Batteries au graphène : une révolution pour la voiture électrique ?

Coeur des véhicules électriques, la batterie est en constante évolution. L’une des prochaines étapes pourrait toutefois carrément bouleverser ce marché en devenir. Mais les batteries au graphène vont-elles vraiment tenir toutes leurs promesses ?

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La voiture électrique de plus en plus réelle

Cédric Morançais le 15/10/2021

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Il y a une décennie seulement, rouler en véhicule électrique ressemblait à de la science-fiction pour la plupart des automobilistes. Nous étions alors en 2011 et seulement 2 630 voitures particulières zéro émissions avaient été immatriculées durant l’année, soit 0,12 % de part de marché. Il fallut atteindre 2016 pour que cette technologie atteigne 1% des ventes de voitures neuves. Le véritable basculement est toutefois intervenu l’année dernière. En effet, en 2020, 6,4% des voitures immatriculées pour la première fois dans l’Hexagone étaient électriques, soit une part de marché plus que triplée par rapport à 2019, où elles n’emportaient alors que 1,9% des suffrages. La progression se poursuit toujours avec, sur la période allant du 1er janvier au 30 septembre de cette année, environ 8% de part de marché.

Ce décollage tient, évidemment, beaucoup à l’offre. En 2011, seul Renault proposait un modèle « grand public », la Fluence Z.E. Désormais, toutes les grandes marques proposent un ou plusieurs modèles électriques : Peugeot e-208 et e-2008, Renault Zoé, la famille e-tron d’Audi, les i de BMW, les Mercedes EQ, les Volkswagen ID… Presque tous les segments sont couverts, de la mini-citadine à la limousine.

Les progrès technologiques ont également largement aidé les électriques. En 2011, une Renault Fluence Z.E. annonçait, selon le cycle NEDC, une autonomie de 185 km. Aujourd’hui, une Zoé promet plus de 400 km selon le cycle WLTP, bien plus exigeant que le défunt NEDC. Et certains modèles sont même capables de dépasser les 500 km entre deux charges. Des charges qui se font de plus en plus rapidement. Par exemple, la nouvelle Kia EV6 peut passer de 10% à 80% de charge, ce qui permet de gagner 300 km d’autonomie environ, en 18 minutes. A condition, toutefois, de trouver la borne adéquate. Pour certains, devoir s’arrêter tous les 200 km lors d’un trajet autoroutier et attendre 15 à 30 minutes avant de récupérer suffisamment d’énergie pour atteindre la prochaine borne reste toutefois inconcevable. Mais les ingénieurs, notamment français, n’ont pas dit leur dernier mot.

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