Essai ASTON MARTIN DBX707

Walid Bouarab le 21/04/2022

Il a beau réclamer le titre de SUV de luxe le plus puissant et le plus rapide du marché, l'Aston Martin DBX707 n'est pas pour autant un simple dragster endimanché. Finement mis au point, il signe un retour fracassant de la marque anglaise au plus haut niveau d'ingénierie.

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Bataille de chiffres

Pour les ingénieurs d'Aston Martin, le défi fut double puisqu'il ne s'agissait pas simplement de radicaliser leur SUV maison, au risque de perdre en confort et en polyvalence. Non, il a fallu préserver le sel d'une recette fameuse, tout en rehaussant le potentiel dynamique d'un tel engin. Une gageure.

Pour autant, dès les premiers tours de roue, la différence avec un DBX classique est ténue. Preuve d'un ouaté conservé. La suspension pneumatique à trois chambres est toujours de la partie, mais s'appuie sur un amortissement plus ferme. Et malgré la présence d'énormes jantes de 23 pouces, le DBX707 est plutôt du genre conciliant sur la bosse. Le système d'antiroulis actif (alimenté en 48V) développe davantage de couple pour contrebalancer les mouvements de caisse tout en étant plus réactif. Les commandes sont douces et ce voyageur toujours aussi talentueux se commande du bout des doigts.

Pourtant, les modifications esthétiques opérées sur le DBX707 laissaient augurer d'un certain caractère. Gueule d'enfer, exacerbée par une calandre béante généreusement ouverte sur des radiateurs supplémentaires, nouvelle signature lumineuse, bas de caisse aiguisés et énormes jantes de 23 pouces. A l'arrière, les appendices aérodynamiques sont hypertrophiés, entre un aileron proéminant et un diffuseur arrière si imposant qu'il a fallu recalibrer les radars de recul. L'échappement retravaillé lui, crache sa vigueur via une nouvelle quadruple sortie.

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« SUV de luxe de plus rapide du monde ». Aston Martin ne prend pas ses annonces à la légère. Et pour faire de son SUV le plus véloce de tous, il a fallu sérieusement se pencher sur le cœur de cet anglais, son V8 4.0 biturbo. D'origine AMG, il gagne donc 157 ch grâce à une nouvelle cartographie, des turbos plus gros et un échappement revu. Le couple bondit de 700 à 900 Nm, les 100 km/h sont désormais atteint en seulement 3,3 secondes et le DBX707 peut filer jusqu'à 310 km/h.

Pour freiner le tout, ce DBX profite d'un freinage carbone céramique (420 mm à l'avant, 390 mm à l'arrière), qui a également l'avantage d'abaisser le poids des masses non suspendues de 40 kg. C'est bon pour le confort, et le dynamisme.

Au centre de la console centrale, de nouvelles touches directes pour la suspension et l'échappement font leur apparition. Mais on retiendra surtout cette inédite commande rotative permettant de basculer entre les différents modes de conduite. De quoi transformer, en un coup de molette, ce grand costaud plutôt affectueux en une bête féroce.

Mode Sport+ activé, tout se raidit. La direction devient plus lourde, la transmission automatique tombe deux rapports, l'amortissement se montre plus autoritaire et le son se fait plus rauque. Avant même d'engager la moindre accélération, le DBX707 laisse entrevoir l'autre facette de sa personnalité. Pédale de droite généreusement enfoncée, l'anglais se propulse avec une force inouïe, tout en gardant, paradoxalement, une certaine douceur. La poussée, impressionnante, est franche et linéaire. La boîte à neuf vitesses claque parfois les rapports avec une certaine violence pour améliorer les sensations. Une transmission revue puisque son convertisseur a été remplacé par un embrayage humide. Les bénéfices : des passages de rapports deux fois plus rapides, un Launch Control et la faculté d'envoyer TOUTE la puissance à l'arrière.

Mais ce DBX707 n'est pas uniquement un dragster endimanché. En plus d'être particulièrement rapide, l'anglais est aussi probablement le plus équilibré et le plus fin à emmener de tous les SUV de sa trempe. Sa direction, qui gagne délicatement en consistance à l'attaque des virages, son train avant allégé vif et réactif, les variations de couple savamment distribuées entre les essieux... Le DBX707 est une véritable prouesse d'ingénierie qui sait magistralement cacher son poids et mettre son pilote en confiance. Un nouveau benchmark. Pari réussi donc pour ce DBX707. L'anglais conserve en tout cas toute la saveur de la version standard, en relevant quelques arômes de manière pertinente. Un luxe confortable (malgré un système multimédia clairement dépassé), une certaine polyvalence, le tout enrubanné dans un écrin qui fait davantage dans la retenue qu'un démonstratif Lamborghini Urus. Purement british.

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À retenir

quoteAston Martin revient au plus haut niveau avec un SUV impressionnant à plusieurs égards. La firme anglaise, qui espère renouer avec ce qui se fait de mieux, nous signe ici une magistrale démonstration de savoir-faire, qui donne envie de voir la suite.
points fortsPerformances ahurissantes, polyvalence et confort préservés, mise au point réussie
points faiblesSystème multimédia dépassé, quelques détails de finitions
15.3

20
Les chiffres
Prix 2022 : 230000 €
Puissance : 707 ch
0 à 100km/h : 3.3s
Conso mixte : 14.2 l/100 km
Notre avis
Note de coeur : 16/20
Agrément de conduite
  • Accélération
  • Reprises
  • Direction
  • Agilité du châssis
  • Position de conduite
  • Commande de boîte
  • Etagement de la boîte
:
17/20
Sécurité active et passive
  • Adhérence
  • Freinage
  • Equipements de
    sécurité
:
16/20
Confort et vie à bord
  • Habitabilité
  • Volume du coffre
  • Visibilité
  • Espaces de rangement
  • Confort de suspension
  • Confort des sièges
  • Insonorisation
  • Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
:
15/20
Budget
  • Rapport prix/prestations
  • Tarif des options
  • Consommation
:
7/20

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Commentaires

avatar de Lanciafan
Lanciafan a dit le 24-04-2022 à 10:23
Comme d'habitude : un article intéressant mais truffé de grosses fautes ("qu'il a fallu recalibré les radars de recul", "le tout enrubanner") et de répétitions ("dragster endimanché"), sans compter l'inutile "benchmark". Pourquoi ne pas relire et faire appel à un collègue qui s'y connaisse en français ?