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BMW SERIE 8

Acheter une BMW 850i, éloge du grand tourisme

Serge Bellu le 02/01/2014

En ajoutant une Série 8 au sommet de son catalogue, à la fin des années 1980, BMW affiche son intention de rejoindre le gotha de l'industrie automobile. Pourtant, un quart de siècle plus tard, ce modèle semble oublié et abandonné sur les bas-côtés de la postérité malgré la noblesse de sa mécanique.

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La naissance de la BMW 850i

BMW 850i, éloge du grand tourisme

Couronnant la formidable ascension de BMW au cours des années 1980, la Série 8 débarque au Salon de Francfort 1989. Avec elle, BMW prolonge la saga des grands coupés qui allient confort et performances. Il y avait eu la 3200 CS, dans les années 1960, réalisée par Bertone. Chère et distinguée, elle resta confidentielle et souffrit de reposer sur une plate-forme mécanique vieillissante. En 1965, la 2000 CS inaugura une nouvelle famille, plus moderne, avec de nombreuses déclinaisons (2800 CS, 3.0 CS…) et une méchante 3.0 CSL pour couronner le tout.

La Série 8 place la barre très haut puisqu'elle est propulsée par un moteur V12, une technique dont les adeptes se comptent sur les doigts d'une seule main. Cette mécanique respectable a été inaugurée sur la berline 750i lancée en octobre 1986.

Le coupé peut recevoir une boîte de vitesses manuelle inédite à six rapports ou une transmission automatique. Dans ce cas, la voiture est livrée d'office avec un contrôle automatique de la stabilité (ASC), un système anti-patinage qui assure une motricité optimale.

La sécurité passive est tout aussi soignée avec ce montage original des ceintures de sécurité qui sont intégrées aux sièges.

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La carrière de la BMW 850i

Le thème stylistique de la Série 8 a été imaginé par le jeune designer Klaus Kapitza qui travaillait sous l'autorité de Claus Luthe. Le projet « E31 » démarra au printemps 1984, cinq ans avant le lancement commercial de la Série 8.

Longue et plate, proportionnée avec tact et justesse, la BMW 850i s'avère particulièrement réussie. Les ailes joliment enflées au niveau des passages de roues musclent les flancs à bon escient avec leurs parties supérieures acérées. Le museau effilé se termine par des pare-chocs déformables en matière synthétique et il renferme des phares escamotables, une première chez BMW.

Mais au-delà de cette ligne qui séduit les observateurs, beaucoup d'amateurs de performances regrettent que la 850i soit trop aseptisée. À leurs yeux, cette BMW 850i a le tort de reprendre trait pour trait le propulseur de la berline 750i. Sous le capot du coupé, il fournit 300 chevaux et pas un de plus.

Pour tous ces insatisfaits, BMW réplique avec la 850 CSi qui est présentée au Salon de Paris 1992. Grâce à l'augmentation de la cylindrée de 4 988 à 5 576 cm3, la puissance bénéficie de quatre-vingt chevaux supplémentaires qui changent radicalement le tempérament du coupé. De son côté, la 850i poursuivra sa route, deviendra 850 Ci et disposera bientôt de 5,4 litres et 326 ch.

La gamme va aussi se développer vers le bas pour rendre la Série 8 plus accessible. Introduite en mars 1993, la 840 Ci se contente d'un moteur V8 de quatre litres, mais elle s'avère presque aussi rapide, vive et bien équipée que la 850 Ci sensiblement plus coûteuse.

En 1999, la Série 8 se retire pour céder la place à une Série 6 qui n'a pas fini de faire débat…

Trois bonnes raisons pour acquérir une BMW 850i

UN DOUZE-CYLINDRES À MOINDRE COÛT

Tout le monde a rêvé un jour ou l'autre d'écouter la mécanique du douze-cylindres. Or, à l'aube des années 1990, le choix se circonscrit aux Ferrari, Lamborghini, Jaguar, Mercedes-Benz et autre Bugatti. La BMW est donc la bienvenue d'autant que la Série 8 est une des manières les plus élégantes d'entrer dans le club très fermé des V12.

UNE VRAIE MACHINE À VOYAGER

Finalement, les coupés confortables ne sont pas légion. Sur la plupart des coupés sportifs, les places arrière sont symboliques ou sacrifiées. C'est le cas sur la Ferrari 456 GT. Quant à la Mercedes-Benz S600 Coupé, elle fait payer son habitabilité par un style pesant. Dans le huis clos de la Série 8, les places arrière ne sont pas symboliques et des adultes peuvent y prendre place.

AU PAROXYSME DU STYLE BMW TRADITIONNEL

La série 8 marque la fin d'une époque en terme de style chez BMW. Sur la Série 6 qui succèdera à la Série 8, le designer Christopher Bangle inaugurera son style radical et controversé. Par conséquent, pour ceux qui ne sont pas sensibles aux provocations du trublion américain, la Série 8 est une dernière chance d'acquérir une ligne pure.

Celle qu'il faut choisir

La 850 CSi marque un progrès significatif par rapport à la 850i. Avec 80 ch de plus, il n'y a pas photos sur le plan des sensations au volant. Sur le plan esthétique, la CSi est plus attirante avec ses belles et grandes roues de 17 pouces qui remplacent les 16 pouces. de la 850i. Les voies élargies donnent de la prestance à la Série 8.

Le prix n'est pas le même pour les deux voitures. On peut trouver une BMW 850i à partir de 16 000 € alors qu'il faut prévoir 24 000 € pour une CSi. Quant à la 840Ci, son coût d'utilisation plus raisonnable lui vaut un tarif aux alentours des 20 000 €.

La technique de la BMW 850i/Ci en 10 chiffres

• 12 cylindres en V

• 4 988 cm3

• 300 ch

• 45,9 m.kg

• 6 vitesses manuelle ou 4 rapports automatique

• 478 cm de long

• 1 830 kg

• 250 km/h

• 30 621 exemplaires (toutes Série 8 confondues)

Note au lecteur : ce guide ayant été publié le 02/01/2014, les prix indiqués pour les pièces et la côte des véhicules risquent de ne plus refléter l'état actuel du marché.

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Commentaires

avatar de tony1965
tony1965 a dit le 06-02-2014 à 18:25
salut je vend ma 840ci de 1998 tbe en boite manuel 6 0622918360
avatar de ksebastien
ksebastien a dit le 24-01-2014 à 11:04
Le choix le plus raisonnable reste la 840CI qui a été produite à partir de 1996. Elle est dotée d'un V8 de 4400 cm3 286CH avec des performances similaires (0-100 en 7s) et une consommation d'environ 12l/100. La boite auto steptronic se révèle très agréable en termes de reprises et n'a rien à envier au dernières générations (un ami mécano a été surpris de la fluidité du passage des vitesses). Ce n'est pas un véhicule de tous les jours adapté au centre-ville (éviter de se garer en créneau car les véhicules qui reculent ne voient pas le nez de la voiture). Par contre elle se révèle très confortable sur de longs trajets et son insonorisation est parfaite. Le V8 tournant à bas régime ne dépasse pas les 3000 tours/min à 160Km/H donc pas de vibrations ni de bruit moteur. Je suis proprétaire depuis 4 ans d'une 840Ci de 1997 qui avait 120000KM et concernant l'entretien, il faut compter un budget de 2000? pour 10000KM par an. C'une voiture au design intemporel qui ne passera pas inaperçu!
avatar de ocar-parc beaumont
ocar-parc beaumont a dit le 22-01-2014 à 22:26
Les "essais" genre sport-auto -France) disent : "Frais d'entretien très élevés quand l'électronique s'en mêle... " Et déjà, c'était les "débuts" de l'électronique embarquée ! ... 12 cylindres, - 1900 kg ? "C'est du lourd", comme on dit !
avatar de bicquet
bicquet a dit le 21-01-2014 à 21:45
300ch c'est ce que faisait une ferrari 250 gto en 1964 et ce avec un 3l et non avec 5l alors ??
avatar de lucasadri
lucasadri a dit le 21-01-2014 à 19:08
Nice auto indeed, mais je préfère de loin la 635 CSI (l'originale!)