Un marché qui tend vers l’équilibre

En 2012, plus de 7 voitures neuves vendues en France sur dix (72,9 % très précisément) arboraient un sigle dCi, HDi, TDI ou équivalent. Ce chiffre, le plus haut jamais enregistré dans notre pays pour ce type de moteur, ne cesse, depuis, de baisser jusqu’à atteindre « seulement » 59% au premier trimestre de cette année 2015. Toujours très largement minoritaire, les véhicules à énergie alternative (E85, électricité… dont la part du marché français reste inférieure à 1 %) ne sont pour rien dans ce changement. Cette chute a en effet débuté parallèlement à la cabale politique dont fait l’objet le diesel, accusés de tas de maux sur le plan sanitaire et qui lui valent de violentes attaques provenant, notamment, d’élus parisiens. L’évolution des tarifs du sans-plomb et du gasoil a également chamboulé certaines certitudes. En effet, lorsque le prix des carburants est en hausse, celui du gasoil augmente plus rapidement que celui de l’essence, réduisant d’autant l’écart de prix entre les deux et les économies réalisées à la pompe par les utilisateurs du premier. Reste la problématique de la fiabilité. Longtemps considéré comme « incassables », les moteurs diesel ont acquis une réputation de fragilité au fur et à mesure que leurs niveaux de puissance et de sophistication augmentaient.

Peut-on toujours espérer faire des économies en roulant au gasoil ? Ce carburant se justifie t-il systématiquement lorsque l’on effectue au minimum 20 000 km par an ou que l’on possède une « grosse » voiture ? Vivre dans une grande ville impose t-il d’acheter une voiture essence sous peine de se voir prochainement interdire l’accès à son domicile ? Autant de questions auxquelles nous tentons de répondre.