Promotions constructeur : comment savoir si l’affaire est bonne ?

Désormais, plus personne n’envisagerait d’acheter une voiture neuve à son tarif catalogue. Fort de ce constat, les marques prennent généralement les devants et proposent des promotions officielles. Mais attention, toutes ne se valent pas.

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Remises, reprises, financement : la clé, c’est comparer

Cédric Morançais le 12/11/2019

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Même si les publicités en font moins état qu’il y a quelques années, [bold]la remise est un incontournable lorsque l’on achète une voiture neuve[/bold]. En effet, seuls quelques modèles de prestige et une poignée de nouveautés très demandées peuvent encore se permettre d’être facturés au prix catalogue. [bold]Entre deux modèles rivaux, la meilleure affaire n’est pas forcément celle sur laquelle vous obtiendrez la plus grosse remise[/bold]. Pour savoir si l’offre faite est aussi exceptionnelle que ce que prétend votre vendeur, [bold]visitez les sites Internet des principaux mandataires[/bold] (Aramis Auto, Auto-ies, Elite Auto…) et repérez quelle est leur offre sur le(s) modèle(s) que vous convoitez. Si la proposition faite en concession atteint au moins les deux tiers de celle des mandataires (par exemple, 10% si ces derniers accordent 15%), considérez que l’on vous a fait une bonne offre.

Fréquemment, plutôt qu’une remise pure, les constructeurs préfèrent communiquer sur la revalorisation du montant de reprise de votre actuelle auto, les fameuses « Reprise + X euros ». Pour savoir si le bonus proposé mérite le détour, procédez comme pour une remise. Calculez d’abord la part du prix de la voiture neuve qu’il représente (une « Reprise + 1 000 euros » équivaut à 10% de rabais sur une auto à 10 000 euros) et faites la comparaison avec les offres des mandataires en suivant, là encore, [bold]la règle des deux tiers[/bold]. En complément, il faudra vous assurer que le montant proposé pour la reprise de votre ancienne voiture, hors bonus promotionnel, ne vous fait pas perdre trop d’argent par rapport à une revente en direct à un particulier. [bold]Basez-vous sur une côte valable entre particuliers[/bold], telle que celle de « La Centrale », [bold]de laquelle vous déduirez les frais de remise en état[/bold] évalués par votre vendeur (rayures, pneus usés...) [bold]puis soustrayez 20%[/bold] (par exemple, pour une côte de 10 500 euros avec 500 euros de frais, vous obtiendrez 8 000 euros). Si l’offre de reprise, toujours hors promotion, est inférieure à cette valeur, considérez que votre commercial n’est pas assez généreux.

Reste le cas, un peu plus épineux, des financements. Dans le cas d’un crédit, c’est plutôt simple : il suffit de comparer les mensualités proposées par votre concessionnaire avec celles d’autres organismes, tels que votre banque, en prenant bien en compte, à chaque fois, les assurances-crédit (perte financière, décès invalidité...). Pour une LOA (Location avec Option d’Achat) ou une LLD (Location Longue Durée), il faudra faire davantage de calcul. Tout d’abord, calculez ce que vous coûtera une telle location au terme du contrat (avant le paiement de l’option d’achat dans le cas d’une LOA). Pour cela, il suffit de multiplier le montant de chaque loyer par le nombre de mois du contrat et d’y ajouter l’éventuel premier loyer majoré. Divisez ensuite la somme obtenue par la valeur neuve de votre nouvelle voiture et multipliez par 100. Vous obtiendrez alors la part du prix de la voiture que vous aurez payé à terme. [bold]C’est la donnée clé d’une location puisque ce type de financement revient à financer l’usage d’une auto, et non pas sa valeur[/bold]. Cette part ne doit pas excéder, pour un kilométrage annuel moyen (10 000 à 15 000 km pour une essence, 15 000 à 25 000 km pour un diesel) 50% pour une LOA ou une LLD de 3 ans, 60% si elle est de 4 ans et 70% pour 5 ans. Si le contrat prévoit l’entretien de la voiture et/ou une extension de garantie, rajoutez respectivement 5 points et 3 point à ces chiffres. Ainsi, pour une LOA ou une LLD de 3 ans avec contrat d’entretien et extension de garantie, la part que vous avez préalablement calculée ne doit pas excéder 58% (50 + 5 + 3) du prix catalogue de l’auto louée.

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