Journées Européennes du Patrimoine 2008 à Montlhéry
510 voitures françaises ont été les actrices de cette fête organisée avec succès par l’UTAC à Montlhéry. On se serait cru revenu aux plus belles heures de l’Age d’Or !
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Journées Européennes du Patrimoine 2008 à Montlhéry
Gilles Bonnafous le 24/09/2008

Gilles Bonnafous

Panhard CD Gilles Bonnafous
On se serait cru revenu aux plus belles heures de l’Age d’Or en ce radieux samedi 20 septembre baigné de soleil. Dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine et en partenariat avec les trois constructeurs français, Renault, Peugeot et Citroën, la FFVE et l’UCMAC (Union des Clubs Moto), l’UTAC organisait un grand rassemblement dédié aux voitures et motos françaises de collection.
Participants et spectateurs, tous ont communié dans le même enthousiasme. Plus de 6000 passionnés avaient répondu à la sollicitation des organisateurs (entrées uniquement sur invitation). Organisée avec professionnalisme par l’UTAC, qui s’était donné les moyens (cent personnes encadraient l’événement), et sous la houlette de Christian Schmaltz, la manifestation fut un succès total.
Que ne nous avait-on dit, avec la fin de l’Age d’Or à Montlhéry, sur ce site exsangue et sinistré, dont l’avenir se trouvait derrière lui ? En ce samedi, nombreux furent ceux qui ont eu le bonheur de découvrir un autodrome qui avait fait peau neuve : installations rénovées (tribune, stands et tour de contrôle repeints), voies de circulation fraîchement goudronnées, pelouses replantées… Certes, l’anneau demeure en l’état, mais il ne semble pas pour autant sur le point de s’écrouler.

Peugeot 504 coupé Gilles Bonnafous

Gilles Bonnafous
Véhicules présentés en plateaux selon l’âge et le genre, les démonstrations et parades se sont succédé tout au long de la journée sur l’anneau de vitesse comme sur le circuit routier. Il s’agissait donc de démonstrations et non de compétitions. Mais quelle importance ! On sait bien qu’en dehors d’un petit cercle d’aficionados, la grande majorité du public n’a cure des classements des courses de VHC. Ce qui compte pour lui, c’est de voir évoluer à vive allure des voitures de rêve sur des circuits mythiques.
Des ancêtres aux monoplaces modernes, 510 voitures françaises ont été les actrices de la fête. Outre les trois grands constructeurs français encore actifs, les marques les plus représentées étaient Alpine, Matra, Panhard, Facel Véga, Simca et Hotchkiss. 128 motos, dont certaines rares ou de grand intérêt, complétaient le plateau.

Amilcar Gilles Bonnafous

Morgan Gilles Bonnafous

Ford Vedette Comète Gilles Bonnafous

DB Panhard Le Mans 1957 Gilles Bonnafous
La plus grande diversité fut la règle dans un bel œcuménisme : Bugatti, Bignan, Léon Paulet, Georges Irat, Talbot Lago Figoni, Alpine A110 1800 Groupe IV, une voiture unique motorisée par un 1800 cm3 double arbre, Matra F1 MS 10 ex-Jackie Stewart, etc. Conduite par Luc Ferry, philosophe et ancien ministre de l’Education Nationale, la Ferry 750 fut l’une des vedettes du circuit. L’enthousiaste du fils du préparateur constructeur Pierre Ferry faisait plaisir, qui s’est régalé à tourner à de nombreuses reprises sur l’anneau de Montlhéry.
Renault Histoire et Collection, le Conservatoire Citroën et l’Aventure Peugeot étaient venus avec leurs voitures de records, qui se sont prêtées à une démonstration : 40 CV de 1926 et Etoile Filante pour Renault, les Rosalie pour Citroën.

Jean Ragnotti sur la R5 Maxi Turbo Gilles Bonnafous

Berlinette Alpine A 110 1800 Gr IV Gilles Bonnafous
Devant la tribune et dans les stands, Jean Ragnotti sur R5 Maxi Turbo (350 ch) et Philippe Bugalski sur Citroën Xsara WRC ont rivalisé d’audace pour offrir aux spectateurs des figures tout ce qu’il y a de plus libres… Avant que Jean Ragnotti effectue, en solo, le ballet de têtes à queue dont il a le secret, dans la fumée et l’odeur âcre des pneus martyrisés de la 5 Maxi.
Plusieurs prix ont été remis par l’UTAC et la FFVE, notamment à la Matra MS 10 et à une belle Simca Marly entièrement restaurée. Une grande parade associant plus de 600 voitures et motos servit de finale à cette belle journée.
Fort de cette première très réussie, l’UTAC doit poursuivre. Tout un chacun attend que cet événement soit reconduit et s’inscrive dans la durée. Ouvert au public et élargi aux voitures étrangères, il a tout pour devenir la grande manifestation de voitures de collection qui manque à l’Ile de France.