Essai SEAT Leon 1.5 eTSI 150 ch
Cédric Morançais le //
N'en déplaise à certains, Seat n'a rien d'une sous-marque au sein du groupe Volkswagen. Preuve en est avec la nouvelle Leon qui reprend, quelques semaines seulement après le lancement de la nouvelle Golf, l'intégralité du contenu technologique de sa cousine germaine.
Le mieux, ennemi du bien
La quatrième génération de Leon change tout, ou presque : elle repose toujours sur la MQB, la plateforme à tout faire du groupe Volkswagen. Elle n'en reste pas moins reconnaissable au premier coup d'œil grâce à sa face avant reprenant la nouvelle calandre de la marque et au dessin de son hayon, très travaillé et flanqué d'une rampe de feux qui court sur toute sa largeur. A bord, elle s'inspire moins de ses cousines allemandes avec une planche de bord aux accents sportifs, même si la tablette multimédia ne fait aucun effort pour s'intégrer. Quant aux matériaux et à la finition, il ne déparerait pas dans une Volkswagen. Des efforts ont également été faits au niveau de l'espace disponible, notamment en garde au toit puisque même des adultes d'1m80 prennent place sans peine aux places arrière. Quant au coffre, s'il ne bat, avec 380 l, aucun record, ses formes cubiques le rendent facile à charger et exploitable au maximum.
La Leon de notre essai reprend la mécanique la plus sophistiquée actuellement proposée, et inaugurée il y a tout juste quelques semaines par la Golf. Sur la base du 1.5 EcoTSI 150 ch de la précédente génération, déjà à la pointe avec son dispositif de désactivation partielle des cylindres, le nouvel eTSI passe à l'hybridation légère grâce à la technologie 48V. Si cette accumulation de technologie le rend sobre comme un chameau, avec une moyenne de 6 l/100 km durant notre essai, elle génère également de légers à-coups lors des décélérations, lorsque le moteur passe sur 2 cylindres et que la récupération d'énergie s'active. Dans cette même optique, la boite DSG à 7 rapports arbore des rapports longs. Pour les dépassements éclairs, il faudra donc basculer sur le très efficace mode Sport, qui s'active d'une simple pichenette sur le mini levier de vitesses, lui aussi repris de la Golf 8. De familiale placide,cette Seat Leon devient ainsi dynamique grâce à une plus grande réactivité du moteur et de la direction. En revanche, quel que soit le mode sur lequel la Leon se trouve, l'amortissement se révèle ferme, les suspensions pilotées étant ici indisponibles.
Si elle fait également l'impasse sur les projecteurs matriciels, la Leon fait, en revanche, le plein d'aides à la conduite, parfois jusqu'à outrance. C'était le cas de notre modèle d'essai équipé du Pack Drive Assist XL qui, contre 890 €, apporte la reconnaissance des panneaux de signalisation, la surveillance des angles morts, l'aide à la sortie de stationnement, les feux de route automatiques, le régulateur de vitesse adaptatif et le Travel Assist. Ce dernier est un dispositif de conduite autonome de niveau 2 capable de ralentir l'auto à l'approche d'une courbe. La base de données utilisée est visiblement trop restrictive puisqu'il n'est pas rare de voir la Leon se caler à 10 ou 15 km/h sous la vitesse maximale autorisée dans certains virages. Effet de surprise garantie pour les véhicules qui suivent.
Toujours en matière de technologie, Seat a développé un nouveau combiné d'instrumentation digital ainsi qu'une nouvelle interface pour la tablette tactile multimédia. Si le premier se révèle plus pratique, permettant d'afficher jusqu'à 3 fonctions, en plus de la vitesse, simultanément, la seconde se révèle peu intuitive. Avant de prendre la route, il faudra consacrer du temps à sa manipulation sinon vous risquez, comme ce fut notre cas, de chercher un long moment des fonctions aussi basiques que la mise en marche de l'automatisme de la climatisation.
À retenir



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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation
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