Targa Florio Revival

Créée en 1906 par Vincenzo Florio, la Targa, dont le nom provient de la plaque (targa en italien) offerte au vainqueur, fut avec les 24 Heures du Mans et les 500 Miles d'Indianapolis le rendez-vous incontournable des plus grands pilotes et constructeurs.

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PORSCHE 356 B Carrera GS-GT

le 15/10/2000

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André Pibarot avait engagé dans la Targa Florio Revival la Porsche 356 B Carrera GS-GT de 1963 dont il est l’heureux propriétaire. Son fils nous parle de cette voiture rarissime, puisque réalisée à deux exemplaires seulement.

PORSCHE
Morelli Bertier
PORSCHE
Morelli Bertier

Motorlegend : Mathias Pibarot, présentez-nous cette Porsche qui est vraiment exceptionnelle.

Mathias Pibarot : Il s’agit d’une 356 B Carrera GS-GT de 1963, qui est construite sur la plate-forme de la 356. La 904 n’étant pas encore prête, cette voiture a été réalisée pour courir dans la catégorie Grand Tourisme afin de répondre au changement de réglementation intervenu en 1963 (elle a notamment participé aux 24 Heures du Mans de cette année). Elle n’a été fabriquée qu’en deux exemplaires, le second se trouvant au musée Porsche de Zuffenhausen. Carlo Abarth a doté la carrosserie (en aluminium) d’une ligne dynamique, dont les formes anguleuses, par rapport aux rondeurs de la 356 de série, ont valu à cette GS-GT le surnom de Dreikantschaber à Stuttgart. Quant aux généreuses surfaces vitrées, elles améliorent la visibilité. Du point de vue mécanique, le deux litres (1966 cm3 exactement) à quatre arbres à cames en tête (comme sur la Carrera 2 et la 904) permet d’atteindre les 190 km/h.

Motorlegend : La voiture a été entièrement restaurée par vos soins.

Mathias Pibarot : Oui, et il y avait du travail. En effet, avant que je ne l’achète, elle avait été recarrossée. Nous l’avons donc entièrement refaite. Comme il n’y avait pas de plans chez Porsche, nous avons reconstitué la carrosserie d’après des photographies de l’époque. Nous avons fait de notre mieux pour que la voiture soit aussi proche que possible de l’origine, sachant que les deux exemplaires ne sont pas exactement identiques.

PORSCHE
Morelli Bertier
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Morelli Bertier

Motorlegend : Comment se comporte la voiture sur la route ?

Mathias Pibarot : Elle présente les spécificités de conduite spécifiques à la 356, avec son train avant assez rudimentaire. Mais ce n’est pas une voiture très difficile à piloter. Elle n’embarque pas de l’arrière et ne se révèle pas survireuse comme on pourrait s’y attendre. Au contraire, il faut même la balancer en entrée de virage car elle aurait plutôt tendance à aller tout droit !

PORSCHE
Morelli Bertier
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Motorlegend : Quel est votre objectif dans cette Targa Florio Revival ?

Mathias Pibarot : Nous ne pensons pas rééditer l’exploit de sa sœur du musée Porsche, qui, pilotée par l’équipage Barth-Linge, a terminé ici en troisième position en 1963 ! Nous ne courons pas pour la gagne, mais pour notre plaisir et pour faire vivre la voiture. Il n’est pas question de prendre de risques avec une machine aussi précieuse.

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