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MASERATI GRANTURISMO

Acheter une MASERATI GRANTURISMO 4.7l

Stéphane Schlesinger le 26/05/2021

Immense réussite esthétique signée Pininfarina, V8 atmo d'origine Ferrari, 4 grandes places : la GranTurismo 4,7l concilie les extrêmes à un degré rarement vu.

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Moderne et déjà classique

MASERATI GRANTURISMO 4.7l

Si la 3200 GT a relancé Maserati en 1998, la GranTurismo l'a mis sur orbite. On s'est creusé la tête à Modène pour savoir comment la définir, et ça a payé. Plutôt que de se positionner face à la 911 comme le faisait la 4200 GT, la GranTurismo grandit et mise sur le confort, selon les souhaits de la clientèle. Celle-ci roulant plus qu'avant avec sa Maserati, on soigne particulièrement la fiabilité mais aussi la facilité d'usage. Techniquement, la GranTurismo reprend la plateforme de la Quattroporte V qu'elle raccourcit de 12,6 cm. Mais si la berline est une auto confortable qu'on a rendue sportive, le futur coupé sera une sportive qu'on rendra confortable. Ainsi, le châssis sera peaufiné par l'essayeur maison, Ivano Cornia, tandis que sous le capot on retrouve le V8 4,2 l ainsi que la boîte auto ZF à 6 rapports de la Quattroporte Automatic.

L'unité robotisée n'a pas été retenue initialement car elle agissait comme un repoussoir sur les acheteurs ! Pour le design, Pininfarina a dessiné une ligne superbe. La GranTurismo suscite l'émoi quand elle est dévoilée au salon de Genève 2007. Courbes voluptueuses, volumes soigneusement travaillés, judicieuses références visuelles au passé, elle recèle un habitacle étonnamment spacieux, alors que sa technique est au top. Les premiers essais confirment son excellence dynamique mais aussi son confort, alors que son prix est compétitif : 114 280 €, soit près de 127 000 € actuels. Bien vite, la 4,7 l S apparaît, en 2008, version sportive forte de 440 ch. Surtout, elle récupère une boîte robotisée modernisée qui s'installe à l'arrière selon un schéma transaxle.

Les performances progressent, tout comme l'agilité du châssis, alors que le son du V8 est magnifié. En 2009, la 4,7 l S récupère la boîte automatique ZF (placée à l'avant), puis la GranTurismo se décline en un somptueux cabriolet, simplement appelé GranCabrio. Ensuite, eh bien… les évolutions se feront dans le détail. La MC Stradale, très radicale, apparaît à Paris en 2010 (450 ch), tandis qu'en 2012, la S devient Sport et atteint 460 ch. En 2017, la GranTurismo subit un léger remodelage au salon de Francfort (calandre, nouveau système multimédia) avant de tirer sa révérence en novembre 2019. Malgré ce peu de changements au fil d'une carrière pourtant longue, elle a connu un très beau succès : 28 805 coupés et 11 715 cabriolets produits, des chiffres record pour des Maserati de ce type.

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Au volant

On est parfaitement installé dans ce très bel habitacle affichant une finition meilleure qu'on le dit. Le V8 4,7 l s'éveille dans une symphonie enchanteresse : avec cette auto, chaque démarrage est un moment d'art. Levier sur D, la Maserati est exquise en ville, mais elle ravit bien plus sur route sinueuse. En mode manuel, le kickdown reste en veilleuse : une reprise à 2 500 tr/mn donne l'impression que le sol s'ouvre et laisse monter un grondement sourd venu des entrailles de la Terre. En fait, ça vient du moteur qui s'envole ensuite en hurlant jusqu'à 7 000 tr/mn, dans une poussée… jouissive. En mode Sport, la suspension et la direction affermies rendent la voiture un peu plus réactive, sans sacrifier le confort. Quelques bémols : la pédale de frein molle et le volant un peu léger à haute vitesse. Quant à la boîte auto, elle allie célérité et douceur. En somme, un coupé capable non seulement de procurer des frissons même à faible vitesse, mais aussi d'accueillir la famille avec ses bagages dans un très bon confort.

Avenir

La GranTurismo est mécaniquement très robuste, si bien entretenue, ce que la distribution à chaîne facilite. Cela dit, les versions à boîte robotisée imposent un changement d'embrayage avant 40 000 km, ce qui grève les coûts d'usage. La valeur ? Elle a suivi jusqu'à présent le schéma classique des voitures neuves. Grosse décote les deux premières années, qui va ensuite en ralentissant. Les exemplaires les moins chers, et en parfait état, ne dépassant pas les 100 000 km, semblent avoir atteint un plancher. Ainsi, une belle 4,2 l réclame 37 000 €, une S mono-embrayage se déniche à 44 000 €, et une S Automatic 47 000 €. Ensuite, les prix augmentent à mesure que les kilométrages baissent. Plus récentes, les Sport débutent à 62 000 €, et les MC Stradale à 69 000 €. Notons quand même que les exemplaires les plus récents baissent moins qu'avant : s'offrir quasi neuve une auto dotée d'un magnifique V8 atmo performant et musical, dans un contexte anti-CO2, c'est une occasion rare…

Evolution

2007 : Lancement de la GranTurismo au salon de Genève, en V8 4,2 l de 405 ch.

2008 : Apparition de la GranTursimo S, V8 4,7 l de 440 ch et boîte robotisée placée à l'arrière.

2009 : La S reçoit une boîte automatique, tandis qu'est présenté le cabriolet GranCabrio à Francfort.

2010 : Version très sportive MC Stradale de 450 ch.

2012 : Les S sont renommées Sport, reçoivent un bouclier avant inspiré de la MC Stradale et passent à 460 ch.

2017 : Léger restylage au salon de Francfort, adoption d'un nouveau système multimédia.

2019 : Fin de production en novembre.

3 points clés

- Ligne extraordinaire

- Vraie 4-places

- Prix plancher atteint

Note au lecteur : ce guide ayant été publié le 26/05/2021, les prix indiqués pour les pièces et la côte des véhicules risquent de ne plus refléter l'état actuel du marché.

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