Salon du Cabriolet, du Coupé et du SUV 2007

TALBOT T23

Gilles Bonnafous le 05/04/2007

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Associant luxe et brillantes performances, le cabriolet Talbot T 23 Baby apparaît très représentatif de l'élégance française à la fin des années trente.

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Le splendide cabriolet Talbot T 23 était l’une des vedettes du Cabrio-show, sans doute la plus belle voiture du lot. Associant luxe et brillantes performances, cette magnifique voiture apparaît très représentative de l’élégance française de la fin des années trente — elle date de 1939.

Bien que possédant une carrosserie d’usine, comme l’atteste la plaque du constructeur fixée sur ses flancs, son design est placé sous la forte influence du style flamboyant des carrossiers Figoni & Falaschi et Saoutchik.

Flash-back. Italien de naissance mais ayant fait une partie de sa carrière en Grande-Bretagne, l’ingénieur Anthony Lago arrive à Suresnes en 1934 pour prendre la direction de l’usine Talbot, filiale française de la firme britannique. C’est un tournant dans l’histoire de la marque, qui, malgré les graves difficultés financières qu’elle traverse, va voir son avenir assuré grâce à la nouvelle orientation que lui imprime Anthony Lago.

De nouveaux modèles sont présentés au salon de Paris de la même année, qui portent la calandre inclinée qui caractérisera désormais les Talbot. Est lancée la T 120 dotée d’un nouveau moteur qui deviendra célèbre, un six cylindres en ligne monobloc à soupapes en tête de trois litres. Cette mécanique constituera un élément essentiel de la production Talbot, équipant plusieurs modèles jusqu’en 1939. Après avoir motorisé les T 120 et Baby Sport de 1934 à 1936, elle sera ensuite montée sur les Baby, Major et Master.

En 1937, apparaît la version quatre litres de ce moteur de 23 CV, d’où l’appellation T 23 du modèle, qui a d’abord été étudiée pour la compétition afin de participer à la nouvelle formule mise en place en 1936. L’augmentation de la cylindrée a été obtenue par le réalésage de 78 mm à 90 mm — la course de 104,5 mm restant identique. Autre modification majeure, le vilebrequin tourne désormais sur sept paliers contre quatre pour le trois litres.

Le six cylindres développe maintenant 105 ch à 4000 tr/mn (contre 90 ch au trois litres) avec un seul carburateur Stromberg, et 115 ch avec deux carburateurs — c’est le cas de la voiture présentée ici. Dans cette dernière définition, la voiture atteint aisément les 150 km/h. La transmission est assurée par l’excellente boîte de vitesses présélective Wilson à quatre rapports. Techniquement moderne, la Talbot bénéficie d’une suspension avant à roues indépendantes avec un ressort transversal et de quatre amortisseurs hydrauliques.

La T 23 du Cabrio-show est un cabriolet Baby, héritier du Baby Sport, modèle équipé en 1934 d’un nouveau et moderne châssis court et rigide de 2,95 mètres d’empattement. Comme la trois litres (T 17), la T 23 est proposée en trois empattements, court sur la Baby, long sur la Major (3,20 mètres) et ultra long sur la Master (3,45 mètres). La base Major est utilisée pour le cabriolet quatre places et la berline, la Master étant réservée à la limousine sept places.

Version la plus sportive, la Baby est disponible en trois variantes de carrosseries : coach, cabriolet deux places et cabriolet deux/quatre places — on dirait aujourd’hui 2 + 2, les places arrière étant assez symboliques. C’est dans cette version que nous est apparue la superbe Talbot du Cabrio-show dotée de son élégante capote milord.

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