Véhicule autonome : c’est pour quand ?

La voiture qui se conduit toute seule, c’est un vieux serpent de mer. Dès les années 1950, les auteurs de science-fiction, mais également certains constructeurs férus de concept-cars futuristes, évoquaient cette possibilité. Mais, 70 ans plus tard, aucun modèle disponible à la vente ne peut se passer totalement d’un conducteur. Alors, quand la réalité atteindra-t-elle la fiction ?

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Où va la voiture autonome ?

Cédric Morançais le 23/05/2022

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Nicolas Duprey

Après les belles promesses, le plus souvent formulées par les services marketing, voici le temps de la réalité des ingénieurs. Et ces derniers s’accordent tous sur le fait que la voiture 100 % autonome, ce n’est pas pour demain. D’ailleurs, dans l’état actuel de la législation, aucun constructeur ne semble prêt à s’y risquer, leur responsabilité pouvant être engagé en cas d’accident. Un pas en arrière que l’on retrouve dans les prototypes régulièrement présentés dans les salons automobiles et qui ne dépassent plus que rarement le niveau 4 de la conduite autonome.

Il faut également prendre en compte le déploiement d’importantes infrastructures afin que les autos capables de conduite autonome de niveau 5 puissent communiquer entre elles, mais également avec la signalisation. Cela passe principalement par un réseau 5G ultra-dense ce qui, à priori, n’est pas pour demain si l’on considère les nombreuses zones toujours privées de 4G. Il faudra également que le Lidar, une sorte de radar émettant des impulsions de lumière infra-rouge au lieu d’ondes radio et qui est indispensable à la voiture autonome, se démocratise quelque peu. Il faudra également que l’intelligence artificielle progresse dans sa capacité à reconnaitre des objets ou des êtres vivants afin d’analyser et de réagir justement à chaque situation.

D’autres points devront également être éclaircis comme la nécessité, ou non, d’être titulaire d’un permis de conduire avant de s’installer à la place du « conducteur ». Et quid des assurances ? Sans compter qu’il faudra convaincre les automobilistes car ces voitures seront (très) chères et signeront probablement la fin du plaisir de conduire son auto. Les transports en commun (train et avion sur les longues distances, bus voire auto-partage sur de courtes distances) n’ont-ils alors pas plus de sens ?

En l’état actuel des choses, il est donc fort probable que la voiture totalement automatisée demeure, pour plusieurs décennies encore, l’apanage des films de science-fiction. Des fonctions autonomes plus élaborées pourraient toutefois beaucoup plus rapidement être commercialisées, par exemple lors des trajets autoroutiers ou, pourquoi pas, pour faire circuler des taxis autonomes en ville.

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