangement
  • Confort de suspension
  • Confort des sièges
  • Insonorisation
  • Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
:
13/20
Budget
  • Rapport prix/prestations
  • Tarif des options
  • Consommation
:
11/20

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