Le marché automobile français en pleine mutation

Il suffit de jeter un oeil à la circulation pour se rendre compte, qu’au fil des ans, le parc automobile tricolore évolue. Un mouvement qui s’est accéléré ces dernières années, et qui n’est pas sans conséquence sur le budget des automobilistes.

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Les concepts qui ne séduisent plus

Cédric Morançais le 16/11/2016

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La dégringolade la plus spectaculaire de ces dernières années est à mettre sur le compte du diesel. Considérée, par une large majorité d’automobilistes français, comme étant, il y a peu encore, la panacée (77% des ventes neuve en 2008), ce type de motorisation perd peu à peu du terrain. Une décrue amorcée depuis 2013, mais qui aura connu une accélération brutale avec le « scandale » Volkswagen (« Dieselgate ») et les multiples déclarations, notamment de la classe politique, sur les risques liés aux particules fines. A tel point que le diesel peine aujourd’hui à dépasser la barre des 50% de part de marché. Un seuil sous lequel il devrait passer dans les années à venir car les entreprises, qui achètent, jusqu’à maintenant, quasi-exclusivement ce type de motorisation, devraient en partie l’abandonner. En effet, les avantages fiscaux dont elles bénéficient actuellement sur le gasoil, (récupération de la TVA à hauteur de 80%) seront progressivement étendus au sans-plomb.

En parallèle, les Français se détournent de plus en plus des modèles soumis à un malus écologique, sans doute lassés de payer des taxes sur leur « cher » moyen de transport. Si la hausse des ventes d’essence et l’engouement pour les SUV a quelque peu freiné cette chute, la tendance reste toutefois réelle. En 2012, une voiture neuve sur quatre immatriculée dans l’Hexagone était soumise au paiement de cette taxe. Aujourd’hui, c’est moins d’une auto sur six. Sans surprise, ce sont les catégories les plus lourdement touchées (176 g/km de CO2 et au-delà) qui chutent le plus fortement. Ces chiffres sont toutefois à pondérer en tenant compte des progrès faits en matière de rejets de CO2 par les constructeurs. Ainsi, en 2014, l’acheteur d’un Renault Scénic III 1.2 TCe 130 ch devait s’acquitter de 250 € de malus. Aujourd’hui, le successeur de ce modèle, qui reprend pourtant le même moteur, est dans la classe neutre du barème.

Autrefois stars des ventes, les monospaces, les coupés et les cabriolets n’ont plus la côte. En détaillant les chiffres, on remarque que ces trois catégories sont victimes d’un unique phénomène : l’explosion des ventes de SUV. Parmi ces derniers, on trouve, en effet, des modèles à l’habitabilité et la modularité presque aussi soignées que celles des premiers (Nissan Qashqai, Skoda Yeti…) mais aussi des autos plus axées sur les notion de performances, plaisir et esthétique (BMW X4, Nissan Juke Nismo RS…), capables, elles, de séduire la clientèle des coupés et des découvrables. Il est également intéressant de noter, concernant ces dernières, que les toits rigides escamotables, qui avaient largement contribué au développement de ce type d’autos ces quinze dernières années, ont pratiquement disparu et laissent de nouveau la place à la capote souple.

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