Essai AUDI A3 Cabriolet

Vincent Desmonts le 17/02/2014

Revue de fond en comble, cette deuxième génération d'Audi A3 Cabriolet adopte des dimensions en hausse pour un style plus élégant. De quoi en faire la découvrable polyvalente idéale ?

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Deuxième chance

Solide leader des marques « premium » sur le marché français (59 132 voitures vendues en 2013, BMW et Mercedes flirtant tout juste avec les 47 000), Audi affiche une insolente réussite. Chaque nouveau modèle lancé roule instantanément sur les routes du succès, à l'image des SUV Q3 et Q5, des A5 et A7 Sportback ou encore de la petite A1.

Dans ce chapelet de championnes, seule la précédente Audi A3 Cabriolet avait failli à trouver sa clientèle. Arrivée sur le tard dans la carrière du modèle, dotée d'un postérieur râblé trop similaire à celui de sa cousine la Volkswagen Golf, elle manquait d'attraits pour séduire la clientèle à la recherche d'un cabriolet compact mais statutaire. La BMW Série 1 Cabriolet n'en fit qu'une bouchée.

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Un air d'A5 Cabriolet en réduction

Une erreur de positionnement qu'Audi ne répète pas avec cette nouvelle A3 Cabriolet, qui s'étire de 18 centimètres en longueur afin d'afficher des lignes plus élégantes. Un luxe que la compacte aux Anneaux peut plus facilement se permettre depuis que dans la gamme A3 existe une version « Berline » 4 portes à coffre, qui a servi de base aux stylistes pour dessiner la variante découvrable.

Ceux-ci ont signé un cabriolet aux lignes sobrement élégantes, aux faux airs d'A5 Cabriolet en réduction. Il faut dire qu'avec ses 4,42 mètres de long, l'A3 s'en rapproche côté dimensions. La face avant s'articule toujours autour de l'incontournable calandre « Singleframe » encadrée par deux optiques étirées (« full LED » sur notre modèle d'essai, une option facturée de 935 à 2 060 € selon les finitions). Les flancs reprennent les mêmes reliefs que l'A3 Berline, créant un profil empreint de dynamisme.

Enfin, la partie arrière adopte des feux fins et étirés, ainsi qu'un élégant couvre capote rigide. Un jonc chromé court sur tout le pourtour de l'habitacle, tandis que la baie de pare-brise est traitée en finition aluminium, signature des cabriolets Audi.

Un couvre-chef soigné... à un détail près !

La capote, à commande entièrement électrique, se manipule en 18 secondes et jusqu'à 50 km/h. Seule fausse note : la partie inférieure du couvre capote, visible lors de l'opération, n'est pas recouverte par un quelconque habillage, vous laissant tout loisir d'admirer dans le rétroviseur une vulgaire plaque de tôle nue.

Un faux pas surprenant de la part d'Audi, d'ordinaire nettement plus maniaque sur le plan de la finition. Terminons par préciser que la capote existe en deux versions : simple, ou doublée pour une meilleure isolation thermique et phonique. C'est cette dernière qui équipait notre modèle d'essai, et force est de reconnaître que sa qualité d'insonorisation est excellente.

L'habitacle reprend la présentation des autres A3. On retrouve donc la planche de bord épurée à la finition soignée, l'instrumentation lisible et l'ergonomie impeccable. Quant aux places arrière, elles conviendront pour des enfants, ou pour des adultes sur de courtes distances.

La principale limitation en termes d'habitabilité vient d'ailleurs davantage du manque de largeur aux épaules que d'une trop faible longueur aux jambes. Lorsque les places arrière son inoccupées, un filet coupe-vent efficace et très facile à manipuler vient les coiffer.

18 centimètres de plus, 30 kilos de moins

Sur le plan technique, l'A3 Cabriolet bénéficie de la plate-forme allégée MQB inaugurée par les versions fermées. Elle utilise en outre l'aluminium pour son capot, le faux-châssis avant et le profilé d'absorption d'énergie situé derrière le pare-chocs, ainsi que du magnésium pour une partie du mécanisme de la capote. Au total, l'A3 Cabriolet est annoncée 30 kilos plus légère que sa devancière, malgré des dimensions en hausse. De bon augure pour la suite !

L'Audi A3 Cabriolet reprend tous les moteurs de la gamme A3, jusqu'au 1.8 TFSI que nous avons choisi pour cet essai. Ce quatre cylindres présente la particularité d'offrir un système de bi-injection : à faible charge, des injecteurs situés dans les tubulures d'admission viennent épauler ceux situés dans les cylindres afin d'améliorer l'homogénéité du mélange air/essence, ce qui profite au rendement comme à la réduction des émissions de particules. Doté d'un turbo, le 1.8 TFSI développe 180 chevaux et 250 Nm de couple.

Manières douces

Mais il ne faudrait surtout pas le prendre pour un moteur à caractère sportif : il s'apprécie davantage pour sa sonorité discrète, sa grande souplesse mécanique et sa douceur générale que par sa vigueur. D'autant plus lorsqu'il est associé, comme sur notre modèle d'essai, à la boîte S Tronic à 7 rapports, qui ne brille pas par sa réactivité.

Il s'agit là de la variante transversale et à embrayages secs de la « DSG » d'Audi, à ne surtout pas confondre avec l'excellente S Tronic des modèles à moteurs longitudinaux (A4, A5, A6...). Ici, les décollages sont paresseux et les hésitations fréquentes entre deux rapports. Pour y remédier, deux solutions : soit se contenter de la boîte manuelle, soit opter pour la version Quattro (+ 2 150 €), livrée avec la S Tronic à 6 rapports et embrayages humides, au fonctionnement nettement plus convaincant.

Les manières douces du 1.8 TFSI se marient bien avec des réglages châssis quelque peu assagis par rapport aux A3 fermées. Les suspensions assouplies mettent l'accent sur le confort, avec une excellente filtration, même sur le bitume accidenté des routes de Ténérife où ont eu lieu notre essai. Notre voiture était pourtant chaussée de roues de 19 pouces avec des pneus au profil sportif !

En contrepartie, il faudra tolérer des mouvements de caisse plus marqués que sur les autres A3, ainsi qu'un dynamisme moins prononcé. Enfin, quelques vibrations parasites se font ressentir dans le volant sur chaussées dégradées, trahissant les limites de la rigidité structurelle. Clairement, l'A3 Cabriolet se destine avant tout à la promenade, et s'y révèle plaisante, avec une direction douce, un comportement routier rassurant et une excellente protection contre les remous aérodynamiques, y compris aux allures autoroutières.

À retenir

quoteAvec sa présentation flatteuse et son confort feutré, la nouvelle Audi A3 Cabriolet fera oublier sans mal sa devancière. Mais en mettant le bémol sur le dynamisme habituel de la famille A3, elle prend le risque de se laisser distancer par la concurrence. En effet, il y a fort à parier que la future BMW Série 2 Cabriolet revendiquera une sportivité plus affirmée. Telle une élève appliquée, l'A3 Cabriolet est un peu trop sage pour laisser un souvenir impérissable...
points fortsConfort, présentation, douceur mécanique, protection anti-remous efficace, comportement routier rassurant, polyvalence générale.
points faiblesBoîte S Tronic lente, places arrière un peu étroites aux épaules, caractère général un peu effacé.
15.1

20
Les chiffres
Prix 2014 : 44 640 €
Puissance : 180 ch
0 à 100km/h : 8s
Conso mixte : 6 l/100 km
Emission de CO2 : 133 g/km
Notre avis
Note de coeur : 14/20
Agrément de conduite
  • Accélération
  • Reprises
  • Direction
  • Agilité du châssis
  • Position de conduite
  • Commande de boîte
  • Etagement de la boîte
:
17/20
Sécurité active et passive
  • Adhérence
  • Freinage
  • Equipements de
    sécurité
:
19/20
Confort et vie à bord
  • Habitabilité
  • Volume du coffre
  • Visibilité
  • Espaces de rangement
  • Confort de suspension
  • Confort des sièges
  • Insonorisation
  • Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
:
18/20
Budget
  • Rapport prix/prestations
  • Tarif des options
  • Consommation
:
12/20

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