photo TRIUMPH SPITFIRE
TRIUMPH SPITFIRE

Acheter une TRIUMPH Spitfire (1962 - 1980)

Stéphane Schlesinger le 09/02/2023

Alliant ligne ravageuse et mécanique populaire, la Spitfire génère des flots de sensations tout en demeurant économique à l'usage. Parfaite pour débuter en ancienne.

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Le glamour à prix d'ami

TRIUMPH Spitfire (1962 - 1980)

C'est un peu par hasard si celle qui allait devenir un des plus gros succès de Triumph a vu le jour. Initialement prévue pour concurrencer la petite Austin-Healey Sprite, elle reprend les trains roulants - suspension arrière indépendante comprise - de l'Herald. Mais suite à la mauvaise santé financière de Triumph au tournant des années 1960, le projet est mis en sommeil. Heureusement, après le rachat de la marque par la British Motor Corporation, les études reprennent et la Spitfire est présentée en 1962.

Nommée d'après l'avion mythique de la Seconde Guerre mondiale, elle arbore une carrosserie très évocatrice de puissance et de vitesse, caractérisée par un long capot basculant. Due à l'Italien Michelotti, elle se montre diablement séduisante ! Dotée d'un 1,1 l culbuté développant 63 ch, la Spit frôle les 150 km/h. Estimable alors ! Facturée 12 900 F en 1963 (19 200 € actuels selon l'Insee), elle ne coûte de plus pas trop cher : la recette d'un grand succès.

Du coup, le constructeur va la perfectionner régulièrement. La Spitfire 4 initiale – surnommée Mk I a posteriori – se vend à 45 000 unités jusqu'à la fin 1964. Là, elle évolue en Mk II : cockpit moins spartiate, nouvelle calandre, puissance portée à 67 ch. Après été produite à 37 000 unités, la Mk II cède la place à la Mk III en 1967. Les modifications sont importantes : pare-chocs avant relevé pour satisfaire aux normes US, nouveaux clignos, moteur 1,3 l de 75 ch, freins et direction modifiés, tableau de bord en bois… Les ventes augmentent : 65 000 exemplaires en trois ans. Pour 1970, la Spit devient Mk IV, arborant une toute nouvelle poupe aux feux horizontaux, inspirée de celle de la berline 2000. Capot, calandre, décoration extérieure et habitacle sont remaniés, à l'instar de la suspension arrière, ce qui améliore la tenue de route. Mais la puissance chute à 63 ch, ce qui s'explique aussi par un nouveau mode de calcul des chevaux.

Néanmoins, le succès ne se dément pas, et 70 000 unités sont fabriquées jusqu'en 1973, quand la Spitfire devient 1500. Le moteur passe à 1,5 l et 71 ch DIN et s'attelle à une boîte de Morris Marina, tandis que les voies s'élargissent. Cette variante durera jusqu'à la fin du modèle, en août 1980 (plus de 95 000 produites). Au total, plus de 314 000 de ces charmants petits roadsters sont sortis de l'usine, pour rejoindre à 80 % les États-Unis. Attention, les modèles vendus là-bas après 1970 sont bien moins puissants que les européens, dépollution oblige.

À surveiller

En premier lieu, tous les endroits où la rouille attaque : bac à batterie, passages de roues, museau sur les Mk IV/1500, bas de caisse, planchers… Ces deux derniers éléments jouant un rôle structurel, ils doivent être examinés avec soin. Si les portes ferment mal, méfiance ! Les moteurs 1,1 l et 1,3 l, certes difficiles à régler, sont solides, ce qui n'est pas le cas du 1,5 l. On a trop augmenté la cylindrée de ce bloc, qui conserve un vilebrequin à 3 paliers, et donc déteste les hauts régimes (plus de 4 500 tr/mn) prolongés. Sa transmission souffre également. Côté châssis, on compte sept graisseurs, souvent négligés, ce qui accélère l'usure des pivots avant et roulements arrière. Pour sa part, l'électricité n'est pas si capricieuse et surtout, outre une accessibilité mécanique exceptionnelle, toutes les pièces se trouvent aisément.

La cote

Encore inférieure à 10 000 € en 2015, la valeur des Spitfire est remontée sérieusement. Comptez 19 000 € pour une Mk I, 16 000 € pour une Mk II, 15 000 € pour une Mk III, 14 000 € pour une Mk IV et 15 000 € pour une 1500. Les exemplaires américains post-1970 sont bien moins chers, aux environs de 11 000 €. Cote en hausse.

Note

Les cotes indiquées valent pour un très bel exemplaire. Elles sont toutefois susceptibles de varier en fonction de l'état et de l'historique de l'auto. Une remise à neuf totale et dans les règles de l'art peut ainsi justifier un doublement des valeurs données. Un kilométrage exceptionnellement faible et/ou une belle provenance entraîneront également une hausse des montants demandés.

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