Tour Auto 2008

Le Tour Auto 2008 s'est élancé le mardi 15 avril pour cinq jours à travers la France. De Paris à Marseille, les concurrents auront à affronter 4 circuits et 7 épreuves spéciales.

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Tour Auto 2008

Gilles Bonnafous le 16/04/2008

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Les participants de la 17e édition du Tour Auto se sont élancés le mardi 15 avril 2008 pour une aventure hexagonale de cinq jours riche de quatre circuits et de sept épreuves spéciales. La veille, les organisateurs ont, pour la deuxième fois, offert à la manifestation l’écrin exceptionnel du Grand Palais pour y faire salon. Manière habile de transformer les vérifications techniques et administratives en spectacle public et payant…

Sous les magnifiques verrières de l’architecture métallique, l’éphémère musée automobile s’est offert une nouvelle présentation. Les voitures étaient en effet exposées par marque, clin d’œil à l’époque du salon de Paris organisé jusqu’en 1961 au Grand Palais. On ajoutera que la présentation y gagne grandement en clarté et intérêt.

Maserati A6GCS
Maserati A6GCS Gilles Bonnafous

Gilles Bonnafous

Nouvelle et heureuse habitude depuis l’an dernier, un constructeur était mis à l’honneur. Après Ferrari en 2007, c’était au tour d’OSCA cette année. Le prétexte à ce coup de chapeau était la célébration du coup d’éclat réalisé il y a 55 ans, quand une barquette MT4 remporta en 1953 le Tour de France Automobile (au scratch).

Etaient disposées à l’entrée et en cercle huit représentantes de la marque fondée en 1947 par Bindo, Ettore et Ernesto Maserati après que la marque portant leur nom eut été reprise par la famille Orsi — qui les avait mis sur la touche dès 1939. Datant de 1949, deux OSCA sont les doyennes de l’édition 2008 du Tour Auto. Par ailleurs, sept sont inscrites en régularité et portent les dossards 1 à 7, ce qui signifie qu’elles ouvrent le bal.

OSCA MT4
OSCA MT4 Gilles Bonnafous
Alfa Romeo TZ
Alfa Romeo TZ Gilles Bonnafous

Parmi les 230 voitures venues du monde entier et réparties en cinq plateaux, deux de régularité et trois de compétition, la marque la plus représentée est Porsche, avec 45 machines : nombreuses 911 bien sûr, mais aussi une pléiade de 904, 906 et 910. Ferrari n’est pas loin avec une quarantaine de voitures (pas toutes rouges !), deux GTO, plusieurs 250 GT Tour de France, quatre 250 GT châssis court, une rare 212 Europa et deux Daytona Groupe 4.

Egalement très présentes, les Alfa Romeo (22 chevaux de feu), les Jaguar XK 120, 140, 150 et Type E, lesquelles, comme les AC Cobra, s’exprimeront au mieux sur les circuits rapides inscrits au programme, comme Dijon et le Paul Ricard. Par contre, les Aston Martin sont denrée rare cette année.

Une partie du plateau Ferrari !
Une partie du plateau Ferrari ! Gilles Bonnafous
Alpine A110
Alpine A110 Gilles Bonnafous

De plus en plus à l’honneur dans les manifestations de voitures anciennes et dont la cote atteint des niveaux naguère insoupçonnés, le berlinette Alpine occupait à elle seule tout le transept de la cathédrale d’acier (côté Ouest). Pour l’essentiel rassemblée par Renault Histoire et Collection et le Comas Historic Racing, l’armada bleue était forte d’une vingtaine de machines : plusieurs 1600, 1600 S et SC et pas moins de onze 1800 Groupe 4, dont celles de Jean Ragnotti, Alain Serpaggi et Eric Comas, qui affronteront plusieurs Porsche 911 RSR.

Toujours au chapitre du « Light is right », on évoquera les Lotus : des Eleven, Elite et surtout un fort troupeau d’Elan, dont celle de Hans Hugenholtz, vainqueur l’an dernier et multirécidiviste, puisqu’il n’a pas moins remporté sept trophées au Tour Auto. Ayant troqué les sunlights pour la belle lumière du Grand Palais, la Ford GT 40 de l’Ecurie Ford France, qui tourna dans le film Un homme et une femme de Claude Lelouch, s’est taillé un beau succès public.

La Lotus Elan de Hans Hugenholtz
La Lotus Elan de Hans Hugenholtz Gilles Bonnafous
Ford GT40
Ford GT40 Gilles Bonnafous

Le musée s’est animé mardi matin, quand les concurrents ont quitté le Grand Palais pour se retrouver au Château de Fontainebleau, où le vrai départ a été donné dans la cour d’honneur. La raison de cette nouveauté ? Eviter les aléas des encombrements parisiens. Cette innovation permet également d’inscrire un lieu supplémentaire de prestige au départ de la manifestation.

Pour se renouveler et diversifier son intérêt touristique, le Tour Auto 2008 inaugure un nouveau terme. Après Cannes, Biarritz et Evian, c’est Marseille qui accueille, et cela pour la première fois, la caravane du Tour à son arrivée. La première étape passe par le circuit de Dijon-Prenois avant de se terminer à Beaune et ses Hospices. La deuxième débute par le circuit de Magny-Cours et arrive à Vichy, qui a déjà accueilli la manifestation à plusieurs reprises.

Jaguar Type E
Jaguar Type E Gilles Bonnafous
Les deux superbes Ferrari 250 GTO
Les deux superbes Ferrari 250 GTO Gilles Bonnafous

Ensuite, c’est la Corrèze avec Brive après être passé par le circuit de Charade. Le vendredi voit la traversée du Massif Central vers Avignon, où est organisé un dîner au Palais des Papes avec plusieurs épreuves spéciales. Le circuit du Castellet est inscrit pour la première fois au Tour Auto lors de la dernière journée, qui voit l’arrivée au Parc Borély de la cité phocéenne.

Une partie des Dino 246 GT
Une partie des Dino 246 GT Gilles Bonnafous
Sunbeam Alpine
Sunbeam Alpine Gilles Bonnafous
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Commentaires

avatar de Jacques-Ingrid
Jacques-Ingrid a dit le 01-05-2008 à 09:27
Habitant Liège (près de Spa-Francorchamps), je me suis rendu à Dijon-Prenois afin d'approcher, de photographier et de voir tourner les splendides voitures du Tour. Surprise désagréable: l'accès du circuit était interdit. Il a fallu en venir aux mains avec organisateurs et policiers pour pouvoir entrer: minable! Ceci dit, le spectacle a été magnifique.
avatar de Patrick Laureau
Patrick Laureau a dit le 18-04-2008 à 16:19
Bravo! Je vis au Chili, où les belles voitures ne sont généralement que des voitures chères. Vive la Classe, et là, il y a ce qu'il faut. Je souhaiterais seulement que certaines des vedettes de ce Tour voient leurs photos publiées en Haute Def, si possible, pour le plaisir des yeux...Merci