Après le diesel, quels carburants possibles ?

Le diesel n’est plus en odeur de sainteté dans notre pays. Alors que plus de six véhicules sur dix en circulation en France utilisent aujourd’hui ce type de moteur, ses ventes en neuf ne cessent de baisser, au profit quasi-exclusif des modèles essence. Pourtant, de nombreuses alternatives existent.

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Objectif 2025, et au delà

Cédric Morançais le 02/11/2015

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L’hydrogène : ce gaz peut être utilisé directement comme carburant dans un moteur à explosion. BMW avait d’ailleurs produit, entre 2005 et 2007, une centaine d’exemplaires d’une Série 7 fonctionnant ainsi. Mais le mauvais rendement (le bloc BMW délivrait 260 ch dans sa configuration hydrogène contre 445 ch en configuration essence sans-plomb) rend le développement de cette solution peu probable. L’autre possibilité est l’utilisation de la pile à combustible (PAC). C’est la solution retenue par les quelques modèles actuellement commercialisés (Hyundai ix35 Fuel Cell, Toyota Mirai, Honda Clarity…). Ces autos sont propulsées par des moteurs électriques dont les batteries sont rechargées par la PAC, elle-même nourrie d’hydrogène. Ne reste plus qu’à ce que les coûts de fabrication baissent et que les réseaux de distribution d’hydrogène se mettent en place, ce qui prendra au moins une dizaine d’années, pour que cette technologie trouve sa place sur nos routes.

L’électricité : bien que chères et d’un usage limité à cause de leur autonomie, les voitures électriques progressent néanmoins rapidement. Nombreux sont les ingénieurs à considérer comme probable des modèles capables de parcourir jusqu’à 1 000 km avec une seule charge d’ici à dix ans. La Renault Zoé donne déjà un petit aperçu des progrès dont sont capables ces autos : son nouveau moteur est 10% plus petit que le précédent tout en étant aussi puissant et en consommant moins. En parallèle, l’amélioration de la gestion de sa batterie a fait progresser l’autonomie de 15%, le tout sans augmentation du prix de vente.

Les carburants synthétiques : étudiés depuis les années 1920, ils peuvent être de trois types : GTL (Gas To Liquids, gaz liquéfié), CTL (Coal To Liquids, charbon liquéfié) et BTL (Biomass To Liquids, biomasse liquéfiée). Si la première filière est la plus prometteuse (il existe déjà des raffineries capables de produire plusieurs milliers de barils par jour en Malaisie et en Afrique du sud), elle est aussi celle dont les gains pour l’environnement sont les moins importants. Le chemin à parcourir reste toutefois très long puisque les prévisions de l’Agence Internationale de l’Energie tablent sur une capacité de production de GTL à l’horizon 2030 équivalente à 1,5% de celle de pétrole.

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