European Concours d\'Elegance 2001

Les 7 et 8 juillet 2001 se tenait le "European concours d'Elegance" du château de Schwetzingen en Allemagne, une manifestation qui en la matière devient une référence, dès sa première édition.

sommaire :

DELAGE D8 120S Saoutchik

Nicolas Enrion le 07/07/2001

Partagez

réagir

DELAGE
N. Enrion

L'année 1939 s'annonce décisive pour Delage. Après une période troublée et de nombreux changements de statut social et d'appellations, la marque renoue avec son lustre d'antan : elle réapparaît avec succès lors d'expositions et de concours d'élégance mais aussi lors des 24 Heures du Mans avec une deuxième place au classement général. La consécration doit arriver avec le Salon de Paris : c'est en effet au fleuron de la gamme Delage que revient l'honneur de faire " la plaque tournante " de l'entrée du salon. Une D8 120S doit accueillir les visiteurs et briller sous la rampe de cet événement majeur. Le carrosserier Saoutichk reçoit donc en début d'année la commande d'un cabriolet quatre place noir à réaliser sur un châssis Delage 27 CV doté d'un double carburateur. Après le Salon, la voiture doit être livrée à l'Elysée. Elle sera effectivement terminée à temps mais le salon est annulé et les hostilités débutent.

DELAGE
N. Enrion
DELAGE
N. Enrion

DELAGE
N. Enrion
DELAGE
N. Enrion

La D8 ne sera livrée à la présidence que durant l'hiver 1945/46 : sa ligne est restée superbe et elle est toujours à l'état neuf puisqu'elle a passé la guerre bien à l'abri des réquisitions tout simplement murée au fond de l'atelier du carrossier. Mise à la disposition du général de Gaulle jusqu'en 1948, elle doit être modifiée : la carrure de cet illustre passager exige un rehaussement de la capote de plus de vingt centimètres ! Elle reçut également Winston Churchil et le Shah D'Iran mais servit peu pour les parades officielles : son moteur ayant tendance à chauffer lors de cet exercice. De Gaulle s'en servit plus à titre privé et la conduisait souvent lui même, fait notable quand on sait que le Général, amateur de voitures, préférait de loin les banquettes arrières au siège du conducteur. Son élégante carrosserie allongée a nécessité un artifice pour conserver aux portes une taille suffisante : pas de classiques charnières mais un complexe système à pantographes breveté par Saoutchik pour ouvrir les portières. La fermeture et l'ouverture sont parfaites et aisées pour peu que l'on évite toute brusquerie dans la manœuvre. Une fois la porte fermée, un astucieux cache tendu de cuir et articulé dissimule le mécanisme en prolongeant la garniture de porte. Le reste de l'habitacle est lui aussi très soigné avec cuir et bois à profusion.

Le complexe système à pantographes breveté par Saoutchik pour ouvrir les portières
Le complexe système à pantographes breveté par Saoutchik pour ouvrir les portières N. Enrion
article précédent BUGATTI T 29/30

Page précédente
BUGATTI T 29/30

article suivant VERITAS RS

Page suivante
VERITAS RS

Partagez

réagir

Commentaires