Salon de Tokyo 2005

Compte rendu

Jean Michel Cravy le 21/10/2005

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A l'heure où d'autres pays font la grimace, le Japon a le sourire, malgré les tensions sur les prix du pétrole et de l'acier.

A l’heure où d’autres pays font la grimace, le Japon a le sourire, malgré les tensions sur les prix du pétrole et de l’acier. L’économie japonaise est définitivement sortie de la récession dans laquelle elle a été longtemps plongée, avec une progression de son PIB de 3,3 %... pour le seul deuxième trimestre 2005, un chiffre à faire pâlir d’envie en France où l’on plafonne péniblement à 1,5 % pour une année entière !

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Globalement, les constructeurs automobiles japonais se portent bien, très bien, Toyota en tête. Si le numéro un japonais reste, avec 6,8 millions de véhicules par an, loin derrière General Motors (8 millions) en termes de volume de production, et talonné de près par le groupe Ford (6,6 millions), Toyota reste en revanche d’une santé florissante, avec un bénéfice net de 8,6 milliards d’euros, ce dont ses deux rivaux américains ne peuvent pas se vanter, loin s’en faut. Même Nissan et Honda, nettement plus modestes, (respectivement 3,7 et 3,5 milliards d’euros) font mieux que le géant GM. Et aucun constructeur au monde ne peut se vanter d’être assis sur un cash de 30 milliards d’euros ! Ce qui lui permet d’en profiter pour accentuer son avance en matière de recherche et développement, en particulier sur les motorisations hybrides, pour lesquelles il a déjà dépensé plus d’un milliard d’euros… mais aussi déjà tiré d’intéressants retours sur investissements en vendant, outre 200 000 Prius, de nombre de brevets à ses concurrents.

C’est dans ce contexte favorable que s’est ouvert le 39e Salon de l’auto de Tokyo (qui se tient une année sur deux), l’un des plus importants au monde, après celui de Paris et celui de Francfort. Traditionnellement, il est un salon très exotique, pour lequel les ingénieurs et designers japonais ont carte blanche pour lâcher la bride à leur imagination dans des concept cars plus ébouriffants les uns que les autres. Si la plupart d’entre eux ne passeront pas le cap de la saine récréation, d’autres laisseront des traces dans les futures voitures de production.

Comme il se doit, Toyota (Ractis, Fine-X, bB concept), Honda (dont le slogan du jour est « feel FINE, sentez-vous bien, tout un programme) avec la W.O.W. et la FCX Concept, Mazda avec sa Senku, Suzuki (PX, Mom’s Personnal Wagon, Ionis et surtout son adorable LC), Mitsubishi, Nissan (GTR-proto, Foria, Pivo, Jikoo, Wingroad, Bluebird Sylphy, Moco, Amenio et on en passe…) Subaru et son TPH, ont fait assaut d’imagination pour attirer l’amateur. Mais (signe des temps ?), Mercedes, qui présente un F 600 Hygenius à pile à combustible, n’est plus le seul « étranger » à y proposer une intéressante nouveauté. Ford y a dévoilé un 4x4 concept Equator qui préfigure sans doute le remplaçant de l’Explorer, Chrysler y est allé de son concept car appelé Akino, du nom de sa designer… japonaise, Audi a créé la surprise avec un sympathique « break de chasse » qui pourrait donner un avant-goût de la future génération de TT. Et, cerise sur le gâteau, Giorgetto Giugiaro, s’est offert là-bas, pour ses 50 ans d’activité, une Ferrari unique au monde, signée Giugiaro évidemment…

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