Targa Florio Revival

Targa Florio Revival Ce n'était pas la première fois qu'il pleuvait sur Tribune di Cerda, point de départ et d'arrivée historique de la Targa Florio, mais ce dimanche matin-là, le ciel sicilien était gorgé d'eau. Qui plus est, le goudron qui n'avait pas été arrosé depuis plusieurs semaines, était lisse comme une patinoire, savonneux. Le départ, donné de tradition juste avant les tribunes, en côte (légère) et en courbe (à gauche) n'en serait que plus spectaculaire. Peter Auto, le rénovateur très apprécié du Tour Auto (ex-Tour de France), organisateur du challenge historique Ferrari-Maserati et initiateur de cette Targa Florio version " revival " (pourquoi pas plutôt " reprise " ou " ripresa " ?) a dû apporter quelques aménagements à la doyenne des courses sur route. Le " Piccolo circuito delle Madonie " - Il est ainsi appelé par comparaison avec le " Grande " de 148 km qu'il a raccourci à 72 km à partir de 1931, mais n'a rien de petit pour autant - a été tronçonné en six de manière à ménager trois épreuves spéciales entrecoupées de trois parcours de liaison. En un sens, cela ne fait que renforcer l'aspect rallye de cette épreuve unique en son genre. Il est à parcourir trois fois, ce qui donne dix " spéciales ", soit 109 km pour un parcours total de 205 km. C'est évidemment moins que les 14 tours de 1958 ramenés à 10 à partir de 1960, mais suffisamment copieux. L'autre innovation du " revival " est la juxtaposition à la catégorie " course " d'une classe " régularité " qui ne tient plus compte de la vitesse pure mais de l'exactitude des pointages dans un temps imparti. Le Tour Auto a démontré que ces deux compétitions en une pouvaient parfaitement coexister. D'ailleurs la formule ne triche pas avec l'histoire puisqu'en 1957, à la suite de la catastrophe qui mit fin à la Mille Miglia, la Targa Florio se conforma à ce règlement. Pour une édition. (...)