Essai VOLKSWAGEN Golf Cabriolet

Vincent Desmonts le 18/09/2011

La Golf Cabriolet fait son grand come-back ! Elle prouve au passage qu'un cabriolet doté d'une capote en toile peut être plus pratique au quotidien qu'un coupé-cabriolet à toit rigide...

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Présentation

La Golf Cabriolet revient après une absence de presque dix ans. Un retour qui vient doper l'offre du groupe Volkswagen en matière de cabriolets compacts, déjà copieuse puisque constituée des VW Eos, VW Beetle et Audi A3 Cabriolet.

Ce dernier a d'ailleurs servi de base à l'élaboration de cette Golf, qui hérite du coup d'une capote en toile, et non d'un toit rigide escamotable comme c'est souvent le cas chez les cabriolets compacts. Mais il s'agit d'une capote triple épaisseur offrant une très bonne isolation thermique et phonique. En plus, elle ne réclame que 9 secondes pour se replier, opération qui peut être effectuée en roulant jusqu'à 30 km/h.

Malgré un gabarit compact (4,25 m de longueur), l'habitabilité reste dans les normes de la catégorie, avec des places arrière étriquées dans le sens de la largeur. Le coffre souffre quant à lui d'une accessibilité médiocre.

À son lancement, la Golf Cabriolet sera disponible avec des moteurs essence 1.2 TSI 105 et 1.4 TSI 160, ainsi qu'avec le 1.6 TDI 105 que nous avons essayé. Autant éviter cette dernière variante : mou à bas régime, affublé d'un temps de réponse à l'accélérateur et trop sonore décapoté, ce moteur ne convient pas à la Golf Cabriolet. Les irréductibles du diesel attendront l'arrivée en fin d'année du 2.0 TDI 140. Les autres opteront pour les blocs essence, doux, silencieux et finalement plutôt sobres. De préférence en association avec la boîte DSG, pour « cruiser » coude à la portière.

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Design extérieur et intérieur

Lancée en 1979, la première Golf Cabriolet avait lancé une tendance : celle des petites décapotables, abordables mais pratiques au quotidien et utilisables en famille. Mais la dernière génération, simple replâtrage de la Golf III, n'avait pas vraiment convaincu. Notamment parce qu'elle conservait un disgracieux arceau de sécurité, équipement déjà désuet à cette époque.

La Golf VI s'en passe heureusement, et arbore un profil sans aspérité, avec une ceinture de caisse soulignée d'un discret jonc chromé et un pare-brise à l'inclinaison plus prononcée que sur la berline.

Les versions dotées des phares bi-Xénon (série sur Carat Edition, option à 1 650 € sur Carat) disposent en outre de feux de jour à diodes qui confèrent une once d'agressivité à la face avant. À l'arrière prennent également place des feux à diodes.

L'habitacle retient le classicisme de la berline : la planche de bord est identique, à l'exception du bouton de commande de la capote, situé au pied de l'accoudoir central. La finition soignée, l'assemblage rigoureux et les matériaux de bonne facture composent une atmosphère discrètement cossue.

Comme à l'accoutumée sur ces cabriolets compacts, l'habitabilité reste modeste aux places arrière, notamment dans le sens de la largeur. Quant au coffre, c'est moins sa capacité (250 dm3) qui posera problème que son ouverture étroite.

Mécanique et châssis

Pour son lancement, la Golf Cabriolet n'est disponible qu'avec trois motorisations : deux essence TSI (1.2 de 105 ch et 1.4 à double suralimentation de 160 ch) et un diesel 1.6 TDI de 105 ch. D'ici à la fin de l'année, cette gamme sera complétée par un 1.4 TSI de 122 ch, un 2.0 TSI de 210 ch (uniquement en boîte DSG) et un 2.0 TDI de 140 ch.

Notre version d'essai était dotée du 1.6 TDI 105, hélas affublé d'une boîte 5 rapports trop longue. Un mariage n'arrangeant pas les affaires de ce moteur, déjà moyennement souple à bas régime : avec le poids supplémentaire des renforts de structure, l'agrément est en berne.

Le travail de rigidification a justement porté sur la baie de pare-brise, le soubassement, les traverses ou encore les structures latérale. À ceci s'ajoute des arceaux érectiles derrière les places arrière. À motorisation égale, la Golf Cabriolet s'alourdit de 180 kilos par rapport à la berline, dont elle conserve les épures de suspensions, avec notamment un essieu multibras à l'arrière.

Sur la route

Au dessus de ma tête, le bleu du ciel et aucun obstacle. Et si le temps se fait menaçant, il suffira d'une dizaine de secondes pour refermer la capote triple épaisseur, sans même devoir s'arrêter.

Non, vraiment, il n'y a pas à regretter l'absence de toit rigide escamotable, pénalisant sur le plan du poids, des sensations de cabriolet (avec un pare-brise souvent rallongé à l'extrême) et même de la fonctionnalité (à part l'Astra, aucun coupé-cabriolet n'autorise les manœuvres de toit en roulant). D'autant que côté confort phonique ou thermique, cette capote n'a rien à envier au hard-top repliable...

Le travail de rigidification de la caisse a été fait avec sérieux : aucune vibration ne remonte dans le volant, aucun bruit parasite ne se fait entendre, et le rétroviseur intérieur reste parfaitement net même sur mauvaises routes. Volkswagen semble d'ailleurs avoir gardé les mêmes réglages d'amortissement que sur la berline (la fameuse fermeté allemande!), ce qui en dit long sur leur confiance dans la rigidité de la coque. Du coup le comportement routier est rassurant et plutôt efficace, avec une direction à la fois douce et précise. Seuls les freins nous ont parus un peu légers en montagne.

Pas aussi légers cependant que le 1.6 TDI 105, sous dimensionné pour la tâche. Même si elle pèse 100 kilos de moins que ses rivales à toit rigide, la Golf Cabriolet n'est pas une ballerine, et nécessite des moteurs riches en couple. Ce n'est pas le cas de ce bloc, creux à bas régime, étouffé par un étagement de boîte trop long, et dont la trame sonore n'a rien à faire à bord d'un cabriolet.

À retenir

quoteEn faisant le choix d'une capote classique, la Golf Cabriolet gagne de précieux kilos sans rien perdre en polyvalence. La présentation soignée, la rigidité bien travaillée et le comportement routier sans mauvaise surprise en font une découvrable plaisante au quotidien... à condition de lui offrir le moteur qu'elle mérite.
points fortsCapote bien conçue, finition, comportement routier, moteurs sobres, agrément des blocs TSI.
points faiblesMoteur 1.6 TDI 105 apathique et sonore, coffre peu accessible, options chères.
13.6

20
Les chiffres
Prix 2011 : 29 140 €
Puissance : 105 ch
0 à 100km/h : 12.1s
Conso mixte : 4.8 l/100 km
Emission de CO2 : 125 g/km
Notre avis
Note de coeur : 13/20
Agrément de conduite
  • Accélération
  • Reprises
  • Direction
  • Agilité du châssis
  • Position de conduite
  • Commande de boîte
  • Etagement de la boîte
:
14/20
Sécurité active et passive
  • Adhérence
  • Freinage
  • Equipements de
    sécurité
:
13/20
Confort et vie à bord
  • Habitabilité
  • Volume du coffre
  • Visibilité
  • Espaces de rangement
  • Confort de suspension
  • Confort des sièges
  • Insonorisation
  • Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
:
16/20
Budget
  • Rapport prix/prestations
  • Tarif des options
  • Consommation
:
15/20

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Avis des propriétaires

Commentaires

avatar de Gary57
Gary57 a dit le 27-11-2011 à 08:10
J,adhère complètement. Un vrai cabrio, sans les lignes torturées des CC. Bravo VW, j'espère que d'autres constructeurs vont suivre la voie.
avatar de steeves
steeves a dit le 24-09-2011 à 04:40
parfaite analyse de ML !
avatar de steeves
steeves a dit le 24-09-2011 à 04:39
gros progres j'ai une golf ancienne generation et il est obligatoire d'arreter le moteur pour decapoter ce qui est regretable ,car certaies fois dans une file de voiture a faible vitesse on aimerait bien decouvrir sans se faire klaxoner par des cloitrés !
avatar de steeves
steeves a dit le 24-09-2011 à 04:33
ML a raison les mecaniques sont trop faibles ,mais le remede arrive !
avatar de steeves
steeves a dit le 24-09-2011 à 04:29
un veritable cabriolet avec une ligne agreable et quatre vraies places sans cette poupe proeminente des toits rigides et ces similis de places arriere ,bravo WV ,et j'espere que d'autres constructeurs vont suivre !