Salon de Tokyo 2001

MERCEDES F400 Carving

Jean-François Destin le 26/10/2001

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Prenant de court les constructeurs japonais plutôt frileux cette année, Mercedes présente un prototype d'études au châssis révolutionnaire : le Mercedes F400 Carving.

Prenant de court les constructeurs japonais plutôt frileux en 2001, Mercedes présente un prototype d'études au châssis révolutionnaire. Grâce à un carrossage des roues extérieures au virage pouvant aller jusqu'à 20ø, le F400 Carving (en anglais: découpage!) améliore de 30% son guidage et la stabilité de conduite par rapport à une voiture de sport traditionnelle.

Cette technologie avait déjà été abordée par Mercedes sur deux autres prototypes de recherches, le F200 Imagination en 96 et le F300 Life-jet en 97.

Un peu comme les roues d'une moto, les roues extérieures du Carving biplace semblent accompagner la voiture dans sa trajectoire idéale alors que les roues intérieures contiennent le châssis avec rigueur. Cette technique de réglage actif du carrossage en fonction de la vitesse de passage a induit la fabrication par Pirelli de pneus à bande de roulement asymétrique. Le travail du manufacturier a surtout porté sur la répartition des gommes (tendre sur les bords intérieurs et plus dures sur l'extérieur des pneus) et sur des jantes très spéciales à deux diamètres différents: 17 pouces sur l'intérieur et 19 pouces sur l'extérieur.

MERCEDES F400 Carving MERCEDES F400 Carving

Outre une sécurité active accrue, les ingénieurs de Mercedes estiment que cette technologie d'avant-garde présente un facteur supplémentaire de maîtrise du véhicule en situation d'urgence. Elle renforce l'action de l'ESP (régulation du comportement dynamique) et du freinage, la distance d'arrêt étant réduite de 5 mètres à 100 km/h.

Sous sa carrosserie en fibre de carbone de 3.97m un peu sortie d'une bande dessinée, ce speedster futuriste équipé d'un V6 3.2l de 218 ch (241 km/h et le 0 à 100 km/h en 6,9 s) cumule les innovations. Citons surtout une direction électronique dépourvue de composants mécaniques. Des capteurs mesurent les mouvements du volant et transmettent les informations à des micro-calculateurs. Côté suspension, un système hydropneumatique adapte automatiquement l'amortissement au style de conduite et à l'état de la route.

Même avancée au niveau d'un éclairage proprement inédit. Des ampoules au xénon logées sous le capot moteur transmettent leur lumière aux projecteurs grâce aux fibres optiques qu'elles renferment. Dans les virages, des projecteurs supplémentaires implantés latéralement s'allument en fonction de l'angle de braquage des roues.

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