Quelle place pour la voiture dans les villes ?

Moyen de transport indispensable au quotidien de millions de Français, l’auto est pourtant dans le collimateur de nombre de municipalités. Après plusieurs décennies de « tout-bagnole », celles-ci se posent la question de la place à réserver à la voiture dans leurs murs.

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Bientôt des villes sans voitures ?

Cédric Morançais le 10/10/2016

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Raphael Desrosiers

Bouter totalement l’automobile hors des zones urbaines, c’est sans doute le fantasme de quelques politiques extrémistes. Mais il faut, plus surement, que villes et voitures apprennent à cohabiter en bonne intelligence. Tout d’abord parce que les habitants des premières sont encore nombreux à posséder une auto, ne serait-ce que pour leurs déplacements extra-urbains. Pour les autres, la voie de l’auto-partage s’est très largement développée ces dernières années. Après quelques tentatives contraignantes (obligation de ramener la voiture à son point de départ) et peu probantes en matière de pollution (les véhicules loués étaient thermiques, et même diesel dans de nombreux cas), les voitures électriques en libre-service ont envahi les artères des grandes cités françaises : Paris (Autolib’), Bordeaux (Bluecub), Lyon (Bluely), Nice (Auto Bleue)...

La prochaine étape, ce sera peut-être l’arrivée de voitures autonomes, toujours électriques, pour les trajets intra-muros. Une solution qui ressemblait encore à de la science-fiction il y a quelques années, mais que l’avancée rapide des travaux de certaines compagnies, dont Google, rendra possible d’ici à quelques années. Une façon de compléter les transports en commun parfois inadaptés (pour faire les courses, pour le transport d’un objet imposant…).

Les solutions pour demain semblent donc alléchantes sur le papier : écologiques, flexibles, et bon marché pour les utilisateurs. Elles ne sont toutefois adaptées qu’à des centres urbains de taille importante. Les villes moyennes françaises sont nombreuses à faire un constat assez différent. Elles se rendent compte que les politiques destinées à rejeter l’auto hors de leurs murs ont eu un impact négatif sur la vie dans les centres villes, et notamment en ce qui concerne les commerces de proximité. Certaines sont donc en train de revoir leur organisation en matière de circulation.

L’évolution de la place de l’automobile dans les villes exige donc la mise en place de plusieurs dispositifs en parallèle. Si l’offre en moyens de transports de substitution, qu’ils soient individuels ou collectifs, est insuffisante, les restrictions de circulation en ville ne pourront qu’être mal accueillies et leurs effets sur la pollution très limitées, voire négatifs.

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