Salon de Francfort 2005

PORSCHE Cayman S

Jean-François Destin le 15/09/2005

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Porsche a renoué avec le succès avec l'arrivée du Boxster en 1996 puis du Cayenne 4X4 à l'hiver 2002/2003. Restait un vide entre le Boxster et la 911 que la Cayman S va combler.

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Pendant près de trente ans, Porsche n’a pas su sortir de la monoculture de la 911. Au grand dam de résultats en chute libre qui ont bien failli faire disparaître l’entreprise. Mais depuis l’arrivée en 1992 de Wilfried Wiedeking, Porsche, dont les succès en compétition avaient entretenu l’image, a renoué avec le succès. Ce fut l’avènement du Boxster en 1996, puis à l’hiver 2002/2003 du Cayenne 4X4. Restait un vide entre le Boxster et la 911 que la Cayman S va combler.

Ce coupé puise le meilleur des deux modèles qui l’entourent. A savoir la plate-forme et les trains roulants du Boxster et un moteur six cylindres à plat doté des culasses et du système VarioCam de calage des arbres à cames de la 911 Carrera.

En dessinant le nouveau coupé Cayman S, les stylistes de Stuttgart ont pensé au coupé 550 de 1953 (qui a déjà inspiré la silhouette du Boxster) et à la Carrera GTS de type 904. La silhouette très typée Porsche à l’avant avec ses phares asymétriques et ses grandes prises d’air se démarque par un arrière inédit intégrant un hayon et des passages de roues musclés et suffisamment élargis pour loger des prises d’air.

Trapue sans excès et dynamique même à l’arrêt, la Cayman S a été finement ciselée pour abaisser le coefficient aérodynamique à 0,29. Cette valeur mesurée à 270 km/h, la vitesse de pointe maxi, résulte d’un travail minutieux mais surtout de la présence d’un aileron dédoublé. Ce dernier assure l’appui nécessaire sur les roues motrices tout en offrant très peu de résistance à l’air. Autre facteur de ce CX record : un soubassement entièrement caréné doté à l’arrière de dérivations permettant à l’air de venir refroidir les organes mécaniques et notamment le moteur et la boite de vitesse. Quant aux optiques arrière et aux sorties d’échappement en position centrale, ils maintiennent volontairement un lien de parenté ave le Boxster.

Contrairement à ceux de la 911 et du Boxster, les acheteurs de la Cayman seront heureux de disposer de ce hayon d’ouverture de 116 cm de haut sur 90 de large s’ouvrant sur un coffre de 260 dm3, ce volume venant en supplément de celui du compartiment avant évalué à 150 dm3. Soit au total 410 dm3.

Le châssis dérivé du Boxster est assorti de trains roulants aux réglages plus fermes. Ressorts, amortisseurs et barre anti-roulis ont été paramétrés pour offrir agilité et tenue de route et tirer la quintessence de l’implantation centrale du moteur.

Presque aussi rigide que celui de la 911 et meilleur en flexion que le Boxster, la Cayman S peut, à la demande du client mais contre supplément bénéficier du « pack chrono » comprenant des réglages plus sportifs au niveau du régulateur de la gestion moteur, du PSM (Porsche Stability Management) et de l’étagement des rapports de boite Tiptronic. En option également sont disponibles les freins PCCB (Porsche Ceramic Composite Brake) alliant la légèreté à une efficacité compétition.

La Cayman S est équipée uniquement du 6 cylindres 3.2l déjà apprécié sur le Boxster. Comme souligné précédemment, elle reprend des pièces de la Carrera au profit de la puissance (295 chevaux) et du couple (340 Nm) mais aussi de la consommation contenue à 10,6l en norme européenne mixte. Les performances sont exceptionnelles avec une vitesse de pointe de 275 km/h (267 km/h avec boite Tiptronic) et un 0 à 100 km/h en 5,4s (6,1s).

Lancée en France le 26 novembre 2005 au prix de 61.078 €, la Cayman S produite à Valmet en Finlande devrait être diffusée à 5000 exemplaires en année pleine.

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