Targa Florio Revival

Créée en 1906 par Vincenzo Florio, la Targa, dont le nom provient de la plaque (targa en italien) offerte au vainqueur, fut avec les 24 Heures du Mans et les 500 Miles d'Indianapolis le rendez-vous incontournable des plus grands pilotes et constructeurs.

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FERRARI 512 S

le 15/10/2000

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Triple vainqueur de la Targa Florio, Nino Vaccarella est prophète en son pays. Né à Palerme en 1933, le pilote italien remporta l’épreuve sicilienne en 1964 sur Ferrari, puis en 1971 et 1975 sur Alfa Romeo. Autre titre de gloire, et non des moindres, sa victoire aux 24 Heures du Mans de 1964 sur Ferrari 275 P (avec Jean Guichet).

Nous avons rencontré ce grand pilote des années 60 et 70 et lui avons demandé de nous confier ses souvenirs, ainsi que ses impressions sur la renaissance de la Targa Florio.

Motorlegend : Qu’éprouvez-vous en retrouvant le volant de la Ferrari 512 S ?

Nino Vaccarella : Je ressens une grande émotion, et de grands souvenirs me reviennent à l’esprit. C’est avec cette voiture que j’ai remporté les 12 Heures de Sebring en 1970, avec Giunti et Andretti. C’est également à son volant que j’ai couru les 24 Heures du Mans la même année, également avec Giunti.

FERRARI
Helmut Schnug
FERRARI
D.R

Motorlegend : Parlez-nous de cette voiture et de son évolution, la 512 M.

Nino Vaccarella : Suite au changement de la réglementation par la FIA, la 512 S a été conçue pour donner la réplique à la Porsche 917. Réalisée en moins de neuf mois en 1969, elle reçut un V12 de 5 litres dérivé du moteur de la 612. Développant 550 ch à 8500 tr/mn, cette mécanique était accolée à une boîte de vitesses Ferrari à cinq rapports. Néanmoins, la 512 S était inférieure à la Porsche 917 et, globalement, la saison 1970 ne fut pas convaincante pour Ferrari.

D’où la sortie, l’année suivante, de la 512 M. Cette évolution de la 512 S présentait une carrosserie très modifiée, à l’avant affiné et dont le châssis avait été allégé d’une quarantaine de kilos. Ainsi améliorée, la 512 avait acquis la maturité pour contrer la 917. Je l’ai conduite au 24 Heures du Mans, c’était une voiture très compétitive, qui était capable de battre toutes ses concurrentes, y compris les Porsche 917. C’est la meilleure voiture que j’ai jamais conduite. Un grand souvenir.

Motorlegend : Quels sentiments vous inspire la renaissance de la Targa Florio ?

Nino Vaccarella : C’est une manifestation exceptionnelle, qui nous permet de revivre les beaux jours d’hier. Nous avons là les plus belles voitures engagées dans une épreuve spectaculaire et chargée d’histoire. Il faut savoir que la Targa Florio était une course difficile et fort dangereuse, plus que les Grands Prix de Formule 1 des années 60 et 70 (et ne parlons pas d’aujourd’hui). Les voitures traversaient les villages à grande vitesse, au milieu d’une population passionnée qui se pressait au bord de la route. La Targa Florio a aussi été le théâtre d’une formidable rivalité entre Porsche et Ferrari. Mais la Targa Florio, c’est avant tout la grande fête de l’automobile et de la Sicile.

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