Vitres surteintées, l'interdiction confirmée

Depuis plus de trois ans, les pouvoirs publics avaient, dans leur collimateur, les vitres surteintées. Après de nombreuses hésitations, leur interdiction est désormais confirmée. Un bon point en matière de sécurité routière, mais un bel imbroglio pour les automobilistes.

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Comment rester dans la légalité ?

Cédric Morançais le 25/01/2017

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Michael Sheehan

La limite de rétention de la lumière n’a, évidemment, pas été choisie au hasard. Elle est tout simplement reprise de l’accord passé entre les principaux constructeurs, il y a plusieurs décennies déjà, pour fixer la teinte maximum à appliquer aux vitrages avant des véhicules. Les voitures qui possèdent des vitres teintées d’origine sont donc forcément conformes à la loi. Dans tous les autres cas, il faudra être attentif. En effet, même les films vendus comme étant transparents retiennent une partie de la lumière. Selon la qualité de ses films, mais aussi selon la qualité du vitrage utilisé par le constructeur, la perte peut atteindre 10%. Dans ces cas, le propriétaire de la voiture est sanctionnable. Encore faut-il que le policier ou le gendarme procédant au contrôle soit capable de s’en rendre compte à l’œil nu. Et tant pis pour ceux qui avaient fait installer des films dans le seul but de mieux résister aux tentatives de casse.

Pour remettre sa voiture en règle, l’unique solution est de faire retirer ces fameux films. Rappelons une nouvelle fois que nous ne parlons ici que des vitres avant, pare-brise compris (mais aucun installateur digne de ce nom n’accepte de poser un film, même transparent, sur cet élément). Les vitres arrière peuvent, elles, être totalement opaques à condition, toutefois, que le véhicule soit doté de deux rétroviseurs extérieurs. La solution la plus simple pour se débarrasser des dits-films, c’est de faire appel à un professionnel. Il faut alors compter de 100 à 150 € selon le nombre de vitres (certaines autos, notamment les monospaces, sont dotées de custodes). Autre possibilité, tentez l’opération par soi-même. Attention, c’est beaucoup moins facile et beaucoup plus long à faire que ce que l’on pourrait croire au premier abord : comptez un minimum de deux heures pour « défilmer » deux portes avant. Tout d’abord, il faut chauffer la vitre avec un décapeur thermique afin de ramollir la colle. Un sèche-cheveux ou un nettoyeur-vapeur peut faire l’affaire, mais, ces appareils produisant en général moins de chaleur, il faudra être encore plus patient. Attention à la peinture et aux joints qui apprécient mal cette exposition à des températures aussi fortes. Ensuite, vitre entrouverte, il faudra décoller, à l’aide d’une petite lame type cutter ou rasoir, une partie du film de façon à pouvoir tirer dessus. La plus grande partie de ce film devrait se décoller ainsi, mais il faudra ensuite s’occuper des parties coincées sous les joints. Là encore, la plus grande minutie est requise pour ne pas les abimer. Ne restera alors plus qu’à retirer les restes de colle à l’aide d’acétone ou d’alcool ménager en prenant soin, au préalable de protéger les plastiques intérieurs mais aussi vous-même (masque et gants).

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