Saga Marcos

Après avoir connu des difficultés financières au tournant du siècle, Marcos fait à nouveau preuve d'un réjouissant dynamisme, comme le prouve sa dernière création, la Marcos TSO.

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MARCOS T250 et T500

Gilles Bonnafous le 13/06/2007

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Après sa mise en liquidation judiciaire, Marcos revient à la construction de modèles de production avec le lancement de la TS250 Marcasite. Suite à une période d’incertitudes — une de plus dans la vie de la société —, 
la voiture du renouveau se veut un modèle de puissance moyenne plus accessible que la Mantis et à l’entretien plus économique.

La nouveau-née est produite par une nouvelle société installée à Westbury, dans le Wiltshire, et baptisée Marcos Engineering. Bénéficiant du soutien financier de Tony Stelliga, un homme d’affaires américain de la « Silicon Valley » passionné de voitures de sport, la marque ressuscitée voit aussi le retour de Jem Marsh. Epaulé par Rory McMath, qui fut directeur de l’usine dans les années soixante, le cofondateur de Marcos en 1959 se trouve à nouveau aux commandes lorsque la TS250 Marcasite est lancée au « Festival of Speed » de Goodwood en juillet 2002, avant d’être exposée au salon de Birmingham au mois d’octobre.

TS 250
TS 250 D.R.
TS 250
TS 250 D.R.

La TS250 Marcasite, un nom emprunté au minéral précieux — il sera rapidement abandonné —, s’adresse à un marché différent de celui des surpuissantes Mantis et LM, et autres TVR. Moins impressionnante et plus aisée à conduire, elle vise une clientèle à la recherche d’une voiture de sport sortant de l’ordinaire, mais facilement utilisable au quotidien.

Esthétiquement, la TS250 s’offre un design des plus réussis. Fortement inspirée de celle de la Mantaray, un modèle lancé en 1998, sa ligne reçoit un nouveau traitement de la face avant. Quant à la poupe, elle est intégralement empruntée à la Mantaray, sur laquelle on a greffé des feux d’origine Peugeot. La carrosserie en fibre de verre bénéficie également d’un grand coffre à bagages, ce qui n’est pas forcément très fréquent sur un roadster.

Marcos Mantaray
Marcos Mantaray D.R.
TS 250
TS 250 D.R.

Sous le capot sans fin, les V8 Ford et Rover ont cédé la place à l’éprouvé V6 Ford Duratec 24 soupapes, qui développe 180 ch pour 2,5 litres (220 Nm de couple). S’il n’offre pas des performances incendiaires — le 0 à 100 km/h est atteint en 5,9 secondes —, le groupe de la Mondeo respecte les règles antipollution et bénéficie du réseau Ford pour sa maintenance. La suspension est identique à celle des Marcos depuis la Mantara, tandis que le fameux pédalier réglable électriquement (les sièges sont fixes) fut introduit par la marque dès 1963.

La TS250 se voit épaulée en 2003 par une version plus performante. Baptisée TS500, la voiture est motorisée par le V8 Rover modifié par Javelin Engineering, dont les cinq litres développent 320 ch. Grâce à son poids plume de 1025 kilos, la TS500 passe aisément sous les cinq secondes sur le 0 à 100 km/h.

TS 250
TS 250 D.R.

La TS500 s’adresse aux clients plus sportifs et plus exigeants en matière de performances, nostalgiques de la Mantis et déçus de la TS250, qui attendent de Marcos autre chose qu’un roadster à la personnalité jugée en demi-teinte.

Toutefois, on s’étonne que la marque n’ait pas fait appel à un moderne V8 à quatre arbres à cames en tête au lieu de retenir une mécanique basée sur l’obsolète bloc Rover simplement culbuté. L’explication tient peut-être à des impératifs de coût. En effet, Marcos a tarifé la TS500 à 35 000 £ (environ 52 000 euros), tandis qu’en même temps, la TS250 voyait son prix ramené à 30 000 £ (environ 45 000 euros).

TS 500
TS 500 D.R.
Le tableau de bord de la TS 250
Le tableau de bord de la TS 250 D.R.
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