Voitures électriques : enfin utilisables pour tous les trajets ?

Après de longues années à ne séduire que quelques écolos convaincus, la voiture électrique commence, enfin, à voir ses ventes décoller. C’est le fruit d’une évolution constante et d’une plus grande adaptation aux besoins des automobilistes.

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Quelques années pour une (r)évolution

Cédric Morançais le 03/04/2017

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Anthony Bernier

Lorsque Renault a annoncé, il y a quelques années, son intention de développer une gamme entière de modèles électriques, la marque en a fait sourire certains. Si les chiffres de vente demeurent encore confidentiels (moins de 33 000 véhicules ZE produits en 2016), la marque est aujourd’hui forte de deux modèles de milieu de gamme électriques, la citadine Zoé et le petit utilitaire Kangoo ZE, auxquels il faut rajouter l’originale Twizy et, depuis quelques semaines, le grand utilitaire Master ZE. Petite ou grand voiture, il y a donc aujourd’hui des électriques de toutes les tailles, et à tous les prix. Y compris si l’on souhaite rouler en cabriolet (Citroën e-Mehari) ou en berline de luxe (Tesla Model S). D’ailleurs, tous les constructeurs annoncent une augmentation de leur offre pour les prochaines années. Et comme ces modèles annoncent des autonomies de plus en plus importantes (parcourir 300 km d’une traite avec la nouvelle Renault Zoé ZE 40 n’a rien d’une utopie), de nombreux automobilistes pourraient, dès à présent, se satisfaire quotidiennement d’un tel modèle. Cette tendance à l’amélioration de l’autonomie ne va d’ailleurs pas faiblir. En effet, les progrès de l’ingénierie permettent de développer des batteries de moins en moins encombrantes. Voilà le secret de cette fameuse Zoé ZE 40 : avoir pu, dans un emplacement identique à celui de la précédente génération, intégrer deux fois plus de cellules.

Et le mythe de la voiture électrique chère va, de plus en plus, prendre lui aussi du plomb dans l’aile. Depuis 2010, le prix du kWh d’une batterie lithium-ion, l’unité correspondant à la quantité d’énergie contenue dans une batterie, a chuté de plus de 65%, passant de 1 000 $ à environ 300 $. Et cette tendance va se poursuivre puisque l’on attend, selon certains prévisionnistes, un coût proche de 150 $ d’ici à 2020. Le prix du plein (de 1,50 € à 5 € selon la capacité de la batterie et le canal de recharge utilisé) plaide déjà, depuis le départ, en faveur de ce modèle de déplacement voulu écologique et bientôt abordable.

Et même les plus réticents pourraient bien se voir contraint de passer à la voiture électrique, ou d’abandonner purement et simplement tout mode de locomotion individuel motorisé. En effet, certains centres urbains envisagent, à terme, de réserver une partie de leur territoire à des véhicules non polluants localement, et ce, de manière temporaire ou permanente.

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