Saga Marcos

Après avoir connu des difficultés financières au tournant du siècle, Marcos fait à nouveau preuve d'un réjouissant dynamisme, comme le prouve sa dernière création, la Marcos TSO.

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Histoire : Les Marcos modernes

Gilles Bonnafous le 14/06/2007

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Pour la première fois, une Marcos à quatre places voit le jour en 1970 — ce sera du reste la dernière en date. Présentée au salon d’Earls Court, la Mantis 2 + 2 est motorisée par le six cylindres 2,5 litres injection de la Triumph TR6. Mais la voiture sera échec et quelques Marcos GT se verront doter des blocs Triumph restant en stock.

La même année, Marcos quitte son usine de Bradford on Avon, dans le Wiltshire, pour de nouvelles installations situées dans la même région, à Westbury. Il est prévu de faire passer les volumes de fabrication à dix voitures par semaine, dont une forte proportion doit prendre la direction des Etats-Unis. Mais le déménagement va perturber la production. Et la chute des ventes au Royaume-Uni conjuguée à des problèmes concernant l’exportation outre-Atlantique va entraîner la faillite de la société en 1972.

Après une éclipse de dix ans, Marcos est relancé en 1981 avec les modèles produits à la fin des années soixante. Le salon de Birmingham voit en 1981 la résurrection de la Marcos 3 Litres, surtout vendue en kit.

Marcos Mantis 2+2
Marcos Mantis 2+2 D.R.
Mini Marcos GT mk VI
Mini Marcos GT mk VI Marcos Heritage - D.R.

Lancée en 1984, la Mantula (toutes les appellations des modèles commencent par un M depuis la Mantis) apparaît très proche des GT de 1969. Pourtant, un changement important intervient sous le capot, qui prend la forme du V8 3,5 litres Rover. Grâce à cette puissante motorisation, la Mantula accélère de 0 à 100 km/h en moins de six secondes et atteint les 225 km/h. Une boîte à cinq rapports complète le tableau.

Pour satisfaire la demande des clients, la Mini Marcos connaît une seconde carrière en 1991. Baptisée Mk V, elle est améliorée et modernisée pour devenir une voiture plus confortable et nettement mieux équipée. Au même moment, la marque lance une Marcos économique, la Martina. Si le châssis et la carrosserie s’avèrent identiques à la Mantula, tous les éléments mécaniques proviennent de la Ford Cortina, y compris le pont arrière — la voiture est vendue en kit. Il est possible de monter une Martina pour moins de 10 000 £ alors que la Mantula, qui reste au catalogue, est proposée à 18 000 £

La carrière de la Martina sera courte, car, en 1993, Marcos prend une décision historique pour la marque en abandonnant la production de kits. Désormais, les Marcos seront uniquement commercialisées entièrement finies. Le résultat de cet aggiornamento est la Mantara exposée au salon de Birmingham à la fin 1992. Malgré les apparences, la voiture est nouvelle. Elle reçoit le V8 Rover.

Marcos Mantula
Marcos Mantula Marcos Heritage - D.R.
Marcos Martina
Marcos Martina Marcos Heritage - D.R.

La même année voit l’apparition de la GT Le Mans, avec laquelle Marcos va effectuer son retour sur les circuits. Dérivée de la Mantara, mais dotée d’un châssis et d’une carrosserie adaptés, la machine dépasse les 320 km/h. La première saison de course en 1994 sera un succès pour la LM500, avant que la LM600 remporte l’année suivante le championnat britannique GT BRDC. Engagée aux 24 Heures du Mans 1995, la LM600 terminera l’épreuve, sans plus.

Ultime développement de la série LM, une nouvelle Mantis apparaît en 1997. Roadster à hautes performances, elle est motorisée par le V8 Ford quatre arbres de 4,6 litres et 352 ch. La puissance sera portée deux ans plus tard à 450 ch grâce à la suralimentation (Mantis GT).

Conçue pour le marché européen, la GTS est motorisée par le deux litres Rover des 200 et 800, en version aspirée ou turbo. De lignes moins agressives que celles de la Mantis, la Mantaray marque en 1998 le premier remodelage de la poupe des Marcos depuis 1963. La chute de reins caractéristique des voitures de la marque cède la place à un dessin plus conventionnel inspiré de la TVR Chimera. La voiture accède à une large gamme de moteurs allant du deux litres Rover au V8 Ford 4,6 litres de la Mantis.

Marcos GTS
Marcos GTS D.R.
Marcos Mantara
Marcos Mantara D.R.

En 2000, l’activité compétition de Marcos est vendue à Eurotech, une entreprise néerlandaise.
 Les voitures de course sont construites aux Pays-Bas, ainsi que les châssis des modèles de production, qui restent assemblés à in Westbury.

De nouveau en proie à des difficultés financières, Marcos est mis en liquidation judiciaire à la fin 2000. Mais ce sera finalement un mal pour un bien. Car va commencer pour la marque une ère nouvelle. Elle est reprise par Tony Stelliga, un jeune Canadien passionné de voitures de sport exclusives, propriétaire d’une TVR Tuscan et d’une Mantis. Stelliga a fait fortune dans la Silicon Valley avant de céder sa société Softcom à Intel à la fin des années 90.

Modernisant l’entreprise, qu’il rapproche du préparateur Prodrive chez qui Marcos s’installe, Tony Stelliga a l’ambition de produire un modèle capable de concurrencer les meilleurs constructeurs de voitures de sport. Ce sera la TSO à moteur Chevrolet dévoilée en 2004 et lancée commercialement deux ans plus tard.

Marcos Mantis
Marcos Mantis Marcos Heritage - D.R.
Marcos TSO
Marcos TSO D.R.

Merci à Marcos Heritage ( www.marcoscar.com ) pour les photos qu'ils ont eu l'amabilité de nous fournir.

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