Essai AUDI A1 Sportback (II)

Julien Marcos le 17/12/2018

Après huit ans d'une belle carrière, l'Audi A1 de première génération cède sa place à un tout nouveau modèle uniquement disponible en carrosserie Sportback 5 portes. Notre essai au volant de la version 30 TFSI.

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Une citadine aux allures de compacte

Face au succès insolent de la Mini, propriété de BMW Group, Audi se devait de trouver la parade. C'est ainsi que la firme d'Ingolstadt lançait sa première citadine des temps modernes en 2010 sous le patronyme A1. Jamais petite voiture n'avait alors connu une gamme aussi riche et diversifiée : carrosserie 3 ou 5 portes, transmission manuelle ou à double embrayage, 2 ou 4 roues motrices, et des motorisations essence ou diesel dont la puissance était comprise entre 86 et 231 ch.

Si le succès est au rendez-vous, l'image en béton armé de la Mini plane toujours et la petite britannique reste championne des centres-villes.

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5 portes pour tout le monde

Alors que sa concurrente a aussi fait évoluer sa gamme, la nouvelle Audi A1, présentée aujourd'hui dans la région de Marseille, change de stratégie. Exit la version 3 portes, et place à une unique version Sportback.

Ce qui frappe de suite en détaillant la petite allemande, c'est la signature de son capot avec ses trois fentes horizontales, qui s'inspire de l'Audi Quattro Sport des années 1980. Un hommage étonnant quand on sait que l'A1 ne s'adresse sans doute pas aux amateurs de Rallye.

Visuellement, ce nouvel opus est mieux équilibré que son prédécesseur, notamment parce qu'il abandonne les rondeurs pour des traits saillants, davantage dans l'ère du temps. Musclée et bien proportionnée, l'Audi A1 Sportback mesure désormais 4,03 mètres de long et change de segment.

Une habitabilité en net progrès

Cette citadine polyvalente 2.0 entend donc élargir sa cible, et pour ce faire, améliore nettement son habitabilité. L'accès aux places arrière est aisé et l'espace y est bon, y compris pour de longs trajets.

Mieux, le coffre gagne 65 litres de volume pour atteindre 335 litres, voire 1 090 litres en rabattant la banquette. Une vraie familiale !

Citadine du futur

A l'ambiance traditionnelle de l'ancienne version, cette deuxième génération oppose un habitacle moderne, voire futuriste. Le fameux Virtual Cockpit fait désormais partie des équipements de l'Audi A1, avec une diagonale de 8,8 ou 10,1 pouces selon les versions. A l'instar du crossover A2, il est aussi possible d'apporter quelques éléments de personnalisation en couleur et casser ainsi l'aspect austère inhérent à certaines productions germaniques.

Un mot enfin de la finition, qui si elle n'est pas tout à fait au niveau du reste de la gamme (on pense à ces contre-portes au plastique dur) se positionne un cran au-dessus de la concurrence.

3 cylindres vaillant

L'Audi A1 Sportback reçoit pour l'instant le 3 cylindres 999 cm3 TFSI EA211. Si sa fiche technique semble modeste, ce petit bloc est un vrai concentré de technologie : turbo, bielles forgées, pistons en aluminium, injection directe à 250 bars... le 1,0 litre force le respect. La fiche technique promet 116 ch et 200 Nm de couple de 2 000 à 3 500 tr/min, ce qui est loin d'être ridicule.

A l'instar de bon nombre de 3 cylindres, le 1.0 TFSI se montre nerveux et laisse échapper une jolie sonorité. Très agréable à mener en agglomération et sur un parcours périurbain, il ne manque pas de ressources sur autoroute. En revanche, il est assez gourmand, avec une moyenne constatée de 7,1 litres aux 100 km sur notre parcours.

Audi annonce que d'autres versions suivront très prochainement, à l'instar d'une entrée de gamme en 95 ch, un 1.5 TFSI de 150 ch et un très méchant 2.0 TFSI de 200 ch.

Sur la route

La nouvelle Audi A1 adopte la plateforme MQB A0 bien connue dans le groupe allemand. Avec sa masse relativement contenue (moins de 1200 kg), la citadine polyvalente offre un comportement routier sans mauvaises surprises, mais qui perd un peu en agilité par rapport à l'ancien opus. A noter que l'option châssis sport est totalement superflue sur ce modèle car elle engendre des réactions sèches sur mauvais revêtement.

À retenir

quoteBien évidemment, la lecture des tarifs ne laisse planer aucun doute. Si l'A1 est bien le modèle d'accès à l'univers Audi, les prix sont costauds, puisqu'il faut déjà compter 23 470 euros pour la version 30 TFSI 116 ch en boîte mécanique, 25 370 euros pour le modèle à double embrayage S tronic, voire 37 855 euros pour notre exemplaire d'essai en finition S Line ! Heureusement, l'équipement n'est pas aussi chiche que sur une Audi Quattro Sport des années 1980, puisqu'il inclut, dès l'entrée de gamme Design : cockpit digital de 10,25 pouces, Lane Assist, climatisation, 6 airbags, quatre vitres électriques, freinage d'urgence automatique, capteurs de pluie et de lumière, radar de stationnement...
points fortsNets progrès en habitabilité, bon compromis mécanique, équipements dernier-cri
points faiblesPlus vraiment une citadine, détails de finition, tarifs
13.9

20
Les chiffres
Prix 2018 : 37 855 €
Puissance : 116 ch
0 à 100km/h : 9.5s
Conso mixte : 4.8 l/100 km
Emission de CO2 : 108 g/km
Notre avis
Note de coeur : 14/20
Agrément de conduite
  • Accélération
  • Reprises
  • Direction
  • Agilité du châssis
  • Position de conduite
  • Commande de boîte
  • Etagement de la boîte
:
14/20
Sécurité active et passive
  • Adhérence
  • Freinage
  • Equipements de
    sécurité
:
16/20
Confort et vie à bord
  • Habitabilité
  • Volume du coffre
  • Visibilité
  • Espaces de rangement
  • Confort de suspension
  • Confort des sièges
  • Insonorisation
  • Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
:
14/20
Budget
  • Rapport prix/prestations
  • Tarif des options
  • Consommation
:
12/20

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