Les pièges des LOA et LLD

Adoptée depuis longtemps par nos cousins nord-américains et britanniques, la location automobile perce, enfin, dans l’Hexagone. Rouler en permanence dans une voiture neuve pour un loyer modéré, c’est, en effet, tentant... mais pas sans risques.

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Avant la location

Cédric Morançais le 03/12/2018

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D.R.

Des publicités trop attractives

Que ce soit à la télé, dans la presse ou sur le Web, lorsqu’il s’agit de vanter l’un de leurs modèles, les constructeurs automobiles ne manquent pas d’avoir recours à un modèle toutes options drapé dans un coloris particulièrement seyant. Malheureusement, le mini-loyer qui est annoncé dans cette même publicité correspond, en général, au modèle de base ou à peine agrémenté de quelques options. Le loyer correspondant au modèle d’illustration est, lui, systématiquement indiqué dans les petits caractères, comme la Loi le prévoit. Il est donc impératif de les lire en détail.

Attention à l’apport

Franchement, rouler dans une berline ou un SUV neuf pour moins de 100 € par mois, sans autre forme de procès, vous y croyiez ? Pour obtenir un loyer aussi bas, il est presque toujours indispensable de fournir un apport conséquent. Dans le cas d’une location, on parle de premier loyer majoré. Une simple question de sémantique car, au final, le résultat est le même : pour profiter de la mini-mensualité promise par la publicité, il va falloir, au moment de la livraison, vous défaire d’une somme représentant de 10% à 35% de la valeur neuve de la voiture. La reprise de votre précédent véhicule peut également faire office d’apport. Mais, dans les deux cas, il s’agit d’un fusil à un seul coup. Si, une fois ce contrat terminé, vous souhaitez repartir sur des conditions similaires, il vous faudra reverser le même apport.

Pas toujours tout-compris

Les commerciaux vantent généralement l’aspect tout-compris de la location. Pourtant, tous les contrats, loin s’en faut, ne comprennent ni le contrat d’entretien, ni un contrat de garantie aussi long que celui de location. Pour ne pas devoir régler les frais de maintenance et des éventuelles pannes, ces deux prestations, qui représentent souvent quelques dizaines d’euros par mois, sont pourtant indispensables.

Ne faites pas l’impasse sur la perte financière

Cette assurance n’est jamais intégrée aux loyers "publicitaires"’. Elle est pourtant indispensable. En effet, en cas de vol ou de destruction de la voiture pendant la période de location, vous êtes redevable d’une somme équivalente au cumul des loyers encore dus et de la valeur de la voiture à la fin du contrat (option d’achat pour une LOA, valeur de rachat pour une LLD). Votre assureur auto va, lui, par le biais de votre contrat tout-risques, vous indemniser à hauteur de la valeur de l’auto (duquel il déduira l’éventuelle franchise si vous êtes responsable de l’accident). Si cette dernière est inférieure à ce que vous devez encore au bailleur, c’est-à-dire à la société qui vous a loué la voiture et dont le nom apparaît sur la carte grise, ce sera à vous de payer la différence, sauf à avoir souscrit à cette fameuse perte financière.

Les frais supplémentaires à verser le jour de la livraison

Même si vous n’êtes pas le propriétaire de la voiture, vous restez redevable de la carte grise et, le cas échéant, du malus écologique. Ces deux taxes ne pouvant être intégrées à la location, il vous faudra les régler (soit à votre concessionnaire si c’est lui qui s’occupe de faire établir la carte grise, soit à votre préfecture si c’est vous qui vous chargez de l’immatriculation) au plus tard le jour de la livraison administrative.

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