Automobile et patrimoine

Comme au tournant des années 1980 et 1990, le marché des véhicules de collection est devenu, pour beaucoup d’investisseurs, une valeur refuge. Une situation qu’ont déplorée tous les véritables amoureux d’automobiles anciennes. Une accalmie se profile-t-elle pour 2020 ?

sommaire :

Acheter à un professionnel ou à un particulier ?

Cédric Morançais le 19/02/2020

Partagez

réagir


Voilà une question à laquelle il est difficile d’apporter autre chose qu’une réponse ambivalente, chaque formule ayant ses avantages et ses inconvénients. Confrontons-les :

Le professionnel. Le boom du marché de la voiture de collection incite de plus en plus d’entreprises à se lancer sur ce marché. Si la plupart reste des structures de petite ou moyenne taille, certains constructeurs ont eux-mêmes investi cette niche. L’exemple le plus marquant étant sans doute celui de Mercedes qui propose, dans deux points de vente aussi raffinés que les concessions de la marque (l’un à Stuttgart, en Allemagne, l’autre à Irvine, en Californie), des autos dont la plupart ont entre 20 et 60 ans. Image de marque oblige, toutes sont dans un état aussi proche du neuf que possible… et proposées à des tarifs supérieurs à la moyenne du marché. Ces deux caractéristiques résument à elles seules les professionnels de la voiture de collection. En parallèle, certains concessionnaires du réseau “véhicules neufs” ont également ouvert un département consacré aux anciennes. Toujours chez Mercedes, il est par exemple possible de se tourner vers le département Classic de G.G.E en Essonne ou celui de Saga à la Roche-sur-Yon, représentants de la marque à l’étoile. Dans ce cas, pour un novice, le risque de tomber sur un mauvais numéro est quasiment inexistant et l’historique de l’auto se montre généralement limpide, ce qui permet à la plupart de ces modèles d’être cédés avec une garantie. Les professionnels ont également vocation à vous conseiller sur les voitures qui vous correspondent le mieux en fonction de l’usage que vous en ferez et du budget que vous êtes prêt à y consacrer, les coûts de maintenance et de réfection pouvant rapidement dépasser ceux de l’achat.

Le particulier. Ce terme paraît presque péjoratif dans le cas de la voiture de collection. Il serait plus approprié de parler de « passionné ». Qu’il soit possesseur d’une ou de plusieurs autos de collection, il entretient toujours un lien particulier avec elles. Généralement, celles-ci ont passé plusieurs années dans son garage et il vous en parlera avec les mots d’un amoureux. Ce canal offre un choix plus important de modèles à la vente, surtout en ce qui concerne les voitures populaires qui n’assurent pas de marges suffisamment confortables aux professionnels. Enfin, le plus souvent, le propriétaire aura lui-même mis les mains “dans le cambouis”. Il ne sera donc pas avare en conseils pour maintenir l’auto au meilleur de sa forme sans avoir recours aux coûteux services d’un atelier spécialisé. Toutefois, si vous n’êtes pas très calé mécanique, il sera préférable de faire appel à un expert indépendant (liste sur experts-auto-independants.com) qui, contre quelques centaines d’euros, vérifiera l’intégralité de l’historique de la voiture qui vous tente et vous mettra en garde contre d’éventuels défauts et futures pannes. Enfin, privilégiez les exemplaires ayant appartenus au membre d’un club de marque, auprès duquel vous pourrez vous informer. En outre, ce sera le plus souvent un gage supplémentaire sur la transparence et la qualité du véhicule que vous convoitez.

article suivant  La perle rare trouve-t-elle toujours preneur ?

Page suivante
La perle rare trouve-t-elle toujours preneur ?

Partagez

réagir

Commentaires