Thermique/hybride/électrique : quelle technologie pour quel usage ?

Les offres mécaniques se multiplient sous le capot de nos voitures. A tel point qu’il est difficile de savoir laquelle s’avère la plus adaptée à l’usage de chacun. Et les déclarations de certains de nos politiques ne font qu’ajouter à la confusion. Nous faisons le point sur chacun de ces types de motorisations afin de vous permettre de faire le meilleur choix.

sommaire :

Les thermiques

Cédric Morançais le 16/11/2021

Partagez

réagir


Essence

Depuis le Dieselgate, c’est la technologie favorite des automobilistes français. Il est vrai que ces moteurs sont particulièrement polyvalents, supportant un usage urbain, même lorsqu’ils sont équipés d’un turbocompresseur, comme exclusivement routier. En contrepartie, ce sont les mécaniques qui coûtent le plus cher en carburant, à cause de la combinaison entre une consommation plus élevée que celle d’un Diesel équivalent et d’un prix exorbitant du carburant. Alors que nous écrivons ces lignes, le Super sans-plomb 95 E10 est affiché, en moyenne, à 1,645 €/l.

Diesel

L’appétit moindre de ces blocs est le fruit de sa conception même, mais également des technologies de plus en plus sophistiquées qu’ils embarquent : injection directe haute pression, turbocompresseur, souvent à géométrie variable… Et comme le gasoil est moins cher que le sans-plomb (1,574 €/l en moyenne à ce jour), les dCi, HDi et TDI semblent avoir tout pour plaire. D’autant que leur niveau de pollution a largement baissé en l’espace de quelques années. Mais ces moteurs sont sensibles à l’encrassement et sont chers à l’achat. Aussi, à moins d’être un gros rouleur (il faut compter, en moyenne, 20 000 à 50 000 km par an pour amortir le surcoût du neuf), de faire, une à deux fois par mois minimum, des trajets autoroutiers d’au moins 50 km sans jamais descendre sous la barre des 110 km/h (c’est indispensable pour que les cycles de nettoyage des systèmes de dépollution se fassent parfaitement) et d’éviter au maximum les trajets urbains, le Diesel a encore du sens.

GPL

Les moteurs utilisant ce carburant (GPL signifie Gaz de Pétrole Liquéfié) sont dit à bi-carburation. En effet, la législation interdit les véhicules 100 % GPL. Ceux-ci sont donc capables de fonctionner avec ce dérivé gazeux aussi bien qu’avec du sans-plomb. Ils embarquent donc deux réservoirs, ce quoi réduit souvent le volume de chargement. Moins polluant de tous les carburants fossiles, le GPL est aussi bien adapté à un usage urbain que routier. Mais les voitures équipées d’origine sont rares (Dacia, Renault…) et les stations-services le distribuant également. Aussi, pour rouler au GPL, il faut souvent faire transformer sa voiture après-coup. Il faut donc choisir son matériel et son installateur avec soin (les plus sérieux garantissent ce type d’installation durant 1 à 3 années, en substitution à la garantie constructeur). S’il est possible de faire cette adaptation sur un véhicule ayant déjà roulé, il est déconseillé de le faire si ce dernier a plus de 50 000 km : détergent, le GPL pourrait se faire décrocher les impuretés présentes dans les cylindres, ce qui entrainerait jusqu’à la casse moteur.

E85

Comme les moteurs GPL, ceux fonctionnant au E85 (bio-éthanol) acceptent également le sans-plomb. Différence de taille, il n’y a qu’un seul réservoir et ces deux carburants sont donc parfaitement miscibles. A ce jour, seuls Ford et Land Rover commercialisent des modèles neufs équipés pour fonctionner avec ce carburant. Dans la plupart des cas, il faut donc passer par l’installation d’un boitier. Celui-ci doit impérativement être homologué, son fabricant assurant alors les dégâts éventuels sur le moteur. Ville, route ou autoroute conviennent à ces moteurs. Cerise sur le gâteau, ce carburant d’origine végétale (en France, l’éthanol est obtenu à partir de déchets agricoles) s’affiche à des prix sans concurrence : 0,72 €/l en moyenne.

article suivant  Les « propres »

Page suivante
Les « propres »

Partagez

réagir

Commentaires