- COMPÉTITION
- LE MANS LEGEND 2001
Le Mans Legend 2001
Soixante et une voitures alignées en épi comme avant 1971, des pilotes traversant en courant la piste pour s'installer aux commandes, des sons rauques de 12 cylindres déchirant l'air: samedi matin 16 juin 2001, les spectateurs de la 69ème édition des 24 Heures du Mans se sont cru un instant à bord d'une machine à remonter le temps. Lister Jaguar, Jaguar Type C et D, Ferrari 250 LM, Aston Martin DBR, Maserati Birdcage, AC Cobra et autres Porsche 356 et Austin Healey 100S se ruaient dans un vrombissant désordre à l'assaut de la courbe Dunlop.
Alors que depuis 1982, la plupart de ces belles anciennes liées à l'histoire des 24 heures du Mans se contentaient de "parader" en effectuant un tour du circuit au ralenti, l'ACO (Automobile Club de l'Ouest) et la Société britannique "Motoring Cavalcade" ont voulu marquer l'entrée de l'épreuve mancelle dans le troisième millénaire en organisant "Le Mans Legend". Réservée aux voitures ayant participé à l'épreuve d'endurance entre 1949 et 1964, cette manifestation fut une vraie course de vitesse disputée sur 9 tours du grand circuit (13,605 km).
Parrainé par Sir Stirling Moss qui s'y est engagé au volant d'une Jaguar Type C de 1953, "Le Mans Legend" a tenu toutes ses promesses et enthousiasmé les 100.000 spectateurs venus tôt sur le circuit. Un argument de plus pour Patrick Peter qui a annoncé l'organisation des "24 Heures Historiques" prévus en juillet 2002.
Alors que Justin Law, auteur de la pole position (4.54.514) était trahi dès le tour de chauffe par sa Lister Jaguar de 1963, Gary Pearson sur l'autre Lister installé en première ligne prenait le commandement sur une piste piégeuse et détrempée par endroits. Suivaient un peu plus loin la 250 LM verte de David Piper et l'Aston Martin DBR (victorieuse en 1959) de Peter Hardman.
Partie sur un rythme élevé, la course allait faire ses première victimes, entre autres Rick hall sur sa Talbot Lago de 1950 et Gerard Besson (Alpine 1964), un des six engagés français au milieu de ...51 concurrents britanniques. Cette omniprésence confirme une fois de plus la passion des anglais pour les anciennes voitures de course.
Deux tours avant l'arrivée, Gary Pearson trahi par son moteur laissait la victoire à David Piper qui parvenait à contenir Peter Hardman (Aston Martin) et Tony Dron (Ferrari GT Berlinetta).