Essai HYUNDAI Bayon 1.0 T-GDI 100 ch

Cédric Morançais le 05/07/2022

Ce n'est pas un secret : le SUV est à la mode. Les constructeurs investissent donc massivement dans ce type d'auto qui évoque l'aventure mais n'est, le plus souvent, pas capable de quitter le bitume. Quitte, parfois, à proposer des concurrents au sein de la même famille, comme le fait le Hyundai Bayon sur le segment des petits SUV. Un segment déjà occupé par son cousin, le Kona.

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L'appât du gain

Contrairement au Kona, dont la plateforme spécifique lui permet de recevoir la transmission intégrale, une motorisation full hybrid, des blocs Diesel et même une variante 100 % électrique, le Bayon reprend celle de la citadine i20. Une filiation qui saute aux yeux lorsque l'on s'installe à bord, le mobilier étant partagé par ces deux modèles. Si le dessin de ce dernier est plutôt original, les matériaux qui le composent sont, pour leur part, tout à fait banals. Les plastiques sont tous durs et les inserts censés imiter l'aluminium sont vraiment « cheap ». Même remarque en ce qui concerne la sellerie de notre version Creative, composée de tissu rêche et qui ne flatte pas vraiment la rétine. La sensation de qualité inférieure à la moyenne est, de plus, accentuée par le choix des designers de ne pas avoir recours qu'au noir mais, au contraire, de faire un large usage du gris clair.

Si l'habitacle ne respire donc pas franchement la qualité, il se montre accueillant. La garde au toit, y compris aux places arrière, et l'espace réservé aux jambes des passagers est assez généreux, surtout si l'on tient compte que, avec 4,18 m de long, le Bayon est l'une des propositions les plus compactes de son segment. De plus, l'ambiance à bord est lumineuse grâce aux larges surfaces vitrées et à l'emploi de teintes claires. Seul le conducteur pestera envers la position de conduite, à cause d'un siège installé un peu trop haut. Voilà qui rappellera quelques souvenirs à ceux qui ont été propriétaires d'un monospace. Quant aux bagages, ils seront à leur aise, la malle acceptant jusqu'à 411 l de marchandises diverses et variées. Certes, cette donnée n'établit aucun record dans le segment, mais il faut, là encore, relativiser en tenant compte du gabarit du Bayon.

L'offre mécanique est limitée à l'antique 1.2 de 84 ch et au plus récent 3 cylindres 1.0 Turbo de 100 ch. Essayé ici, ce bloc reçoit l'assistance d'une micro-hybridation qui lui permet de contenir son appétit. Comptez sur 5 l/100 km en roulant avec un œuf sous le pied, et rarement plus de 7 l/100 km en malmenant quelque peu ce SUV. Malheureusement, le moteur est ici muselé par une transmission manuelle, comptant 6 rapports et se voulant pourtant intelligente, aux rapports très longs. Envisager un dépassement en 6ème ou même en 5ème relève de l'utopie. De plus, l'insonorisation n'étant pas particulièrement soignée, le moteur se fait largement entendre au-delà des 3 500 tr/mn. A noter qu'une transmission robotisée à double embrayage et 7 rapports est disponible en option, contre 1 300 €.

Si nous nous abstiendrons de porter un jugement sur le design extérieur, que nous nous bornerons à qualifier de clivant, nous ne pouvons, en revanche, pas passer sous silence la politique tarifaire de Hyundai concernant ce modèle. Notre version d'essai, qui prend place au cœur de la gamme, s'affiche à 24 900 €. Certes, à ce tarif, la dotation est complète, clé mains-libres, chargeur de smartphone à induction, projecteurs bi-LED et GPS étant livré sans surcoût. Cette somme se place même dans la moyenne si on la compare à celles réclamées par un Citroën C3 Aircross, un Opel Crossland ou un Volkswagen T-Cross comparable. En revanche, elle représente 2 000 € de plus que pour une i20 équivalente, sans réellement apporter d'améliorations en matière de prestations, hormis un gain d'une soixantaine de litres de volume de coffre.

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À retenir

quoteObjectivement, le Bayon ne démérite pas vraiment. Il se montre spacieux, bien équipé et plutôt confortable. Et si l'on peut faire fi du manque de volonté de sa mécanique, il est, en revanche, très difficile de justifier le surcoût qu'il réclame par rapport à l'i20.
points fortsVolume de coffre, habitabilité, habitacle lumineux
points faiblesSurcoût injustifié par rapport à une i20, moteur apathique
10.9

20
Les chiffres
Prix 2021 : 24 900 €
Puissance : 100 ch
0 à 100km/h : 10.7s
Conso mixte : 5.2 l/100 km
Emission de CO2 : 118 g/km
Notre avis
Note de coeur : 10/20
Agrément de conduite
  • Accélération
  • Reprises
  • Direction
  • Agilité du châssis
  • Position de conduite
  • Commande de boîte
  • Etagement de la boîte
:
11/20
Sécurité active et passive
  • Adhérence
  • Freinage
  • Equipements de
    sécurité
:
15/20
Confort et vie à bord
  • Habitabilité
  • Volume du coffre
  • Visibilité
  • Espaces de rangement
  • Confort de suspension
  • Confort des sièges
  • Insonorisation
  • Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
:
14/20
Budget
  • Rapport prix/prestations
  • Tarif des options
  • Consommation
:
11/20

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