Essai VOLKSWAGEN Amarok 3.0 TDI 258 ch
Cédric Morançais le 11/05/2020
Au quizz du « parfait pollueur », l'Amarok, avec son V6, coche toutes les cases : Diesel, pick-up, 4 roues motrices... Et s'il était, en réalité, l'un des derniers plaisirs coupables de l'automobile ?
A contre-courant
Alors que, de l'autre côté de l'Atlantique, le pick-up remporte depuis des décennies un immense succès commercial, chez nous, ces véhicules restent rares. Il est vrai qu'ils ont longtemps trainé une image d'utilitaire basique, tout juste bon à véhiculer les entrepreneurs du bâtiment ou les jardiniers. Depuis quelques années, certains constructeurs tentent tout de même de faire évoluer son image au travers de modèles toujours plus équipés et toujours plus puissants. L'Amarok fait partie de ceux-là. Il a même franchi un pas fin 2016, lors de son restylage, en remplaçant toute sa gamme de motorisations par des V6 TDI. Le plus puissant d'entre eux développe 258 ch. Une puissance tout à fait respectable, même si l'on tient compte des plus de 2 200 kg de la bête. Comme tous les V6 TDI du groupe Volkswagen, il est accouplé à une boite automatique à convertisseur de couple, comptant 8 rapports. Une transmission douce et réactive qui se marie bien avec ce bloc plein de couple. Ce sont, en effet, pas moins de 580 Nm qui sont disponibles dès 1 400 tr/mn. Au petit jeu des accélérations et des reprises, cet Amarok est ainsi capable d'en remontrer à bien des berlines cataloguées comme performantes. Chaque pression sur la pédale de droite se voit d'ailleurs ponctuée par le râle sourd du moteur. Même Diesel, un six cylindres reste enchanteur à l'oreille. Et c'est tant mieux car l'insonorisation n'est pas le point fort de ce pick-up. A tel point que les longs trajets sur autoroute se révèlent assez vite fatigants. C'est d'ailleurs tout le paradoxe de ce Volkswagen : même « de luxe », il demeure un utilitaire. Le mobilier de bord fait donc appel à des matériaux assez basiques même si la sellerie en cuir Nappa de la finition Aventura améliore l'impression de qualité perçue. Quant au châssis en échelle, qui repose sur des suspensions arrière à lame, il ne fait pas grand-chose pour préserver le confort. Même si, à ce chapitre, l'Amarok fait mieux que ses rivaux, il fait tout de même ressentir chaque déformation de la route à ses occupants. Et si le confort des sièges avant amortit en partie ces dernières, la banquette arrière, aussi dure qu'une planche, les retranscrit fidèlement.
Cette conception agit également négativement sur l'agilité de l'Amarok. Si, en ligne droite, on apprécie les franches poussées de son V6, le moindre virage abordé un peu rapidement donnera des sueurs froides. Ce Volkswagen a beau se prévaloir d'une transmission intégrale et de multiples aides à la conduite, les lois de la physique demeurent incontournables et l'équation poids important/centre de gravité élevé n'a jamais permis d'obtenir une voiture à l'aise en courbes. Mieux vaut alors profiter de sa mécanique hyper-souple et de ses nombreux équipements à un rythme de sénateur. D'autant que, au vu du montant de la facture, qui dépasse les 80 000 € une fois le malus acquitté, il est difficile d'imaginer utiliser ce pick-up tel un dragster ou pour le transport d'objets salissants d'un chantier à un autre.
À retenir



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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation
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