30 ans de Renault F1

Trente ans se sont écoulés depuis la présentation de la première F1 de l’histoire Renault. Depuis, la marque au losange a accumulé huit titres de champion du monde des constructeurs et sept titres de champion du monde des pilotes.

sommaire :

Histoire : Le hold-up du V10 Renault sur la F1

Gilles Bonnafous le 19/04/2007

Partagez

réagir

Après que Flavio Briatore a mis la main sur Ligier, la saison 1995 voit Benetton rejoindre Williams dans le privilège de bénéficier du V10 Renault. Le meilleur moteur de la F1 équipe désormais les deux meilleures écuries du plateau. Le résultat sera conforme aux pronostics. Il sera impressionnant ! Les hommes de Viry-Châtillon vont connaître trois saisons de folie.

Villeneuve sur Williams à Montreal en 1997
Villeneuve sur Williams à Montreal en 1997 Renault communication / DPPI-D.R.
Schumacher sur Benetton, Australie, 1995
Schumacher sur Benetton, Australie, 1995 Renault communication / D.R.

En 1995, Renault remporte seize des 17 Grands Prix de la saison — le seul à échapper à la main mise de Viry-Châtillon sur la F1 étant le Grand Prix du Canada gagné par Ferrari et Jean Alesi (l’une de ses rares victoires). Les chiffres sont renversants : seize pole positions, quatorze records du tour et plus de points marqués que toutes les autres écuries réunies. On ajoutera trois podiums complets aux Grands Prix de France, du Portugal et du Pacifique. Les titres mondiaux reviennent à Michaël Schumacher devant Damon Hill et à Benetton devant Williams.

Le départ de Michaël Schumacher chez Ferrari en 1996 fragilise l'écurie Benetton. L’Allemand est remplacé par Jean Alesi, tandis que, chez Williams, Jacques Villeneuve prend la place de Coulthard aux côtés de Damon Hill. L’écurie de Frank Williams reprend la suprématie, offrant à Renault l’intégralité de ses douze succès (sur seize épreuves). Le Grand Prix de France est même le théâtre du premier quadruplé de Renault (Hill, Villeneuve, Alesi, et Berger). Avec huit victoires, Damon Hill est champion du monde devant Villeneuve, tandis que Williams précède Ferrari de plus de cent points.

Schumacher sur Benetton, GP de France 1995
Schumacher sur Benetton, GP de France 1995 Renault communication / D.R.
Hill sur Williams, GP de France 96
Hill sur Williams, GP de France 96 Renault communication / D.R.

La saison 1997 sacre Jacques Villeneuve, dominateur avec sept victoires. Le Canadien ne laisse que des miettes à son coéquipier Heinz Harald Frentzen, qui ne remporte qu’un Grand Prix (Saint-Marin), et à Benetton (succès en Allemagne de Berger). Rien pour Alesi… Renault fête également son deuxième quadruplé au Grand Prix du Luxembourg (Villeneuve, Alesi, Frentzen et Berger). Au classement constructeurs remporté par Williams, Benetton, troisième, est nettement devancé par Ferrari.

Villeneuve sur Williams, GP d'Espagne, Jerez 1997
Villeneuve sur Williams, GP d'Espagne, Jerez 1997 Renault communication / D.R.
Schumacher, Benetton,GP d'Argentine 1995
Schumacher, Benetton,GP d'Argentine 1995 Renault communication / D.R.

C’est en pleine gloire que le constructeur français décide de quitter la F1 au terme de la saison 1997. Contrairement au premier qui, en 1985, était intervenu sans aucun titre mondial, ce deuxième retrait s’effectue sur un sixième titre constructeurs et un cinquième titre pilotes. En six ans, Renault aura donc remporté pas moins de onze titres mondiaux ! Soit un carton plein à une exception près, la couronne de Michael Schumacher sur Benetton-Ford en 1994.

Jean Alesi sur Benetton, Monaco 1996
Jean Alesi sur Benetton, Monaco 1996 Renault communication / D.R.
Hill sur Williams, Silverstone en 1996
Hill sur Williams, Silverstone en 1996 Renault communication / Wake Upp-D.R.

Pourtant, cette extraordinaire réussite sportive ne se double pas d'un vrai succès médiatique. Renault se plaint du manque de retombées en termes d’image, la notoriété étant surtout accaparée par les constructeurs de châssis (en l'occurrence Williams et Benetton) et les pilotes. Dès 1996, Renault avait d’ailleurs annoncé son intention de quitter la F1. Une situation pour le moins paradoxale pour une firme qui a exercé une domination écrasante sur une F1 extrêmement concurrentielle, où s'affrontent les plus grands constructeurs.

Villeneuve, Williams, Argentine 1997
Villeneuve, Williams, Argentine 1997 Renault communication / DPPI-D.R.
Berger sur Benetton, Japon 1997
Berger sur Benetton, Japon 1997 Renault communication / DPPI-D.R.

Toutefois, le V10 de Viry-Châtillon ne disparaît pas de la F1. Il continuera d’être construit jusqu’en 2001 par Mécachrome, partenaire de Renault, et commercialisé par la société Supertec de Flavio Briatore. Les moteurs seront utilisés par les écuries Williams, Benetton, BAR et Arrows. Mais de par leur conception ancienne — elle remonte à 1997 —, ils accuseront le poids des ans face à une concurrence qui ne cesse d’innover et ils ne remporteront aucune victoire.

Schumacher sur Benetton, Argentine 1995
Schumacher sur Benetton, Argentine 1995 Renault communication / DPPI-D.R.
Hill sur Williams, GP d'Allemagne, Hockenheim 96
Hill sur Williams, GP d'Allemagne, Hockenheim 96 Renault communication / DPPI-D.R.
article précédent  La F1 dans les World Series : Interview de Christian Schmaltz

Page précédente
La F1 dans les World Series : Interview de Christian Schmaltz

article suivant  Les 30 ans de Renault en F1

Page suivante
Les 30 ans de Renault en F1

Partagez

réagir

Commentaires

avatar de rodolphe44
rodolphe44 a dit le 27-04-2012 à 18:45
je recherche le cd de la f1 renault williams v10. IL y a que le son du moteur sur chaque circuits.Savez vous ou je pourrais le trouver?