Essai INFINITI Q60S 3.0t AWD Sport Tech

Vincent Desmonts le 28/08/2017

Sur le marché des coupés premium stylés, il y a les grands classiques de chez Audi, BMW ou Mercedes. Mais pour ceux qui veulent se démarquer, il y a Infiniti et son Q60. Look raffiné, V6 puissant et prix contenu sont au programme. L'alternative mérite-t-elle le détour ?

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Une musique différente

Si l'hégémonie des constructeurs allemands dans le haut de gamme est quasi-totale, c'est encore plus vrai sur le segment des coupés à quatre places. Audi A5, BMW Série 4 et Mercedes Classe C Coupé se taillent la part du lion, ne laissant que des miettes aux autres. Parmi ces derniers, on connaît bien le Lexus RC, mais beaucoup moins le Q60 d'Infiniti. Il faut dire que la division haut de gamme de Nissan n'a même pas 10 ans d'ancienneté en Europe, et qu'elle est surtout connue chez nous pour ses élégants SUV et sa berline Q50. Pourtant, le look sobre et élégant du Q60 ne dépare pas dans la catégorie, loin s'en faut. L'Infiniti affiche en effet des lignes très félines, avec un capot plongeant, des optiques effilées et une imposante calandre soulignée de chrome. Les flancs se distinguent par les petites prises d'air au niveau des ailes ainsi que par la découpe originale des vitres de custode. Plus conventionnel, l'arrière évite toute fausse note.

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Formule « all inclusive »

Dans l'habitacle, la qualité de finition n'égale certes pas les standards imposés par Audi. Mais l'Infiniti Q60 n'a pas à rougir pour autant : les assemblages sont sérieux, le dessin est cohérent et les versions haut de gamme disposent même de décorations en fibre de carbone ! En outre, au contraire de ses rivales germaniques, la marque japonaise pratique la politique du tout compris. Ainsi, la finition haute Sport Tech offre-t-elle de série le régulateur de vitesse adaptatif, les phares directionnels, les sièges cuir à réglages électriques, le GPS avec commandes vocales ou encore la chaîne Hi-Fi Bose à 13 haut-parleurs. En gros, les options se résument à la peinture métallisée et au toit ouvrant. Le tout pour 63 450 €, soit un excellent rapport équipement/prix, qui aide à pardonner de menus oublis (pas d'affichage tête haute, par exemple) ainsi qu'une habitabilité arrière qui reste moyenne, notamment en hauteur. En outre, l'ergonomie complexe (nombreux boutons, deux écrans tactiles superposés) complique la prise en main.

High tech, mais pas sportif

Sur le plan technique, le Q60 sort le grand jeu, particulièrement dans cette version S, dotée d'un V6 3.0 biturbo de 405 ch, associé à une boîte automatique à 7 rapports. De quoi offrir de bonnes performances, avec un 0 à 100 km/h en 5 s tout rond et jusqu'à 250 km/h en vitesse de pointe. De quoi faire du Q60 un coupé sportif ? Certainement pas : ce n'est pas sa vocation. Son 6-cylindres est certes vif, mais jamais brutal et toujours discret (sans doute un peu trop) sur le plan auditif. Quant à la boîte, elle n'a pas la rapidité des unités plus récentes proposées par les concurrents (allemands, forcément !). En fait, il faut littéralement tenir le volant en mains pour comprendre la philosophie de ce coupé. Car le Q60 se distingue par sa direction « by wire », qui supprime toute liaison mécanique entre le cerceau et le train avant. En lieu et place, des capteurs, des actuateurs et trois calculateurs qui déterminent à quel angle et à quelle vitesse les roues doivent être braquées. Tout ceci peut même être paramétré sur l'écran tactile ! Cette « direction adaptative directe » est censée réagir plus rapidement aux ordres du conducteur. C'est peut-être vrai, mais pas forcément flagrant. En revanche, elle a pour effet de pas mal vous couper de la route, en filtrant trop les sensations. Bref, la pertinence de cette direction high tech ne saute pas aux yeux. Mais elle participe de la philosophie de ce coupé, qui vise avant tout le confort et la sérénité sur longs parcours. Doté d'un amortissement piloté et d'une transmission intégrale, le châssis possède un vrai potentiel, hélas muselé par des aides électroniques un peu trop interventionnistes (l'ESP n'est pas totalement déconnectable). Stable et sûr en toutes circonstances, le Q60 incite donc à une conduite décontractée, éventuellement rapide, mais pas sportive. Vous voilà prévenus !

À retenir

quoteAvec ce Q60, Infiniti a le mérite d'offrir une approche différente du coupé premium. Doté d'un style moderne et séduisant, d'une présentation intérieure plutôt flatteuse et d'un équipement riche, il procure des sensations de conduite apaisantes. On pourra cependant lui reprocher un certain manque de caractère : le Q60 récuse toute notion de sportivité, au risque de laisser indifférents les amateurs de conduite.
points fortsDouceur générale, sérénité de conduite, moteur doux, sièges confortables, équipement complet, tarif compétitif.
points faiblesDirection « by wire » à l'intérêt discutable, caractère mécanique timoré, ESP tatillon.
14.4

20
Les chiffres
Prix 2016 : 63 450 €
Puissance : 405 ch
0 à 100km/h : 5s
Conso mixte : 9.4 l/100 km
Emission de CO2 : 210 g/km
Notre avis
Note de coeur : 15/20
Agrément de conduite
  • Accélération
  • Reprises
  • Direction
  • Agilité du châssis
  • Position de conduite
  • Commande de boîte
  • Etagement de la boîte
:
13/20
Sécurité active et passive
  • Adhérence
  • Freinage
  • Equipements de
    sécurité
:
15/20
Confort et vie à bord
  • Habitabilité
  • Volume du coffre
  • Visibilité
  • Espaces de rangement
  • Confort de suspension
  • Confort des sièges
  • Insonorisation
  • Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
:
14/20
Budget
  • Rapport prix/prestations
  • Tarif des options
  • Consommation
:
15/20

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Commentaires

avatar de Aficionado!
Aficionado! a dit le 30-08-2017 à 09:24
Très bien, elle n'a malheureusement pas l'aura des Allemandes, alors, à prix moindre, je préfère la Ford Mustang. Venez d'abord me rejoindre en dehors des frontières de la Belgique sinon vous serez ruiné.